lundi 1 septembre 2025

Skansin fæstning

Nous entrons dans la capitale des Îles Féroé qui, pour vous donner un ordre d'idée, est moins grande que la ville de Vienne en Isère près de Lyon.
Avec la ville de Saint-Marin, capitale de Saint-Marin, c'est sans doute l'une des plus petites capitales dans laquelle nous nous soyons rendus.
Il n'empêche que les prochains billets vont parler de Tórshavn (lire Torchone) qui signifie le Port de Thor, Thor; que tout le monde connait; étant le Dieu du tonnerre, de la protection, de la force et de la fertilité dans la mythologie Nordique.
Le premier lieu dont nous avions envie de vous parler c'est Skansin fæstning soit le Fort de Skansin. 
C'est un riche marchand féroïen Magnus Heinason (1545-1589) qui était également corsaire, qui décide de la construction de cette forteresse en 1580. Ce fort est en effet destiné à mettre fin aux attaques incessantes des pirates Turcs d'Alger. En 1677, des pirates Français entrent en scène. Ils fixent un ultimatum aux habitants de Tórshavn : si sous 12 heures, on ne leur livre pas 100 bœufs, 200 moutons, 500 paires de gants, 1 200 paires de bas et 60 chemises de nuit, le fort sera détruit. Les habitants ne cèdent pas, les pirates passent à l'action et détruisent le fort.
Reconstruit et agrandi en 1780, c'est celui que l'on découvre maintenant et de laquelle dépasse le phare de la ville. 
Le Fort de Skansin était le QG des Forces Armées Britanniques durant la Seconde Guerre Mondiale. Les canons britanniques encore en place protégeaient la ville de toute invasion.
A côté de ceux-là, subsistent également des canons bien plus anciens.
On peut se promener librement et gratuitement dans le fort sans pénétrer dans les casemates et les murailles.
Depuis cette hauteur, on fait face à l'Île de Nólsoy. Si l'on poursuit dans cette direction, on tomberait sur les îles écossaises des Sealtainn, les Shetlands et si l'on poursuit encore plus loin, on atteint le Royaume de Norvège.
Derrière le fort, voici Tórshavn avec au premier plan, le port.
C'est de là que partent de nombreux ferrys à destinations des autres îles mais également vers le Royaume du Danemark ou vers l'Islande.
Au port, il y a également de gros navires de pêches mais aussi des bateaux plus petits et d'autres plus de plaisance.
A l'arrière, on devine la vieille ville vers où on se dirige...

dimanche 31 août 2025

Une remontée dans le temps à Kirkjubøur

Il fait grand beau aujourd'hui et ça tombe bien car nous allons quitter notre île d'Eysturoy pour nous rendre la plus grande et la plus peuplée, celle de Streymoy.
Pour ce faire, on prend le Brúgvin um Streymin (Pont de Streymin) inauguré en 1973. Avant cette date, il fallait emprunter un ferry pour aller de l'une à l'autre.
Ouvert en 1992, on emprunte ensuite Kollafjarðartunnilin ouvert en 1992 d'une longueur de 2,816 kilomètres. La sortie s'effectue sur un très long fjord.
Kirkjubøur (78 habitants) est situé au bout de la route. C'est simple, on ne peut pas aller plus loin.
Au large, on voit les îles de Hestur et Koltur. 
Koltur est l'île que nous voyons de plus près lorsque l'on quitte le village alors que la météo commençait à changer. 
La marée est basse il y a donc peu de vagues.
L'église d'Ólavskirkjan a été construite en 1111. Elle est entièrement recouverte de chaux.
Le portique pour entrer au cimetière et à l'église est en verre coloré.
A l'intérieur, la présence du bois donne de la chaleur dans cette église plutôt austère.
La seule évasion possible, c'est regarder par la fenêtre.
Tout près de l'église, cette longue maison médiévale c'est Roystokvan où vécut un Evêque puis des familles de fermiers. On peut visiter une partie tandis que l'autre est depuis très longtemps la propriété de la famille Patursson. Ils vivent dans la maison la plus ancienne au monde encore habitée. Si elle est en bois, elle était à l'origine construite en pierres.
La voici sous plusieurs angles.
Sur le seuil, nous sommes accueillis par deux petits bonshommes de galets peints que l'on retrouve devant de nombreuses maisons féroïennes.
A l'intérieur, on remonte dans le temps avec une décoration de la maison telle qu'ont pu le voir les Vikings puis leurs descendants Chrétiens.
Une vaste salle servait de cuisine, de salle à manger. A l'origine, le trou dans le toit était ouvert pour laisser s'échapper la fumée. Imaginez combien cela devait être sombre et enfumé.
Dans tous les éléments conservés par la famille à travers les siècles, mon attention est attirée par ces bâtons sculptés. Peut-être des bâtons de bergers ?
On voit également de vieux visages ou des armes plus récentes et des cordes.
Les portes sont peintes simplement.
Une pièce a été transformée en bureau 
où un coffre venu d'une autre époque semble vouloir cacher des trésors.
A l'étage, par un trou, on peut regarder ce qu'il se passe dans la grande pièce.
A cet étage, on devait travailler la laine avec la présence de ce rouet et à côté une bibliothèque richement dotée donne envie d'y entrer. Malheureusement la porte est fermée et on ne voit l'intérieur que grâce à un orifice dans lequel j'ai pu introduire mon appareil photo.
Múrurin (le Mur) est la Cathédrale Saint-Magnus qui n'a jamais été achevée sans savoir pourquoi. L'Evêque Catholique Erlend avait pourtant ordonné sa construction en 1300. Il subsiste pourtant plusieurs têtes d'hommes sculptés dont celle d'Håkon V (1270-1319), Roi de Norvège de 1299 à 1319. Il y a également la présence de cinq Croix de Malte.

De retour à l'extérieur, on se balade près des maisons des fermiers qui élèvent quelques vaches. Elles sont très rares sur les îles sans doute du fait que les zones plates sont rares.
Ce que l'on prend d'abord pour un cairn, véritable boussole durant nos randonnées, est en réalité les ruines de Brandarskirkjan, l'Eglise Saint-Brendan.
La voici avec l'Océan Atlantique en fond,
et de l'autre côté la Cathédrale et l'église.
A Velbastaður, on voit de nouvelles fermes à poissons.
On quitte la côte temporairement pour aller plus à l'intérieur des terres et nous tombons sur une autre ferme mais d'éoliennes. Situé en altitude, ce parc éolien est un niveau des nuages.