Vu d'ici, lu ailleurs: SUP

Retour à la plage de Saint-Gingolph pour cette belle journée qui s'annonce très ensoleillée comme le prouve cette photo du soleil levant sur le Léman prise depuis notre chalet.

Nous alternons les séances de baignade

et de repos couchés sur l'herbe

à l'ombre d'un bouleau.

Je ne me lasse pas de regarder les feuilles qui nous protègent des rayons du soleil.

Soudain, Frédéric nous demande si nous voulons faire du SUP.

Qu'est ce que c'est que cela encore ? Quelle mouche le pique ?

Le SUP, c'est le petit nom du Stand-Up Paddle. Le SUP se pratique debout (stand-up) sur une planche plus longue qu'une planche de surf en avançant avec une pagaie (paddle). Cette activité était autrefois utilisée par les Rois polynésiens pour aller d'îles en îles afin de faire du commerce. Elle est remise au goût du jour dans les années 50 par le nageur hawaïen Duke Kahanamoku (1890 - 1968). Cette façon de se déplacer sur l'eau a été utilisée dès lors par les Beach Boys chargés de surveiller les baigneurs. Étant debouts, ils pouvaient plus facilement voir si aucun d'entre eux ne se noyaient.

Le stand-up paddle est peu à peu devenu un sport, assez confidentiel certes, durant les années 90. Il peut-être pratiqué de différentes manières :

la balade ou la randonnée
le surfing
la course
l'eau vive
la pêche

Ces différentes disciplines explosent en 2004 surtout grâce à l'apparition de planches gonflables, nettement plus pratiques à transporter.

Maël étant partant et nous annonçant en avoir déjà fait, je me décide, même si l'eau n'est mas mon élément, à les suivre. Élodie reste sur la berge pour garder Goku.

Arrivés au loueur de SUP, le jeune homme nous donne quelques rapides indications et nous équipe d'un gilet de sauvetage, d'un leash (attaché autour de la cheville, il nous permet de tenir notre planche en cas de chute), d'une planche donc et d'une pagaie. Il nous explique que nous pouvons pagayer assis, à genoux et bien entendu lorsque l'équilibre est trouvé, debout.

Frédéric part précautionneusement à genoux, Maël également mais très vite, il se tient debout. J'essaye de faire comme mon filleul, mais par manque d'équilibre, forcément, je plonge dans les profondeurs du Léman !

Par deux fois je chuterai malgré moi dans l'eau. Me voici tout sourire (véridique) lors de ma seconde chute.

Par précaution, je pratique alors mon SUP randonnée à genoux pour l'aller.

Frédéric et Maël, puis Élodie à qui je laisse ma planche au retour de notre balade, resteront debouts sans aucune chute.

Bravo à eux mais je suis plutôt fier également de moi car je parviens à faire le retour debout, sous les encouragements et les conseils de Maël.

Finalement, même si mes jambes tremblent encore un peu, j'y prends goût. Ça me rappelle les sensations que j'ai eues lorsque je skiai pour la première fois. A force de tomber, de conseils, de persévérance, je skie et j'aime ça. Il se pourrait que le SUP de randonnée prenne ce chemin...

Le SUP est très physique puisqu'il fait travailler les muscles du dos, des avant-bras, des bras, des épaules, des abdominaux, des cuisses, des fessiers, des mollets. Bref, c'est un sport complet, calme, où l'on va à son rythme à la découverte d'endroits inaccessibles sans bateaux.

Certains font même du yoga sur les planches !

Nous n'avions pas prévu de pique-nique, nous décidons donc d'aller acheter des pizzas chez un vendeur tout proche. Heureusement que ma sœur a de l'argent liquide car comme par hasard, le lecteur de cartes bancaires ne fonctionne pas. Je dis comme par hasard car de nombreuses fois durant ces trois semaines de vacances, nous notons un grand nombre de refus par les commerçants de paiements par CB. Aucun frais pour eux, aucune trace paiement mais franchement pas cool pour les clients !

Nous remontons à notre chalet en fin de journée pour admirer un nouveau coucher de soleil.