dimanche 18 février 2024

Winter break

Après avoir grignoté et bu un coup au 18 Quai Général Sarrail (6e arrondissement) dans ce qui fut un club de strip-tease et qui est devenu un bistrot-vélo, le Vélcroc. Un bistrot-vélo c'est un mélange d'un atelier où l'on peut faire réparer son vélo mais également un endroit où l'on peut boire et manger une cuisine fusion asiatique.
Des luminaires fabriqués à partir de pièces de vélos sont en vente.
Deux films sont à l'affiche du Lumière Fourmi à quelques pas de là 68 Rue Pierre Corneille dans le 3e arrondissement de Lyon. Si nous voulions aller voir les deux, notre premier choix a été avorté car la séance était complète. Nous nous sommes donc rabattus sur le second film que nous voulions voir depuis Noël.
Oublions le fait que le titre de ce film américain est en anglais et qu'en réalité il est différent du véritable titre. En effet, aux Etats-Unis Winter break est sorti sous le nom de The holdovers que les Québécois ont traduit très justement par Ceux qui restent. La France a fait un choix différent car si l'on traduit Winter break cela se fait par Vacances d'hiver. Une erreur de notre part et pour une fois, nous aurions dû suivre l'exemple de nos cousins du Québec car Ceux qui restent reflète beaucoup plus ce film.
Les vacances de Noël 1970 arrivent à grands pas à la Barton Academy dans l'Etat du Massachussetts. cette école pour enfants de parents fortunés est également un pensionnat où vivent les élèves durant leur scolarité. Elèves et professeurs sont en train de boucler leurs valises pour se rendre dans leurs familles pour passer Noël. Quatre élèves ne pourront malheureusement pas partir et devront passer quinze jours avec Paul Hunham, un professeur d'Histoire Antique très classique et austère. Un cinquième élève, Angus Tully, va devoir rester dans l'établissement car sa mère lui annonce qu'ils ne peut finalement pas l'accompagner avec son beau-père à Saint-Christophe-et-Niévès. Le beau-père a décidé que ce voyage serait leur lune de miel. Extrêmement déçu, Angus le sera encore plus quand le père de l'un des quatre autres élèves décide d'emmener tous les élèves au ski. Paul Hunham ne parvient pas à contacter la mère d'Angus qui va rester seul avec lui à la Barton Academy en présence également de la cuisinière, Mary Lamb dont le fils a été tué dans la Guerre du Vietnam...

Si le film est rempli d'humour, il est également bourré d'émotions et de drames. Chacun des trois personnages a de grosses difficultés dans leurs vies personnelles mais tous les cachent. Ils vont peu à peu s'apprivoiser, se dévoiler pour permettre au trio de passer Noël ensemble. Le réalisateur Alexander Payne (1961) nous propose un très joli film et nous bluffe totalement. En le regardant, on a l'impression de suivre un film tourné en 1970. Les décors, les costumes, la qualité de l'image, les logos, contribuent à cela. Il a parfaitement su nous faire pénétrer dans l'intimité des trois comédiens principaux que nous ne connaissions pas mais qui ont su nous transmettre les émotions de ces trois personnages particuliers. Payne prend le temps, le rythme est lent mais pas ennuyeux. Les répliques font mouche. C'est vraiment du grand cinéma comme on l'aime. mention particulière à Paul Giamatti (le Professeur Paul Hunham / 1967), Dominic Sessa (l'élève Angus Tully / 2002) et Da'Vine Joy Randolph (la cuisinière / 1986). 

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