mercredi 2 juin 2021

Le Vallon de Combeau

Nous parcourrons 18,35 kilomètres pour cette première randonnée qui nous mènera dans le merveilleux Vallon de Combeau.
La journée débute sous un grand ciel bleu et avec la présence d'un immense soleil qui réchauffe peu à peu les températures même si nous sommes sans doute loin des normales de saison.
Nous prenons notre petit déjeuner en compagnie d'Agnès, petit rituel que nous conserverons durant notre semaine de vacances. Elle nous a préparé du pain maison, de la brioche maison et d'un vaste choix de confitures... maison également !
Direction Châtillon-en-Diois (555 habitants) où nous achetons de quoi pique-niquer à la boulangerie pâtisserie Sauvet. De là, nous remontons en voiture pour le Hameau de Menée, celui des Nonnières, de Benevise. Tout au bout d'une route pas très large, nous entrons dans le Vallon de Combeau.
En ce dimanche de Pentecôte, il y a d'autres randonneurs mais nous parvenons tout de même à nous stationner le long de l'étroit chemin. Il parait qu'en été, le lieu est extrêmement populaire.
Les températures ont bien baissé et nous enfilons nos polaires.
Sacs au dos, nous passons en mode randonnée tout en scrutant notre nouvel environnement et à première vue, nous tombons sous le charme de ce Vallon de Combeau. 
Cela ne fait que commencer.
Notre stationnement est à deux pas de cette immense prairie où poussent des coucous.
Agnès nous avait conseillé de ne pas prendre le chemin que tout le monde emprunte mais de passer à travers champs pour débuter l'ascension. Finalement, nous prenons un sentier entre les deux car celui conseillé n'est pas visible à la montée (il le sera à la descente cependant).
Nous débutons notre marche en longeant le ruisseau de Combeau.
En sortant de la forêt, nous tombons sur une imposante montagne, la Montagnette (1 972m).
Nous prenons des itinéraires bis pour éviter le chemin principal et nous faisons bien car nous nous dirigeons sur la ligne de crête.
Dans notre dos, La Montagnette est là, telle le mur qui s'élève dans la série Game of Thrones.
Nous nous approchons du sentier de la crête et devinons déjà le Massif du Dévoluy et ses monts enneigés. 
Et là, nous découvrons l'une des 7 Merveilles du Dauphiné : le Mont Aiguille. 
Situé dans le Département de l'Isère, il appartient quant à lui au Massif du Vercors. 
Sa forme particulière nous donne l'impression de nous êtres téléportés dans le Grand Canyon américain !
C'est dans sa direction que nous marchons et retrouvons La Montagnette qui suit tout le Vallon de Combeau.
Soudain, nous sommes alertés par d'autres randonneurs de la présence d'un animal et nous avons la chance de découvrir une charmante marmotte, curieuse de voir qui passe devant son terrier.
Au bout du Vallon de Combeau, nous pouvons observer les montagnes du Dévoluy
mais également le Mont Aiguille (2 087m) et sur sa gauche, à l'arrière, le Grand Veymont (2 341m).
En faisant un zoom sur le Mont Aiguille, on peut voir cet étrange plateau qui a beaucoup intrigué nos ancêtres. Pour eux, c'était un Paradis inaccessible, préservé du monde profane. La légende dit qu'au Printemps, l'herbe verdoie et l'on y voit parfois des draps blancs séchés comme ceux des lavandières. On imagine alors que d'énigmatiques lavandières apparaissent sur ce sommet. 
D'ailleurs, sur notre photo, il est possible de voir quelques uns de ces draps.
Le Capitaine Antoine de Ville (1450-1504) effectue son ascension le 26 juin 1492 et mettra fin à la légende.
Dans la Combe Chevalière, à l'orée de la forêt, broute un tranquille troupeau de bouquetins.
Alors que nous grimpons à nouveau, deux chamois apparaissent au loin et courent vers d'autres lieux.
Nous décidons de pique-niquer sur le bord de la falaise, entre le Pas de la Chèvrerie et le Pas de l'Ours pour admirer le paysage qui s'offre à nous.
Nous sommes seuls à cet endroit, nous profitons du calme en mangeant, lorsque soudain, nous entendons des pierres rouler.
Nous nous tournons du côté du bruit et avons l'agréable surprise de voir apparaitre à quelques mètres de nous une famille de chamois !
Aussi surpris que nous le sommes, aucun d'entre nous ne bouge. 
Nous réalisons que nous sommes sur leur chemin mais n'osons pas bouger, ni respirer de peur de les effrayer. Le chef de famille analyse la situation et décide de nous contourner en descendant le long de la falaise.
Une dizaine de minutes plus tard, nous les repérons bien plus bas.
Aucune falaise ne semble leur faire peur et nous en verrons d'autres passer à des endroits où un homme sans équipements (et même avec) se romprait les os !
Nous reprenons le cours de notre randonnée et tombons nez à museau avec le troupeau de bouquetins, qui, au contraire des chamois, ne sont absolument pas effrayés par notre présence. Il faut dire que le mâle dominant surveille tous les intrus éventuels, près à les éloigner avec ses puissantes cornes.
Les Alpages sont ici recouverts de fleurs.
Nous rejoignons la ligne de crête que nous suivrons sur une plus grande distance
en nous retournant une dernière fois sur ces merveilleuses montagnes.
Pour rejoindre notre voiture, nous descendons à travers la prairie comme nous l'avait conseillée Agnès, et cette fois, nous trouvons la trace.
Nous faisons le chemin du retour, des images plein la tête !

2 commentaires:

plou a dit…

En montagne on ne calcule pas en kilomètres mais en temps !!

Raph et Fred a dit…

Je préfère annoncer en kilomètres car on prend le temps de pique-niquer, de faire des photos, de rêvasser...