dimanche 15 août 2021

L'ascension du Mont Revard

Ce jeudi matin, la météo est encore mitigée, 

mais, pour le moment, la pluie n'est pas annoncée sur le lieu de notre randonnée, le Mont Revard (1 563m). Le soleil est même attendu.
Parfait, nous nous préparons donc sans oublier nos coupe-vent et polaires car la météo est changeante en montagne.
Le départ se fait depuis le hameau de Véniper sur la piste forestière du Lacet du Platet.
Comme vous pouvez le constater, le chemin est extrêmement boueux et complètement déformé.
Des équipes de bûcherons travaillant dans le secteur, leurs véhicules en font un véritable terrain de chantier.
Nous débutons alors la plus difficile des randonnées jamais encore faite !
Imaginez que pendant plus de deux très longs kilomètres nous allons grimper continuellement de 850 mètres et 1 550 mètres environ sans jamais avoir de plat. C'est un véritable mur qui se dresse devant nous ce qui nous permet d'affirmer que nous avons fait l'ascension du Mont Revard.
La présence des équipes forestières nous rendent l'accès difficile et surtout, le chemin est quasiment devenu invisible. Difficilement, nous le repérons et débutons notre marche. Mais il est dit que cette randonnée allait être difficile et la météo vient ajouter ces difficultés.
Tout d'abord, par de très fortes pluies qui nous contraignent à nous arrêter sous un sapin pour être abrités du déluge qui s'abat sur la montagne.
Nous y restons plus de 30 minutes, hésitant à abandonner.
En braves que nous sommes, alors que la pluie semble s'atténuer, nous reprenons notre marche et sommes rapidement rattrapés par... un épais brouillard !
Nous sommes bien le 12 août et non le 12 novembre comme le paysage pourrait le laisser penser !
La montée devient tellement difficiles que je fabrique des bâtons de marche pour nous aider à grimper.
Ils s'avèreront très utiles et indispensables. 
Le rythme est lent, mais pas après pas, nous montons toujours plus haut à travers le brouillard qui parfois s'épaissit, parfois semble vouloir disparaître. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne pleut plus.

Les derniers mètres sont encore plus difficiles mais nous nous obstinons et grâce aux cordes installées là, nous escaladons les derniers rochers.

Nous sortons d'un dédale de rochers au sommet du Mont Revard superbement aménagé. Aménagement que nous découvrons lorsque nous sommes à proximité car le brouillard est encore plus épais.

Des passerelles vitrées permettent sans doute d'avoir de belles sensations et de belles vues mais à ce moment nous ne voyons que des nuages sous nos pieds et autour de nous.

Affamés par cet exploit dont nous sommes fiers, nous dévorons notre pique-nique. Mais le vent froid est vif et nous décidons d'aller nous réconforter d'un café gourmand au Restaurant les Quatre Vallées.

L'établissement est installé dans ce que fut la gare du téléphérique qui permettait de venir d'Aix-les-Bains de 1935 à 1969.
Privés de la vue, nous nous consolons en regardant ce que nous aurions pu voir sur ce set de table.
Il est temps de descendre en empruntant le mythique tracé du Chemin de Fer à crémaillère du Mont Revard qui amenaient de fortunés touristes d'Aix-les-Bains au sommet de 1892 à 1937.
Si les rails ont disparu depuis belle lurette, les ouvrages d'art existent encore.
Tunnels, ponts, viaduc, murs subsistent encore sur cet itinéraire.
Malheureusement, le temps fait des dégâts et certains de ces ouvrages, si difficilement construits, sont en train de s'effondrer.
Nous voici arrivés à l'endroit où se dressait la Gare de Pré Japert.
Imaginez la du temps de sa splendeur.
Alors que nous nous approchons de la voiture, le soleil apparait.
Grâce à Titine, nous remontons au sommet histoire de voir le paysage que nous avons manqué et même si le Mont Revard est maintenant envahi par une horde de touristes complètement absents quelques heures plus tôt, 
nous pouvons voir les environs.

Voici Aix-les-Bains, 
et grâce à un ingénieux système écrit sur des vitres, en se mettant à niveau, on découvre l'ensemble des montagnes qui nous entourent
dont la fameuse Dent du Chat dont je vous laisse regarder ici la légende.
Les parapentistes ne cessent de se jeter au-dessus du beau Lac du Bourget.
Voici un panorama qui nous permet de prendre en photo presque entièrement le lac.
Nous retournons à notre voiture laissée près des hôtels construits là pour loger les touristes venus en train à crémaillère
pour rentrer dans notre maison.
Pour la première fois, nous pouvons manger dehors le soir !
Exténués, nous ne veillons pas tard.
Demain sera une journée de repos...

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