lundi 13 octobre 2025

좋은 놈, 나쁜 놈, 이상한 놈 / Le bon, la brute et le cinglé

 

Le deuxième film de ce festival est sorti dans les salles en France en 2008 et celui-ci nous vient tout droit de Corée du Sud. Cela fait maintenant plusieurs films venus de ce pays que nous regardons et nous sommes à chaque fois agréablement surpris.
Hier au soir donc nous avons vu au Cinéma Lumière Terreaux, 좋은 놈, 나쁜 놈, 이상한 놈 / Le bon, la brute et le cinglé (2008) et nous pouvons affirmer que nous aimons définitivement le cinéma sud-coréen.

Kim Jee-woon (1964) nous propose un film d'aventures western digne d'un film de Quentin Tarantino (1963) et le réalisateur sud-coréen n'a pas à rougir de ce film. Bien au contraire, il nous permet de nous plonger dans cette partie de notre Histoire commune assez méconnue en Occident qu'est l'occupation de la Mandchourie et de la Corée par l'Empire du Japon. Un petit point historique s'impose : la Mandchourie couvrait à l'origine une bonne partie du centre et de l'Est de la Chine actuelle et d'une partie de la Russie. En 1912, un Gouvernement fantoche est mis en place mais est contrôlé par le Japon qui envahit totalement la Mandchourie en 1931 avant de créer en 1932, l'état de Mandchoukouo totalement sous le contrôle japonais. De son côté, la Corée devient en 1905 un Protectorat de l'Empire du Japon avant de devenir une région de cet empire en 1910 après l'annexion de la Corée.
C'est dans ce contexte historique que se déroule ce film.
En Mandchourie, dans les années 1930, un riche homme d'affaires vend une mystérieuse carte au banquier le plus puissant de l'Empire du Japon. Ce dernier emporte avec lui ce document dans un train pour son voyage de retour. Malgré la coquette somme qu'il en a tiré, l'homme d'affaire engage un célèbre et sanguinaire tueur, Chang-yi dit la Brute pour récupérer cette carte. La Brute ne sait pourtant pas qu'au moment de l'attaque qu'il lance contre le train, dans les voitures se trouve le Cinglé, Tae-goo venu là pour faire un braquage sans savoir qu'il met la main sur cette mystérieuse carte. Dans le train également se trouve Do-won, le Bon, un chasseur de prime qui aimerait bien mettre la main sur Chang-yi et sur Tae-goo pour toucher la récompense pour leur arrestation. Le Cinglé réalise que la carte qu'il a volée est en réalité la carte d'un grand trésor convoité par l'homme d'affaires qui la détenait, par la Brute, par le Gang du Marché, par l'armée Japonaise. Débute alors une course poursuite entre le Bon, la Brute et le Cinglé...
Une fois que l'on a compris qui est qui et qui est avec qui; ce qui peut être compliqué au démarrage du film; ce western d'action n'a de cesse de nous surprendre. Car on est réellement dans un western qui se déroule en Mandchourie dans les années 1930. Donc outre la présence de chevaux, il y a également des side-cars, des motos, des camions et des voitures ce qui donne un nouveau souffle à ce genre de cinéma. On ne s'ennuie pas un seul instant et les scènes d'action sont au rendez-vous. Les rares moments de calme nous permettent de reprendre notre souffle. On ne compte plus le nombre de morts, les coups de feu, les explosions, le sang qui gicle mais toute cette violence se fait avec beaucoup d'humour, surtout de la part du Cinglé joué par Song Kang-ho (1967) également connu pour avoir tenu le rôle du père dans le sublissime 기생충 Parasite (2019). Ses répliques, ses mimiques, son jeu font de chacune de ses scènes un moment où l'on rit beaucoup. Notons également les très bons et séduisants acteurs pour le Bon; Jeong Woo-seong (1973) et la Brute Lee Byung-hun (1970).
La musique est omniprésente et donne cette atmosphère des films de Sergio Leone (1929-1989). 
On aime aussi beaucoup tous les clins d'œil à d'autres westerns à succès en rejouant certaines scènes.
좋은 놈, 나쁜 놈, 이상한 놈 / Le bon, la brute et le cinglé est une très bonne surprise que nous permet le Festival Lumière de voir en salle. Maintenant, nous n'avons qu'une envie, revoir le film sur notre téléviseur.
 

Pour terminer cette soirée de dimanche, nous sommes allés déguster les très bonnes empanadas argentines au Empanadas Club, 4 Rue Pizay dans le 1er Arrondissement de Lyon. Les empanadas, nous on adore ça et elles sont effectivement délicieuses. Le cadre du restaurant à la décoration avec des objets venus d'Argentine est super agréable et c'est sûr, on y retournera avec grand plaisir.



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