mercredi 3 octobre 2007

18ème jour






Mercredi 15 août :


En France, c'est l'Assomption et c'est un jour férié. Ici, ce n'est pas le cas.


Au réveil, nous ouvrons les rideaux, et nous avons la désagraéble surprise de voir que le mauvais temps s'est installé. Le beau soleil de la veille n'est plus présent. Bien au contraire le brouillard est tombé et il bruine.

Nous montons déjeuner, nos chambres sont au rez-de-chaussée, la salle à manger au premier étage. Les deux couples de français nous ont quitté la veille au soir et nous faisons connaissance d'un jeune couple d'italiens et d'un couple de français accompagné de leurs deux enfants adolescents.

Nous échangeons avec eux durant le petit déjeûner. L'un des points positifs de ce type de logement chez l'habitant c'est que d'une part nous pouvons discuter avec des québécois de souche, et d'autres part avec des touristes venus des quatre coins du monde. Nos italiens nous apprennent qu'ils viennent de Turin. Ils ne connaissent pas Lyon mais aimerait visiter la ville. Nous leur indiquons ce qu'ils pourraient voir dans notre belle capitale des Gaules. Je pars ensuite dans l'explication de ce qu'est le sirop d'érable. Notre transalpine pensait que c'était un fruit. La femme du couple français a quant à elle, un peu de gène à nous dire d'où elle vient : ce sont des parisiens, des vrais. Je lui explique gentiment que ce n'est pas une tare, enfin...
Nous apprenons par le père et les deux ados que la saison de football a repris ici mais nous autres sommes bien loin de penser aux résultats de nos équipes ! Cela fait si longtemps que nous sommes partis ! Ils nous donnent alors des nouvelles de la mère patrie : notre Président Nicolas Sarkozy est parti en congés aux Etats-Unis et a créé une énorme polémique. Nous préférons nous taire et ne pas discuter politique française à table !

Nous prenons ensuite congés de tout le monde et repartons vers de nouvelles contrées. Toujours plus à l'Est. Notre destination de ce soir est Saint-Fabien, mais pour s'y rendre nous devons emprunter le traversier car le village est de l'autre côté du Saint-Laurent. Le voyage s'effectue de Forestville et la durée de notre croisière sera d'une heure trente. La réservation a été faite quelques jours auparavant par téléphone. Nous avons le temps car notre navire ne part qu'en milieu d'après-midi.

Un peu de culture ce matin. En plus, avec la météo ambiante nous avons plus envie d'être à l'intérieur. Notre choix se porte sur le village des Bergeronnes. Il y a un musée archéologique : Archéo Topo. (http://www.archeotopo.qc.ca/accueil.htm) Nous effectuons la visite avec un guide et quatre personnes. La première partie de la visite consiste en un "show" multimédia qui présente ce qui a été découvert dans la région. Nous apprenons beaucoup sur la civilisation autochtone et sur son évolution jusqu'à l'arrivée des Européeens : c'est l'époque chaudron. On l'appelle comme cela car ce sont eux qui ont apporté le chaudron en Amérique. On nous apprend également, que le corps d'un homme est conservé précieusement par des Amérindiens : il s'agirait d'un européen venu en Amérique du Nord bien avant la découverte du Continent par Christophe Colomb. Il est vrai, que les vikings ont habité les lieux. C'est une histoire qui nous est totalement inconnue à nous autres français. Dans nos manuels d'histoire, nous apprenons que la France a perdu le Québec (sans d'ailleurs détailler le pourquoi de cette défaite) et ils ne reparlent du Canada qu'à partir de la Première Guerre Mondiale puis de la Seconde Guerre mais surtout après par le discours prononcé par le Général de Gaulle sur le Québec libre ! Pendant tout ce laps de temps, que sont devenus nos cousins ? Que sont devenus les autochtones ? Mystère. J'aurai du acheter les DVD de la série de Radio-Canada : Le Canada, une histoire populaire.

Lorsque nous sortons du musée, la météo s'est nettement arrangée et nous profitons à nouveau d'un beau soleil mais il est de courte durée. Déjà, de gros nuages gris arrivent.

