Le Palais des Ducs et des États de Bourgogne (Dijon 1/2)

Nous voici arrivés à Dijon, première étape de nos vacances en Bourgogne.
Dijon est une ville qui a su conserver, comme une grande partie de la Bourgogne, son architecture moyenâgeuse.
Les maisons à colombages sont ici très communes

ainsi que les toits de tuiles vernissées.

D'autres maisons semblent encore posséder des remparts.

 

Le premier lieu que nous visitons est l'impressionnant, de par sa taille, Palais des Ducs et des États de Bourgogne où nous arrivons via la Place de la Libération, entièrement piétonne depuis 2006.

 

 

Cette place n'a pas porté ce nom depuis toujours car à l'origine, c'était la Place Royale sur laquelle se dressait une statue du Roi Louis XIV en 1725. Avec les changements dans notre Histoire Nationale, la statue fut déboulonnée en 1792 et rebaptisée Place d'Armes. En 1804, le régime changeant à nouveau, elle prend le nom de Place Impériale, puis à nouveau Place Royale lors de la Restauration en 1814 pour reprendre à nouveau le nom de Place d'Armes en 1831. L'époque moderne et le côté sombre de notre pays voit à nouveau un changement de nom puisque la place s'appelle en 1941 Place Maréchal Pétain. Depuis la Libération, elle prend son nom définitif (?) de Place de la Libération.
Le Palais quant à lui abrite de nos jours la Mairie de Dijon et  le Musée des Beaux-Arts.
Auparavant, c'était la résidence des Ducs de Bourgogne qui régnaient sur les États de Bourgogne qui s'étendaient de 1364 à 1477 sur l'actuelle Bourgogne-Franche-Comté mais également sur la Lorraine, une partie de l'Alsace, le Nord, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas (ce qui peut peut-être expliquer la présence très majoritaire de touristes néerlandais).

Quatre Ducs se succédèrent à la tête des États de Bourgogne dont voici les portraits :

• Philippe II le Hardi (1364 - 1404)
• Jean Ier Sans Peur (1404 - 1419)
• Philippe III le Bon (1419 - 1467)
• Charles Ier le Hardi (1467 - 1477)

 

Mais revenons au Musée des Beaux-Arts restauré durant 10 ans et inauguré en mai dernier.
Il a ouvert ses portes aux publics en 1787 et accueille depuis des visiteurs venus maintenant des quatre coins de France mais également du monde.
Il faut noter, car c'est tellement rare, que son accès est entièrement gratuit !
Voici quelques unes des œuvres que nous avons aimé.
Les retables sont très nombreux et de plusieurs tailles.

 

Cet homme semble être tellement vivant que l'on craint en s'approchant qu'il n'ouvre les yeux ce qui nous ferait bien sursauter, surtout moi !

La vision des ces Rois Mages est très colorée et les dessins sont tout en rondeur.

On découvre également de jolis tableaux dont celui-ci où l'on voit une scène reproduite dans un tableau de la scènes de manière... presque infinie.

Il y a également de la peinture plus moderne tels ces deux tableaux.
Le premier plaît à Frédéric

le second à moi. Il s'agit d'un artiste né à Theizé-en-Beaujolais, Charles Lapicque (1898 - 1988)

Le peintre contemporain Yan Pei-Ming, chinois, installé à Dijon depuis 1980 expose ses toiles au milieu d'autres et nous aimons plus particulièrement deux d'entre elles.
Une réinterprétation de la Vocation de Saint-Matthieu et le Martyre de Saint-Matthieu par Caravage

et également L'exécution  de Goya.

Côté statues, nous aimons cette statue d'un enfant jouant avec sa tortue

mais ce sont les sculptures animalières très réalistes de François Pompon (1855 - 1933) que nous découvrons.
Le pélican, l'ours blanc et le cerf sont nos préférés.

Le Palais abrite également la dernière demeure de deux des quatre Ducs de Bourgogne Philippe le Hardi et Jean Sans Peur. Leurs tombeaux ont été déménagés de la Chartreuse de Champmol à Dijon en 1827.

Notre visite de Dijon se poursuivra après un repas pris à la terrasse ensoleillée de la Place François Rude, à l'établissement O'Bareuzai. Malgré les mauvaises critiques trouvées sur le Net, nous avons été satisfaits des plats du jour que nous avions mangé. Comme quoi...