Transmitzvah

Dimanche soir, c'était déjà la clôture de la 41^e édition des Reflets du cinéma ibérique et latino-américain et nous y étions mais avant de débuter la projection, nous nous sommes rendus au pub irlandais, Bryan's Café Cours Emile Zola à Villeurbanne pour boire et manger. Enfin, boire car il faut savoir que la cuisine est fermée le dimanche soir. Nous nous contentons donc de quelques cacahouètes.

S'il a fait beau toute la journée, le ciel est en train de s'assombrir alors que nous nous dirigeons

vers le cinéma Le Zola. L'attente est un peu (trop) longue et c'est après 21h00, heure prévue du démarrage de la soirée que nous pouvons enfin accéder à la salle.

L'affiche de cette édition nous attend en grand sur l'écran.

Comme en 2023, la séance est précédée par un duo de musiciens Los Cocos (Co pour Colombie, Cos pour Costa Rica; leurs pays d'origine) formé par Sargio Laguado et Pedro Gutiérrez. Ils ont interprété quelques morceaux de musique latina. Bravo à eux.

Après quelques discours, le film est lancé.

Transmitzvah est un film venu d'Argentine proposé ici en avant-première.

Mumy Singer, une célèbre chanteuse trans, revient en Argentine pour renouer avec sa famille yiddish et son passé. Enfant, petit garçon, il avait voulu défier les conventions car il se savait être fille en refusant de préparer sa Bar Mitzvah. Avec son frère aîné Eduardo, elle décide enfin de célébrer ce rite de passage en organisant une transmitsvah...

Pas du tout expert en religion juive, il a été compliqué pour nous de comprendre l'entièreté du film. Car ce n'est pas tant la transexualité qui est le sujet important mais plutôt la place que l'héroïne va devoir trouver au sein de la communauté juive. Si l'on connaissait le rite de la Bar Mitzvah pour les garçons qui a 13 ans obtiennent la majorité religieuse, nous étions totalement ignorants de l'existence de la Bat Mitzvah qui s'applique aux filles de 12 ans. Le cheminement de Rubèn pour devenir Mumy Singer est touchant mais extrêmement compliqué. Lorsqu'il est garçon, il ne veut pas effectuer sa Bar Mitzvah car il sait qu'il est une fille mais lorsqu'elle décide, quant elle est femme de faire sa Bat Mitzvah, elle la refuse également pour se souvenir de ce petit garçon qu'elle a été. Elle perd d'ailleurs sa voix à ce moment et ne peut plus se produire. Sa relation avec son père est compliquée et c'est sur son lit de mort qu'il parvient à lui parler. C'est d'ailleurs le déclencheur de toute l'histoire. Heureusement, la musique, les chansons et la chorégraphie sont là pour apporter un peu de légèreté au film, pour nous trop surréaliste, trop complexe. Il est souvent difficile d'accompagner les personnages et l'on se perd dans le réel et l'imaginaire voir le mythe. 
Dommage, l'extrait était bien plus prometteur.