Thera l'Antique

Τρίτη 12 Μάιος :
(mardi 12 mai)

L'île de Santorin porte également le nom de Thera tout comme Fira la capitale porte également le nom de Thera. Pas simple non ?
Pour compliquer les choses, nous décidons aujourd'hui de nous rendre à Thera l'Antique.
Mais aujourd'hui, alors qu'il faisait beau et chaud jusque là, la météo fait des siennes.
On nous annonce même de la pluie en fin de journée.
Nous mettons des vestes et partons tout de même sur notre quad en direction du Sud-Ouest de l'île vers Perissa. Les nuages sont très présents comme on peut le voir depuis ce promontoire.

Après quelques minutes de route, nous découvrons la montagne de Messa Vouno.

C'est de là que part un sentier pour monter découvrir les ruines de l'ancienne ville de Thera.

Nous garons notre quad tout près de la gare d'ânes.

Notre première étape sera une petite chapelle posée dans la montagne.

La montée est assez raide et nous nous réchauffons très vite.

La ville balnéaire de Perissa s'étend juste en dessous de nous.

Notre petite reine de l'escalade Clara pourrait venir s'entraîner dans ce joli cadre naturel car c'est un lieu réputé pour ce sport.

Après quelques minutes de marche, nous voici arrivés à la chapelle qui nous déçoit un peu car nous nous attendions plutôt à un édifice creusé dans la roche comme nous l'avions vu ailleurs en Grèce.

 Cette étape nous permet de souffler et de vérifier que les ânes surveillent bien notre quad.

Nous reprenons notre promenade car Thera est encore loin.
Nous croisons sur le chemin un convoi d'ânes avec leur maître et Frédéric me fait remarquer que l'homme marche pieds nus ! L'homme doit avoir une corne sous les pieds très épaisse pour le protéger des nombreuses pierres parfois coupantes.

Profitons de cette ascension pour vous faire un petit historique de la ville où nous nous rendons.
Après la très violente éruption volcanique qui détruisit Akrotiri, les habitants partirent se réfugier ailleurs abandonnant l'île durant de nombreuses années. Les Doriens habitants Sparte arrivèrent sur l'île au 8ème siècle avant Jésus-Christ mené par un homme : Thera. Vous comprenez maintenant pourquoi la ville et l'île portent ce nom.
L'île passe au 3ème siècle av. JC sous le contrôle de la famille pharaonique d’Égypte des Ptolémées, famille grecque contrôlant alors la région. Thera s'agrandit encore.
Les romains vinrent s'installer ici au 1er et 2ème siècle ap. JC et agrandirent encore la ville en y faisant construire des thermes.
Mais à compter du 3ème siècle après JC les habitants commencèrent à quitter les lieux et la ville fut peu à peu abandonnée.
La ville tomba alors dans l'oubli et ne fut redécouverte qu'en 1896 par l'allemand Hiller von Gaertringen.
Et voilà, le temps de lire tout cet historique et nous voici arrivés à l'entrée de la ville marquée par le cimetière.

Alors, c'est bon à savoir, si vous ne souhaitez pas monter à pieds, il y a une route où nous aurions pu très facilement arriver mais nous avons fait du sport, n'est-ce pas Fred ?

Pour information, malgré tout ce qui se dit dans de nombreux guides, l'accès à l'Antique Thera n'est plus gratuite. Il faut compter dorénavant 2€ par personne mais ça les vaut.
Voici le plan de la cité.

Au moment où nous changeons de versant de la montagne, du côté de la ville de Kamari, nous affrontons de très violentes rafales de vent qui nous permettent difficilement de marcher et de respirer.

En nous rapprochant du centre de la ville, le vent se calme et nous permet de découvrir Thera.
Sur les restes de ce temple, nous nous amusons à rechercher différentes sculptures à même la roche :
un aigle,

 un lion,

un dauphin et une tête d'homme.

Nous montons des escaliers empruntés ici par la population il y a des siècles et des siècles.

La vue est imprenable d'ici et on comprend pourquoi Thera ne possédait aucune fortification en voyant la hauteur qui nous sépare de la mer.

 Voici ici l'importante Agora, place où se tenait les discours politiques et les marchés.

Thera était équipée d'un théâtre permettant de divertir ses habitants.
Voici ce qu'il en reste.

 Malheureusement et sans doute à cause des vents violents, une partie de la ville est fermée. Nous devons alors couper à travers d'anciennes rues pour rejoindre le versant plongeant sur l'actuelle Perissa, station balnéaire,  appelée à l'époque Eleusis, alors port principal de l'île.

La civilisation était très ouverte à son prochain puisque à cet endroit était accueilli les idoles et les divinités des autres religions.

On distingue maintenant parfaitement les rues et nous imaginons la vie qui pouvait y avoir lieu.

Ces ruines datent sans doute de l'époque romaine car cela ressemble beaucoup à d'anciens thermes.

La végétation, même si elle permet de faire de jolies photos, doit tout de même détériorer les pierres et le site en lui-même ne semble pas tellement être désherbé.

 Notre attention est attirée par de minuscules escargots à la coquille allongée. Drôles de bestioles.

La visite fut très agréable et nous n'avons pas souffert de la chaleur comme nous avions pu en souffrir lors de nos visites de sites antiques sur le continent il y a quelques années.
Nous entamons maintenant notre descente sous une légère bruine.
Cette dégradation météorologique nous pousse à nous rendre sur les plages de Perissa, complètement désertées afin d'y trouver de quoi nous restaurer.

Sur le chemin du retour nous faisons un passage à Megalochori sans descendre du quad. Je mitraille de photos les principaux monuments de la ville.

La bruine s'intensifie, mais heureusement, nous arrivons à l'hôtel.
A peine installés dans notre appartement, de fortes pluies s'abattent sur l'île.
Les pauvres ânes doivent rentrer plus tôt.

Très vite, les rues deviennent de véritables torrents.

Elles ne s'arrêteront que tard dans la nuit nous obligeant à rester ici en nous restaurant de ce que Cristos à déposé dans notre frigo.
Cette météo maussade me permettra de regarder des épisodes des Στρουμφάκι (Strumfaki) que vous connaissez vous aussi sous le nom de Schtroumpfs.