Le Passage du Gois

Avant 677, l'Île de Noirmoutier s'appelait l'Île d'Her. Her prit ensuite le nom du nom du monastère qui y fut construit : Heri Monasterium qui devint Hermoutier, puis Nermoutier et enfin Noirmoutier. 
A l'époque de l'Île d'Her, les marins avaient constaté l'apparition, à marée basse, d'une longue bande de terre. Ils l'appelaient le Pé et était craint par tous. Il faisait tellement peur que personne n'a osé s'y aventurer avant 1766 lorsque Pierre Gauvrit originaire de Barbâtre a décidé de l'emprunter à cheval. C'était le premier à rejoindre à pieds l'île depuis Barbâtre au continent à Beauvoir-sur-Mer. Le Pé avait entre temps pris le nom du Gois. Très rapidement, le Passage du Gois eut un grand succès. Dès 1786, 18 balises sont positionnées pour permettre de l'emprunter en toute sécurité. En 1840, une ligne régulière en voiture à cheval est inaugurée. En 1924, on dépose du macadam pour permettre la circulation automobile et on installe des balises tous les cent mètres. Depuis 1930, ce sont neuf balises refuges qui indiquent le Passage du Gois.

Le Passage du Gois est la plus longue chaussée submersible du monde avec ses 4,125 kilomètres. 

Souvenez-vous, quelques billets plus tôt, nous vous montrions cette photo du Passage du Gois sous les eaux.

Cette fois, la marée basse arrive et il est dit que l'on peut traverser 1h30 avant et après la basse-mer. Des panneaux d'affichage indiquent les horaires des marées et malgré cela, il y a toujours des accidents.

Finalement, au moment où nous arrivons, je réalise en regardant les deux photos que le niveau de l'eau est plus élevé que sur la première si je me fie au panneau routier.

Mais l'on sait que l'eau va s'évacuer rapidement car un agent de voirie du Département de Vendée, balaye la vase qui peut rendre la chaussée glissante.

Assez vite, on aperçoit le panonceau sous le panneau.

Tandis que des gens arrivent à pieds et que d'autres commencent à faire la queue en voiture, un petit garçon fait une bêtise devant nos yeux et ceux de ses parents. 

En 1 : la garçon tombe dans un trou de vase

En 2 : voici le résultat de ses habits envasés 

Toute la famille pourra lui raconter le jour où il est allé voir le Passage du Gois et qu'il est tombé dans la vase !

La route nous apparaît de plus en plus.

Le niveau de l'eau doit s'abaisser plus rapidement côté continent car on voit déjà les premiers véhicules s'engager sur le Passage du Gois à hauteur de Beauvoir-sur-Mer.

De notre côté, c'est une véritable course digne des Fous du Volant (1 saison, 34 épisodes, 1968-1969, CBS) qui se lance. Sans doute Satanas et Diabolo sont aux commandes de ce camion qui prend la tête de la course. Il est accompagné de tout un tas de marcheurs qui s'activent eux aussi pour marcher sur les flots.

Alors que notre premier véhicule a pris une belle avance,

un deuxième fait une tentative mais le conducteur doit sans doute craindre pour sa carrosserie que le sel pourrait attaquer.

Satanas et Diabolo eux n'ont que faire des dégâts éventuels sur leur camion et foncent tout droit vers la victoire.

Les autres concurrents prennent part à la course les uns derrière les autres avec leurs drôles de machines.

Au large, c'est la rencontre entre les deux premiers qui sont partis de chacune des extrémités du Passage du Gois.

Les balises sont dorénavant bien visibles.

Les véhicules semblent marcher sur les eaux imitant le Messie.

Mais abandonnons cette course endiablée pour nous intéresser aux piétons.

La plupart vient ici pour pratiquer la pêche à pieds et pour récolter palourdes, coques, huîtres...

C'est une autre course qui commence.

Il n'y a qu'ici que nous voyons un panneau de signalisation avec à son pied des algues marines !