dimanche 11 août 2019

Dijon (2/2)

Après ce bon repas, nous marchons un peu dans le centre-ville à la découverte de Dijon en suivant les traces de la chouette, célèbre statuette de Dijon qui emmène les touristes à différents points de la ville via le Parcours de la Chouette.
 
Tout débute, Rue de la Chouette.
C'est là que se trouve la petite chouette, symbole de la ville installée sur l'église Notre-Dame de Dijon au XVe siècle. Les dijonnais l'ont vite adoptée et tout le monde a pris l'habitude de la caresser de la main gauche avec sa main droite sur son cœur en faisant un vœu. La chouette est censée porter bonheur. Et étant donné l'usure de la sculpture, qui ressemble à tout sauf à une chouette, elle a du recevoir des millions de caresses à travers les siècles. La pauvre a failli disparaître en 2001 lorsqu'un imbécile, il n'y a pas d'autre mot, a tenté de la détruire à coups de marteau. Restauré partiellement, elle est dorénavant sous la surveillance d'une caméra vidéo.
Notre-Dame de Dijon, construite entre 1220 et 1240, possède une architecture très peu commune avec sa façade orientale et son porche d'une épaisseur très réduite.
La façade est également ornée d'un nombre important de gargouilles, 51 pour être précis qui ont été réinstallées de 1880 à 1882. En effet, elles avaient été enlevés de la façade à la fin de la construction de l'église lorsque l'une d'entre elles s'était écrasée sur le marié lors d'une cérémonie de mariage.
Il est vrai que lorsque j'ai marché dessous, j'ai été pris d'une soudaine crainte d'en voir une s'écraser sur moi car elles vous surplombent dangereusement.
Je me suis posé la question; je me pose très souvent des questions et la pauvre victime qui doit y répondre est Frédéric; à savoir lorsqu'il pleut à Dijon, l'accès à l'église doit être impossible avec ces 51 gargouilles qui vous rejettent l'eau de pluie ? Ce doit être un véritable mur d'eau qui se dresse devant Notre-Dame de Dijon.
En réalité, il n'en n'est rien puisque ces gargouilles n'en n'ont que l'aspect mais pas l'utilité. En effet, elles n'évacuent pas une seule goutte d'eau.
Les maisons à colombages se multiplient et sont plus ou moins colorées.
Certaines abritent de vieilles pharmacies.
Il semble y avoir d'ailleurs de nombreuses anciennes pharmacies dans la ville.
Et s'il y a beaucoup de pharmacies il y a également beaucoup d'églises à Dijon telle l'église Saint-Michel et ses deux tours impressionnantes.
Après avoir récupéré le badge de notre chambre d'hôtel pour notre nuit dijonnaise, nous poursuivons notre promenade à Dijon.
Celle-ci nous écarte du centre-ville.
Nous traversons le Jardin Botanique de l'Arquebuse ouvert en 1833 et qui ressemble à de nombreux parcs publics ouverts en France quasiment à la même période. Le jardin est riche de 3 500 espèces de plantes.
On y croise également des statues.
Nous voici arrivés au Centre Hospitalier la Chartreuse où se mélangent nouveaux, anciens, voir très anciens bâtiments car avant d'être un hôpital, c'était le monastère de la Chartreuse de la Sainte-Trinité de Champmol. Inaugurée le 15 mars 1385, la Chartreuse a fermé en 1791.
En 1846, le monastère se transforme en hôpital d’aliénés et l'est toujours actuellement même si l'on parle maintenant de centre hospitalier spécialisé en psychiatrie, addictologie et santé mentale. L'expression dijonnaise "aller à la Chartreuse" correspond pour nous autres ici à aller passer un séjour au Vinatier.
C'est étrange, mais avec la chaleur, nous nous sentons mal à l'aise en traversant les parcs de l'établissement mais nous ne pouvons pas faire autrement car c'est à cet endroit que se dresse le Puits de Moïse construit entre 1395 et 1406. Au-dessus du puits se tient les six Prophètes de l'Ancien Testament : Isaïe, Daniel, Zacharie, Jérémie, David et Moïse. Heureusement que nous avons vu la copie de ce puits au Musée des Beaux-Arts car franchement nous sommes déçus de ce que nous voyons.
Le puits est protégé dans une sorte de verrière où ne nous voyons quasiment rien et où il fait très chaud.


