lundi 28 mars 2022

Le Château de Bressieux

La randonnée d'hier nous a mené une nouvelle fois dans le Département de l'Isère dans le secteur de la précédente que nous avions effectuée le 27 février dernier.
Notre départ s'effectue de la commune de Bressieux (93 habitants) où subsistent de nombreuses ruines.
Garés près de la Mairie, nous découvrons la première d'entre elles qui va nous plonger en plein Moyen-Âge. C'est la Tour Rambaud 
qui appartient aux fortifications disparues du village sur lequel veille le Château de Bressieux.
Si cette première tour est ronde, cette seconde est carrée et adossée à une maison. Quel chic que d'avoir une tour de ce style dans sa propriété !
La ligne pavée sur le sol représente l'ancienne Porte de Serre. Vous noterez l'architecture particulière du mur mais également des nombreuses maisons et vestiges construits à l'aide des galets ronds que l'on trouve partout dans la région.
La Fontaine du Terraillier est entourée d'herbe et de fleurs et à l'intérieur
nous pouvons voir nager une colonie de poissons rouges.
Cet habitant a un don certain pour la taille puisque nous avons sous nos yeux un énorme chat.
Le forsythia à l'arrière explose de sa couleur jaune et il est vrai que la nature est en plein réveil surtout avec la chaleur qui règne actuellement sur la région.
Comme lors de notre dernière randonnée, les primevères vont nous accompagner
mais leur nombre est détrôné par les coucous qui poussent en très grande quantité dans les talus et les prés.
Nous suivons un petit cours d'eau.
Si ce tronc semble être complétement éventré, les branches donnent pourtant vie à de nouveaux bourgeons. C'est dingue ce que la nature peut faire comme miracle.
Nous marchons depuis maintenant quelques temps et derrière nous, nous découvrons enfin le Château de Bressieux. 
Ah oui il faut vous dire que nous sommes garés à Bressieux à cinq minutes à peine à pieds du château mais que nous préférons nous y rendre en faisant un détour... de cinq heures ! 
C'est ça qui fait le charme d'une randonnée.
Au fur et à mesure de notre marche qui nous fait contourner le village de Saint-Pierre-de-Bressieux (766 habitants) dans cette campagne verdoyante, nous faisons des découvertes donc cette grange en mauvais état. Une partie du toit s'est en effet effondré. Le reste des bâtiments aux alentours semble être à l'abandon.
Les centres équestres sont nombreux et nous croisons plusieurs chevaux dont ce petit poulain. Malheureusement le cliché est raté puisque ma mise au point s'est faite sur mes poteaux et non pas sur le cheval.
Pas de problème de netteté par contre sur cet immense engin utilisé par les bûcherons qui sont en train de travailler dans les forêts que nous traversons. Dimanche oblige, aucun d'entre eux n'est en activité au moment de notre passage.
Si la dernière fois que nous étions venus dans le coin nous avions eu une très belle vue sur le Mont Blanc, le Vercors, la Chartreuse et Belledonne, aujourd'hui, l'horizon est brumeux et nous devinons difficilement la forme de nos chères montagnes.
Aux Grands Hugots nous sommes à l'altitude maximum de notre randonnée, 638 mètres.
La personne qui a installé ce panneau indicateur a beaucoup d'humour car si il est gentil de nous indiquer que le chemin est sans issue, nous aimerions lui rappeler que pour un tel avertissement il est nécessaire d'utiliser un panneau et non un panneau en forme de flèche. On a l'impression que l'on nous invite à suivre cette direction qui nous mènera... à une impasse.
Aux Fouillouses, nous tombons sur une cabane où l'on peut se restaurer à l'intérieur car elle est équipée d'une table et de bancs. Cela nous rappelle celles que nous avions vues lors de nos randonnées en Scandinavie : il ne manque que la hache pour couper le bois et le barbecue qui sont les petits plus des cabanes là-bas.
