Merci à Marie-Line de m'avoir prêté ce livre qui était passionnant à lire.
Il devient d'ailleurs l'un de mes livres préférés.
Son titre peut sembler étrange : HHhH mais il a une signification en allemand : Himmlers Hirn heißt Heydrich ou en français "le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich".
Ces quatre lettres forment l'un des surnoms donné au numéro trois nazi, Reinhard Heydrich.
Vous l'avez compris par la couverture du livre mais également par la traduction de ce titre, il est question de la Seconde Guerre Mondiale et plus particulièrement de l'opération Anthropoïde qui visait à l'assassinat de ce barbare qu'était Heydrich (l'organisateur de la Solution Finale), alors à la tête du Protectorat de Tchéquie, ou Bohème-Moravie par deux membres de la résistance tchèque et slovaque : Josef Gabcik et Jan Kubis.
Laurent Binet, l'auteur, est admirable dans sa manière d'écrire car tout en racontant la chronologie de cet assassinat, il réfléchit, comme s'il était encore en train de composer son livre.
Doit-il raconter tel ou tel fait ?
Est-ce que ses personnages auraient dit ce qu'il leur fait dire ?
Est-ce qu'ils se sont comportés de la manière dont il raconte leur histoire ?
La voiture d'Heydrich était-elle noire ou verte ?
Alors qu'on lit un épisode douloureux de la résistance et du combat contre ce détestable, ce méprisable, ce monstre, ce barbare, ce criminel... d'Heydrich, Laurent Binet arrive à faire en sorte que son histoire reste agréable à lire en maniant même parfois... l'humour !
Et il faut le faire, car comme l'Europe entière à cette époque, personne ne riait, surtout pas lorsqu'on lit les atrocités ordonnées par ce nazi !
Le livre a reçu plusieurs prix et il le mérite amplement.
Il mérité également d'être étudié par nos lycéens pour que personne n'oublie jamais ce que sont capables les Hommes menés par une poignée de fous.
Marie-Line a lu ce roman historique lorsque nous étions à Prague et nous avons pu grâce au récit de Laurent Binet, nous rendre dans divers points de la capitale tchèque indiqués dans son livre.
Maintenant que je l'ai lu à mon tour, je vois ces lieux différemment tels l’Église Saint-Cyrille-et-Méthode et le café Aux Parachutistes dans lequel nous nous étions arrêtés.
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