Nous entrons à Forestville en début d'après-midi, faisons quelques courses au supermarché pour pique-niquer au bord du quai. En passant près de la cabane de la société des traversiers, une femme et un homme en surgissent. Ils nous demandent si nous attendons le bateau. Nous répondons par l'affirmative. Ils nous annoncent alors la mauvaise nouvelle : "le traversier est brisé. Il ne viendra pas !" Quand vous dites, il ne viendra pas, c'est qu'il a du retard ? Ah non, il ne viendra plus pendant quelques jours. Catastrophe ! Que faire ? On peut prendre un autre traversier à Baie-Comeau plus à l'Est mais elle dure trois heures et tout est déjà réservé sur plusieurs jours. Il n'y a plus qu'une seule solution qui s'ouvre à nous : redescendre sur nos pas jusqu'à Tadoussac, prendre à nouveau le traversier pour passer sur l'autre rive de la rivière Saguenay, pour enfin atteindre Saint-Siméon. De là, nous pourrons traverser en une heure. Un coup de fil à notre contact de Parcours Canada pour l'informer de notre mésaventure et surtout pour qu'elle prévienne de notre retard nos hôtes à Saint-Fabien.

Et pour la première fois, nous revenons en arrière. Nous devons nous hâter car le bateau part à 19h30 car nous ne parviendrons jamais à accéder à celui partant à 16h30 ! La route est beaucoup moins appréciée dans ce sens. Mais très vite, nous nous calmons et reprenons notre bonne humeur. Cette situation donnera l'occasion de raconter une anecdote et nous en rigolerons plus tard !

Un orage apparait au loin, et c'est la première fois que nous roulons sous de telles chutes d'eau. D'énormes flaques rendent la circulation dangereuse. La pluie m'éblouit car des rayons de soleil parviennent tout de même à percer les nuages noirs. Je dois diminuer ma vitesse car ce ne serait pas le moment d'avoir un accident de la route.

Enfin, le port de Saint-Siméon se profile et nous avons la surprise de voir le traversier à quai. Il a été retardé du fait de l'énorme orage qui s'est abattu sur la région. Malheureusement, une longue queue de voiture nous barre la route. Tous ces gens sont comme nous et souhaitent emprunter ce navire. Il est 17h00, un agent de la compagnie nous somme d'attendre comme les autres et nous distribue un ticket en nous informant que le prochain bateau pour nous sera celui de 19h00 qui est déjà prévu avec du retard ! Oh, malheur de malheur ! Et bien, nous ne nous laissons pas abattre. Nous passons un coup de fil à notre gîte pour les prévenir que finalement nous arriverons TRES tard ! Mon interlocutrice comprend parfaitement la situation. Pour passer le temps, nous nous rendons au bar du port et consommons une bière. Nous mangeons également un pogo (beignet de saucisse planté sur un bâton)

Le traversier arrive enfin. Nous montons à bord, payons la traversée (le tarif varie selon le véhicule et selon le nombre de passagers) Notre croisière débute, le soleil se couche. Nous profitons du paysage. Nous décidons de manger au restaurant du bord. Nous faisons la connaissance d'un mécanicien qui effectue des dépannages aves son camion ainsi qu'une famille du Nouveau-Brunswick. Le père de famille tente vainement d'accéder à Internet via la Wifi qu'offre le bateau.

Nous arrivons en pleine nuit à Rivière du Loup, empruntons l'autouroute et nous dirigeons enfin vers le village de Saint-Fabien.

Notre gite s'appelle La Maison de l'Irlandais (http://www.gitescanada.com/2132.html) Nous sommes accueillis par un homme barbu, à l'accent irlandais. Il apparait très vite qu'il dormait. Il nous donne rapidement l'heure du petit déjêuner et nous indique où se trouve notre chambre. La maison est traditionnelle, ancienne. Le parquet craque sous nos pas.Nous découvrons avec une très grande surpise notre chambre. En plus du couchage, une baignoire en émail bleue est installée dans la chambre. Dans une petite pièce se trouve un w-c et un petit lavabo. Nous restons perplexe sur la présence de la baignoire dans cette pièce puis décidons que cela fait le charme du lieu.

Pour le moment, il est vraiment tard, nous allons nous coucher.


Mais le matelas est très froid et peu confortable ! Comment ça je suis couché dans la baignoire ?!?!

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