 
Allez oublions ce lieu pour prendre un peu de fraîcheur le long des berges de l'Ouche qui nous mène au Lac Kir inauguré en 1964.
 
Il porte le nom de son créateur Félix Kir (1876 - 1968), prêtre connu sous le nom de Chanoine Kir mais également Maire de Dijon de 1945 à 1968. Si son nom vous dit quelque chose c'est normal car il porte le nom d'un apéritif devenu très célèbre : le kir. Le Maire Kir avait en effet l'habitude de servir aux invités de la Mairie de Dijon un apéritif mélangeant du vin blanc à de la crème de cassis. Il existe d'autres variantes (mûre, pêche, framboise, châtaigne, pamplemousse...) mais seul celui-ci aurait le droit de porter le nom de kir.
Durant les mois d'été, le Lac Kir accueille Dijon-Plage où une véritable plage est installée.
C'est depuis le bord de plage que nous buvons des sodas pour nous rafraîchir sous cette chaleur intense.
Nos corps étant redescendus en température nous faisons le trajet retour en empruntant la voie verte le long de l'Ouche qui nous ramène en centre-ville.
Voici le Jardin Darcy ouvert au public depuis 1880 avec de grands bassins.
Une reproduction de l'ours polaire de Pompon est installé devant les pelouses, enfin ce qu'il en reste avec la sécheresse qui touche la région.
Place Darcy se tient ce que l'on pourrait confondre avec un arc-de-triomphe qui est en réalité une porte reproduisant une existante dans les fortifications du XIIe siècle disparues. Construite en 1788, elle prend le nom de Porte de Condé en hommage au Prince de Condé, Gouverneur de la Bourgogne. A la Révolution Française et pour faire disparaître tous les rappels à la Monarchie, la porte prend le nom de Porte de la Liberté très vite renommée Porte Guillaume en hommage à Guillaume de Volpiano Abbé de l'Abbaye de Saint-Bégnine.
Il y a tout près une très jolie façade de cinéma Le Darcy construit en 1914.
Voici encore l'une des moutarderies de la ville : Moutarde Maille. (associée à Amora)
Nous verrons également celle d'Edmond Fallot, moins connue que Maille Amora mais qui fait partie de nos fournisseurs en moutarde. Dommage, nous aurions du visiter le musée. Nous devrons y retourner avec l'idée de visiter également la future Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin.

Film Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon from Ville de Dijon on Vimeo.


Nous prenons un apéritif à Les Moulins Bleus où il existe une multitude de bières d'ici et d'ailleurs.
Elles seront accompagnées de chips bleues qui attiseront la curiosité de la fillette italienne et de ses parents. Nous leur ferons bien entendu goûter ces drôles de chips et la famille ne tardera pas à en commander !
C'est près des Halles Centrales de Dijon; fermées le lundi;  construites entre 1873 et 1875
que nous allons manger en terrasse à Brochettes & Cie (Dijon)  (le propriétaire a des restaurants à Dijon, Thionville, Metz, Saint-Quentin et Luxembourg-Ville). Nous dégusterons une ardoise de charcuterie ainsi que six escargots de Bourgogne arrosés de vin de Bourgogne.
Nous passons une excellente soirée en musique car un groupe joue et chante à quelques mètres de notre terrasse : Calamity Jo.
Nous rejoignons notre hôtel avant de partir plus loin en Bourgogne...

1 commentaire:

plou a dit…

Après les pharmacies , églises , une bonne bière !!