17ème jour

Mardi 14 août :

Ce matin, nous sommes assez pressés. Nous avons un bateau à prendre pour effectuer notre safari photo des baleines. En effet, Tadoussac, de par son climat, la rencontre du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saguenay, rendent propices la venue de nombreux animaux marins : baleines blanches, baleines à bosses, bélugas, phoques...
Nous commençons la journée par un petit déjêuner très aristocrate. Nos hôtes ont sorti la porcelaine anglaise si bien qu'il n'y a plus aucune place sur la table ! Nous rencontrons les autres locataires des chambres : deux couples de retraités de Haute-Savoie. Nous échangeons sur notre belle région Rhône-Alpes, sur notre voyage et le leur...

Mais déjà, il est l'heure de partir. Nous prenons la direction du port de Tadoussac. Nous faisons la queue devant notre bateau et embarquons après vérification de nos billets.

Nous avons mis un pantalon, une polaire et un coupe-vent car selon notre road book : "le fleuve Saint-Laurent est toujours très froid même en été. Il ne faut pas se fier à la température sur la terre ferme. Habillez-vous chaudement avec un pantalon long, de bonnes chaussettes et chaussures, une fourrure polaire et / ou un coupe vent selon la météo" Merci à notre agence Parcours Canada (http://www.parcourscanada.com/parcours/) car effectivement il a fait très, très froid malgré la date du 14 août !

Sur le bateau, de taille moyenne, une guide nous informe où regarder pour voir apparaître les baleines. Il est vrai qu'au début on ne sait où donner de la tête. On pense voir des baleines partout alors que ce ne sont que les reflets du soleil sur les vagues. Bientôt, nous voyons au loin nos premières baleines. Elles se rapprochent de notre navire. Elles sont gigantesques et paraissent si paisibles ! L'une d'entre elles s'appelle Pirate. Les habitants de la région arrivent à les reconnaître selon des signes distinctifs sur les nageoires ou sur la queue. Nous passons trois heures merveilleuses sur l'immense fleuve. La joie d'être ici, nous fait presque oublier le froid ambiant.

La croisière terminée, nous décidons de prendre un pique-nique sur les rochers en plein soleil afin de nous réchauffer. Le changement de température est net ! Nous déjeunons de frites et de poulets frits : une horreur pour nos taux de choléstérol et nos lignes d'athlètes.

Nous prenons ensuite la route des dunes de Tadoussac. Etonnemment, les bords du fleuve et de la rivière sont bordés de montagnes et de rochers sauf à un endroit où se trouve un gigantesque mur de dune de sable fin. Nous y allons. Il est assez facile de descendre (nous enlevons nos chaussures car le sable est très fin) Nous prenons le soleil sur la plage et décidons de tremper nos pieds dans l'eau. Ouah ! La température de l'eau est de cinq degrés celsius ! La circulation sanguine de nos pieds s'affole. Nous restons dans l'eau le temps d'une photo souvenir. Il faut remonter la montagne de sable, ce qui apparait très vite comme étant plus sportif que la descente.

Sur la route du retour, nous prenons deux auto stoppeurs : l'un vient de se fouler le pied et sa copine le soutient difficilement. Nous faisons notre bonne action. Ce sont deux canadiens d'une province de l'Ouest (je ne sais plus laquelle) Nous les laissons au village où ils vont chercher un médecin.

Un peu de shopping ensuite dans les boutiques de souvenir. Puis nous prenons une bière au Café Bohème. Désolé, il n'y a pas de site web alors que c'est un restaurant littéraire et web café. Etrange !

Un dernier tour dans la campagne de Tadoussac à pieds. Nous remontons à nouveau le temps car bien que beaucoup de touristes se trouvent ici, nous avons une impression d'être les premiers à marcher en ces lieux. Cette impression nous a suivi en fait durant tout le voyage : sans doute à cause de la démesure des paysages.

Il est l'heure de diner et comme le Café Bohême nous a bien plu, nous allons manger là-bas. Nous nous installons en terrasse et dégustons chacun deux assiettes fumoir qui se composent de tout un tas de poissons et de crustacés de la région. Puis nous prenons deux belles tartes. Un délice pour nos papilles.

Le soleil est couché depuis bien longtemps lorsque nous décidons à notre tour de suivre son exemple.