lundi 29 mai 2023

Le Cirque de Saint-Même

Si Saint-Pierre-d'Entremont est une commune située dans le Massif de la Chartreuse, elle est en réalité formée par deux villages portant le même nom. L'un est situé dans le Département de l'Isère, l'autre dans celui de la Savoie. La frontière entre les deux départements est la rivière le Guiers Vif. C'est vers la source de cette rivière que nous effectuons notre randonnée dominicale. Avant d'entrer dans le Hameau de Saint-Même-d'en-Haut, nous réglons le péage de 4€50 pour pouvoir monter au parking. 
Le début de la randonnée est assez facile car le cirque est tout près. C'est presque même une promenade digestive que l'on pratique à la fin d'un repas car le Cirque de Saint-Même est visible depuis le parking ou depuis le Chalet du Cirque. Nous ne parvenons toutefois pas à le prendre entièrement en photo car il y a trop de végétation. Le terrain est plat et nous longeons le Guiers Vif.
Des passerelles permettent d'enjamber le cours d'eau et de nous rendre à une cascade. Elles sont au nombre de quatre mais nous n'en verrons qu'une car elles ne font pas partie de notre itinéraire etaller toutes les voir allongerait notre parcours. Nous ne craignons pas les kilomètres en plus mais l'arrivée d'orages attendus par les services météorologiques en milieu d'après-midi.
Voici donc l'unique chute d'eau que nous voyons, la Pisse du Guiers.
Nous retournons sur nos pas pour commencer à prendre de l'altitude sous la roche des Lances de Malissard (2 045m). Notre lance à nous se nomme Lance du Guiers et se trouve à 1 400 mètres d'altitude. La grimpette est rendue plus facile munis de nos bâtons. 
Nous voici au-dessus des trois cascades, au niveau de la quatrième où ne coule que quelques gouttes d'eau.

Nous sommes à l'entrée d'une gigantesque grotte, la Grotte du Guiers Vif. Si sur la première photo on ne se rend pas compte de sa taille,
sur la deuxième, les deux randonneurs donnent une idée de l'immensité de cette cavité naturelle.  C'est tout juste incroyable !


Bien entendu, nous avions prévu d'y entrer et nous mettons nos lampes frontales pour améliorer notre visibilité.
Les salles sont immenses et un petit lac s'est formé. C'est de là que l'eau se jette ensuite en cascade avec des débits différents selon les saisons.

Il fait très frais ce qui est agréable car dehors le Printemps jusque là absent s'est soudainement transformé... en Eté !
Nous passons un moment dans cette cathédrale naturelle et faisons toute une série de photos à la seule lumière de l'extérieure et de celle de nos torches.


Nous repartons sur nos pas rejoindre un sentier que nous avions précédemment laissé de côté. Il devient de plus en plus vertigineux et nous croisons d'ailleurs des marcheurs venus se promener et qui ne prennent pas le risque d'aller plus loin. Ce sentier porte le nom du Pas de la Mort ! Ces personnes peu ou pas équipées à la randonnée rebroussent chemin. Le sentier laisse place à de la marche sur des passages très aériens. Nous serons aidés dans notre avancée par des chaînes, des rampes et des échelles.
Nous ne parvenons même plus à voir par où nous sommes passés tellement le Pas de la Mort est intégré dans la montagne.
Le terrain devient plus praticable et nous continuons notre ascension, cette fois en pleine forêt
jusqu'au moment où nous en sortons et atteignons l'alpage de l'Alpettaz.
Nous voici dans l'herbe verte et fraîche avec derrière nous la frontière boisée.
De frontière à cet endroit il en est en effet question puisqu'une borne historique a été conservée. Cette borne indique que d'un côté vous vous trouvez au Royaume de France, de l'autre aux Etats de Savoie.
C'est côté savoyard que nous nous arrêtons pique-niquer avec sous nos yeux la forêt que nous venons de traverser et la panorama que nous avons durant notre pause.
Le Grand Manti (1 818m) se charge en nuages et nous font craindre à l'arrivée d'un orage. Nous préférons jouer la sécurité en ne terminant pas entièrement la randonnée et en sautant la dernière étape que nous referons sans aucun doute.
De ce côté, la forêt est plus chaotique avec la présence d'énormes rochers et des grandes failles. Dans l'une d'entre elles; alors que les autres sont vides; il y a encore de la neige et en nous en approchant, on sent la fraîcheur d'une véritable glacière naturelle.
Si certains arbres sont au bord de très hauts précipices, d'autres parviennent à pousser sur des rochers avec un minimum de terre.
En altitude, le muguet n'a pas encore fleuri.
Nous voyons une dernière fois le Grand Manti 
avant de nous enfoncer sous les arbres à l'abri des quelques gouttes qui tombent car finalement aucun orage n'éclatera. Le tracé du retour que nous suivons n'est vraiment pas agréable car le sentier semble être abandonné et le terrain est très pentu. Grâce à nos bâtons nous évitons les chutes mais les dérapages dans la boue sont nombreux. 
Nous voici de retour au parking où nous en profitons pour terminer le thermos de café et manger quelques fruits secs en admirant à nouveau les belles montagnes du Massif de la Chartreuse.

1 commentaire:

Annie a dit…

belle ballade!!