20ème jour

Vendredi 17 août :

Pour cette journée, il est prévu de repartir vers l'Ouest en direction de Québec.

Nous longeons le fleuve Saint-Laurent, qui, au fil des kilomètres se rétrécit.

Le paysage défile. La campagne est très verdoyante. De nombreuses fermes se succèdent. Nous faisons une halte au sympathique village de Kamouraska. Il a été fondé par Frontenac en 1674. Le nom de Kamouraska vient de l'algonquin et signifie "là où il y a du jonc au bord de l'eau"

C'est l'un des plus beaux villages que nous ayons traversé depuis le début de notre voyage. Les maisons sont immenses, sur plusieurs étages et peintes avec des couleurs très vives. Un régal pour les photographes que nous sommes.

Nous laissons avec regret ce charmant lieu pour reprendre notre odyssée. Des détours sont installés çà et là car la route que nous suivons est en travaux sur plusieurs kilomètres. Nous traversons d'autres villages où nous roulons à même le chantier. Toute la route et les trottoirs sont démontés en même temps. En France, il y aurait les mêmes travaux mais par étape pour ne pas gêner la circulation. Ici, les automobilistes cotoient les engins de chantier sur leur lieu de travail.

Saint-Jean-Port-Joli est notre prochaine étape: c'est un village de sculpteurs de bois. Nous visitons des boutiques d'art. Puis nous marchons vers le fleuve. Pour y accéder, un raccourci très populaire ici est... le cimetière ! Un petit port se présente devant nous. Beaucoup de gens se retrouvent ici pour célébrer la Fête des Chants Marins. Nous assistons d'ailleurs à une chorégraphie avec des rames : les mouvements ressemblent à un art martial.

Nous décidons de manger sur place au Café Bistrot des Pionniers. (pas de site web, désolé) Nous dévorons pour la première fois des burgers dont un au brie et au guacamole !

Le plein de nos estomacs et de la voiture étant faits nous reprenons notre route pour la capitale.

Après plusieurs heures, nous atteignons sous la pluie, Québec. Nous traversons alors le Saint-Laurent par un pont et nous rendons directement dans notre hôtel : le même que lors de notre dernière visite. Nous n'aurons pas la même chambre.

Le soleil a réapparu, et comme à notre habitude, à croire que l'épisode du Parc du Bic ne nous a pas servi de leçon, nous partons sans coupe-vent. Nous montons en direction des Plaines d'Abraham, découvrons la statue de Jeanne d'Arc. Pourquoi sa statue à Québec ? Pour rappeler aux habitants de la Province, que, comme elle, elle a combattu l'ennemi anglais pour la liberté de son pays.

Et bien entendu, un soudain orage est arrivé. Le ciel s'est assombri créant une atmosphère apocalyptique. Nous quittons les plaines pour nous rendre Grande Allée Est et montons dans le premier bar car la pluie commence à tomber. C'est un gros orage qui éclate. Nous décidons de prendre une bière et réalisons que nous nous trouvons dans un night-club : le Maurice. L'employée nous vend deux bières et nous explique que nous pouvons nous installer même si l'établissement n'est pas prévu pour cela en été. Les terrasses sont habituellement en extérieur. La petite salle où nous nous trouvons n'est que le bar où l'on vient commander avant d'entrer dans la boite. Elle est fermée et nous prenons donc nos consommations au bar. L'orage à l'air de se calmer. Nous sortons mais au bout de quelques mètres un second orage aussi soudain que le premier éclate. Tout le monde court se mettre à l'abri. Nous trouvons une arche sous un immeuble en face de l'Assemblée Nationale. A ce moment, la grêle tombe ! L'élaircie arrive. Les rues sont inondées. Et tandis que nous nous dirigeons vers la vieille ville, un troisième orage éclate. Est-ce que le ciel a décidé de nous tomber sur la tête ce soir ? Nous nous mettons à l'abri sous l'une des portes d'accès de la vieille ville. La pluie se calme et nous avons alors droit à un merveilleux spectacle de Dame Nature : un immense arc-en-ciel s'est créé et débute au Château Frontenac. Vite, nous faisons des photos, de ce qui nous apparait comme exceptionnel.

Nous arpentons à nouveau les ruelles de Québec. Cette ville est de toute beauté à la tombée de la nuit. Mais malheureusement, nous ne pourrons rester plus longtemps à l'extérieur car il se met à nouveau à pleuvoir des cordes. Après avoir essayé plusieurs restaurants qui affichent tous complets, nous tentons La Cache à Champlain (http://www.lacacheachamplain.com/html/) Le maître d'hôtel nous installe aux deux dernières places du restaurant : une chance. Une chance encore, le restaurant est bon, délicieux même ! Il se situe dans une vieille maison au milieu de l'escalier Casse-Cou. C'est une très vieille demeure avec des murs de pierre, une immense cheminée. Un couple de japonais mange à la table d'à côté. Je les observe, par curiosité, pour savoir ce que des japonais peuvent commander à manger au Québec : pour elle c'est une pizza, pour lui des spaghettis ! Je vous rassure, cela ne sera pas notre choix. Je pense que le problème de la langue leur à restreint le leur. Pour nous ce sera un filet mignon aux bleuets et un sauté de cerf à l'érable. Ces deux plats étant délicieux, nous nous laissons tenter par une mousse au chocolat et un gateau au fromage et à la framboise : un régal !

La pluie est terminée. Le restaurant se vide. Nous quittons les lieux et faisons notre dernier tour dans les rues de Québec.

Avec tristesse, nous quittons la vieille ville pour la dernière fois cette année, et allons nous coucher.