dimanche 22 avril 2018

La mina de la Valenciana

Un chauffeur nous accompagne à l'endroit où notre voiture est garée et nous roulons tous les trois en direction de l'une des nombreuses mines de la région : la Valenciana.
A peine arrivés sur la place d'un hameau, légèrement à l'écart du village,
un mineur nous explique où trouver l'entrée de la mine et nous annonce qu'il va nous servir de guide.
Marie et moi commençons un travail de traduction simultanée pour notre non-hispanophone.
Comme tous les mexicains, l'homme est extrêmement bavard et nous donne beaucoup de détails sur l'Histoire de la région.
L'argent se trouve en grande quantité ici mais également l'or et le cuivre. La première mine ouverte par les espagnols à la Valenciana remonte à 1548.
470 ans plus tard, la mine est encore ouverte et on en ressort encore de l'argent, de l'or et du cuivre.
Nous arrivons à l'entrée de la mine et changeons de guide.
Nous nous équipons de casques, nous entrons dans la salle des maquettes des mines de la région,
Le guide est encore plus bavard et nous entraine dans les entrailles de la Terre.
L'escalier est le même que celui emprunté des années par des générations de mineurs. Cette entrée est toutefois actuellement abandonnée pour laisser place aux touristes.
Notre guide, un ancien mineur à la retraite nous parle avec passion de son ancien métier.
Il explique aux jeunes mexicains qu'ils doivent être fiers de leurs ancêtres car bien avant l'arrivée des espagnols, les populations locales trouvaient de l'argent à même le sol ce qui leur suffisait amplement. Ce sont les espagnols qui ont installé les mines pour extraire toujours plus d'argent utilisant les habitants de la région pour exécuter le travail.
C'est un travail épuisant et beaucoup perdirent la santé, la vue ou la vie.
Les mineurs d'alors travaillaient à la bougie pliés en deux dans ce genre de galerie.
L'homme explique également que l'indépendance du Mexique a été possible grâce aux mineurs qui ont fait partie des premiers insurgés contre la domination espagnole.
En sortant de là, nous retrouvons notre premier guide qui nous emmène à l'église de San Cayetano inaugurée en 1788.
De mémoire, mais c'est juste de mémoire, le deuxième clocher serait tombé lors de l'un des nombreux séisme que connaît le pays.
A l'intérieur, il y a de la dorure partout.
Il faut dire qu'avec les centaines de kilomètres de galeries sous nos pieds, trouver de l'or est chose facile.
Nous remercions notre guide avec un pourboire.
Il est temps pour nous de nous retourner à Puebla pour d'une part ramener Marie chez elle et pour d'autre part poursuivre notre voyage.
La route du retour sera a peu de chose près la même qu'à l'aller et nous rencontrerons les mêmes habitudes routières.
Notons toutefois ce transport de cochons, transport qui s'effectue chez nous aussi mais où les porcs ne sont pas visibles histoire de ne pas montrer comment ils sont entassés.
Notons également le séisme que nous ressentons alors que nous roulons.
Il n'a duré que quelques secondes mais suffisamment pour nous alerter et pour ma part, pour tenir bon mon volant.
Les paysages sont superbes
quand soudain, je vois mon témoin lumineux s'éclairer.
Malheureusement, cela fait plusieurs dizaines de kilomètres que nous roulons sans voir une seule sortie où une seule autoroute. Et pour cause, nous sommes sur une autoroute express !
Pour celles et ceux qui me connaissent, la panne sèche a toujours été ma hantise.
Finalement, nous arrivons à un péage et je demande à la caissière où est la station service la plus près.
Ouf ! Elle se trouve à cinq kilomètres et il doit nous rester de quoi rouler (si le calcul est exact) sept kilomètres !
C'est la première fois de ma vie que je suis si content de voir une station service : Pemex nous sauve la vie !
Après ces longues minutes d'angoisse, nous nous arrêtons dans une cantine familiale le long de l'autoroute. La famille est assise autour de la table de la salle à manger et regarde la télévision.
Tous s'éclipsent en cuisine pour préparer nos plats dont voici une photo.
C'est très bon mais très copieux.
On ne peut ni mourir de soif au Mexique ni de faim.
Les embouteillages au péage de Puebla sont interminables mais pourtant, nous parvenons tout de même à rejoindre notre hôtel.
Marie habite à une rue de là.
Nous nous séparons pour la nuit.
Nous partons à une terrasse boire des cocktails au mezcal et grignoter un peu avant d'aller dormir.
Demain nous allons sérieusement visiter Puebla et profiter de notre dernière journée avec Marie...

1 commentaire:

plou a dit…

oh la gaffe !!