samedi 13 juin 2020

Pioupiou

Hier au soir, alors que le ciel semblait nous tomber sur la tête, nous avons deviné au fond de notre terrasse une petite masse noire.
En nous approchant, nous avons découvert... un oiseau.
Que faisait-il là ?

Est-il tombé d'un nid qui se trouverait sur notre toit ?
A t'il été lâché par un oiseau de proie, car le volatile semble être blessé au cou ?
A t-il été abandonné par ses parents car trop pauvres pour l'élever ?
A t-il fugué ?
Est-ce un oiseau qui a été forcé de quitter une terre en guerre ?
A t'il échappé à une captivité d'un terrible tortionnaire d'oiseaux ?

Face à toutes ces hypothèses, nous ne pouvions pas faire comme s'il n'était pas là et écoutant notre bon cœur, nous sommes allés chercher une boîte en carton dans laquelle nous avons déposé de la paille.
Avec l'aide de gants, Frédéric l'a délicatement installé à l'intérieur du carton.
Il ne semblait pas être très vif même s'il a eu la force d'étendre ses grandes ailes noires.
Pioupiou, oui nous avons eu le temps de le baptiser, tremblait, sans savoir si c'était de peur ou de froid car il était tout mouillé.
Nous lui avons apporté une boule de graisse à oiseaux mais il semblait être trop jeune et trop faible pour manger.
Munis d'une paille, nous avons essayé de le nourrir mais Pioupiou ne voulait absolument pas ouvrir son bec.
Pendant que l'orage grondait, nous l'avons veillé et peu à peu il a repris de la vivacité.
Il nous regardait avec ses yeux tout ronds de petite corneille, Pioupiou en étant sans doute une. Il battait des paupières. Il faisait reposer sa tête sur l'arrête du carton et le tenait avec ses petites griffes de jeune oisillon. Il semblait être reconnaissant de l'avoir mis à l'abri car nous sommes certains que Pioupiou effectuait là son premier vol. Forcé ou non.

Tandis que je m'étais installé à le regarder et à le rassurer, j'ai entendu au loin le cri d'une corneille.
Tout excité, je scrutais le ciel en disant à Pioupiou que sa famille était venue le chercher.
Je pouvais regarder longtemps le ciel zébré d'éclairs car aucune corneille ne volait au-dessus de chez nous.
Frédéric, hilare derrière la baie vitrée diffusait le cri de l'oiseau par le biais de son smartphone.
Trop drôle ! 😠😜😂

Pioupiou épuisé s'endormait et nous avons décidé de le laisser tranquille.

Ce matin, à notre réveil, il avait disparu et s'était volatilisé aussi mystérieusement qu'il était apparu.

Nous l'avons cherché un moment avant de le voir trôner fièrement sur l'antenne de télévision entouré par sa famille. Il nous a semblé qu'il venait nous faire ses adieux.

Qui sait, reviendra t'il un jour nous rendre une petite visite ?

2 commentaires:

Jean-Claude a dit…

J'en ai les larmes aux yeux c'est émouvant

plou a dit…

Il a eu le droit d'asile !!!