J'ai toujours trouvé beaucoup de charme aux noyeraies sans doute car elles me rappellent les paysages de Villard-Noir. En voici une à la Combe à l'Ours (que nous ne croisons pas)
La nature est sur la bonne pente, encore un peu d'effort et les feuilles viendront terminer parfaitement ce tableau de verdure.
De la couleur il en est question ici avec toutes ces ruches qui semblent vouloir regrouper toutes les couleurs d'un arc-en-ciel. A notre passage, nous entendons le bourdonnement des abeilles en pleine activités. 
C'est installés dans un pré, sous le soleil et la chaleur qui nous ont manqué la semaine précédente, que nous prenons le temps de pique-niquer.
Les gazouillis des oiseaux nous accompagnent le temps de cette pause très agréable.
Il est toujours compliqué de reprendre la marche après la pause repas et celle-ci l'est particulièrement car nous la débutons par une montée à travers la forêt.
Les bois laissent la place à des prés et au loin la grande Plaine de la Bièvre d'une largeur de six kilomètres pour trente de long.
Si nous nous faisons la remarque que les chiens de ferme sont souvent bien attachés ou fermés derrière les enceintes des propriétés, bien entendu, nous tombons sur deux d'entre eux en parfait liberté. Le premier donne beaucoup de voix mais recule à notre arrivée tout en jappant encore plus avant de disparaître. Le second est un vrai gentil chien, grand par la taille, impressionnant également mais par son attitude, il respire la gentillesse. Il ne demande qu'une chose se faire caresser et réclamer des câlins. Je ne m'en prive pas.
Cet arbre très imposant doit être au bord de ce chemin depuis certainement plusieurs centaines d'années.
Celui-semble être moins âgé mais seul, il est très beau même sans ses feuilles.
Les poules sont nombreuses et gambadent en liberté dans les fermes que nous voyons mais nous n'avions pas encore croisé un aussi joli coq. 
Au loin, se dessine le but de notre randonnée, le Château de Bressieux.
Si le premier château a été édifié en 1025, un second apparait au XIIe siècle voulu par Aymard III de la famille de Bressieux qui le fit construire en galets ronds. Puis rapidement, les briques rouges vinrent remplacer une partie des galets ronds. C'est ce château que nous avons sous les yeux entouré par un fossé.
Il est en restauration mais est libre d'accès. 
Notons qu'en 1538, le Roi François Ier (1494 - 1547 / Roi de France de 1515-1547) y est reçu.
Au cours des siècles, le Château a appartenu à six familles : 
- de sa construction à 1403 : les Bressieux
- de 1403 à 1420 : les Clermont
- de 1420 à 1588 : les Grolée
- de 1588 à 1720 : les La Baume de Suze
- de 1720 à 1780 : les Valebelle
- de 1780 à 1789 : les Bérard de Gouttefrey.

A la Révolution Française, le château fut abandonné et est tombé peu à peu en ruines.
Depuis 1981, une association est en charge de sa sauvegarde et réalise du beau travail. Il nous est en effet possible de grimper tout en haut du donjon.
Depuis les escaliers qui mènent au donjon, on voit une enceinte et à l'arrière plan, le châtelet d'entrée.
L'escalier est tellement étroit que nos gourdes positionnées sur les côtés de nos sacs à dos viennent frotter contre les briques. Il est impossible de croiser quelqu'un.
Les meurtrières nous permettent de regarder dehors et apportent un peu de lumière durant notre ascension.
Le point de vue était stratégique car si d'un côté on voit l'ennemi arriver des montagnes, de l'autre on peut être alertés de l'arrivée d'assaillants venant de la plaine.
Encore quelques pas et nous rejoignons notre point de départ qui est aussi celui de notre arrivée, tout près de l'église et de la Mairie en contrebas du cimetière.

1 commentaire:

plou a dit…

Toujours en Isère !!