Jour de pluie à Barcelone

Levés à 04h20 vendredi dernier, nous décollons à 07h00 pour Barcelone.
Une heure et vingt minutes plus tard, nous atterrissons dans la capitale de la Catalogne.
Nos tickets de transports achetés, nous partons en train à la gare de Barcelona Sants.
De là, nous sautons dans une rame de métro pour l'arrêt Verdaguer.
Nous prenons notre premier petit déjeuner espagnol au bar Jofama où je me remets très vite en mémoire la langue de Cervantès.
Les parapluies sont de sortie car il pleut en ce vendredi matin et le ciel est très chargé.
Il fait par contre une chaleur humide qui n'est pas très agréable.
Très facilement, nous trouvons l'immeuble où nous allons loger dans le quartier de Gracia.
Le propriétaire a laissé les clefs à un ami qui nous fait découvrir notre petit studio sur les toits de cet immeuble cossu.

Le studio est tout rikiki mais bien décoré, bien équipé et propre.
On entre dans la kitchenette, qui est également le salon dans lequel le canapé se transforme en lit.
La douche et les toilettes sont encore plus petites que notre salle de bain actuelle.

Mais nous ne passerons du temps ici que pour dormir alors ce n'est pas grave si ce n'est pas grand.

La terrasse est quant à elle trois à quatre fois plus grande que notre studio, et nous offre une superbe vue sur le quartier et sur la gigantesque et démesurée Basilique de la Sagrada Familia, toujours en construction.

La pluie a cessé mais le ciel reste très menaçant.
Munis de nos parapluies, achetés en urgence lors de notre dernier voyage en Italie, nous partons déambuler dans les rues de Barcelone à la découverte des maisons construites par le très talentueux Antoni Gaudi, dont nous reparlerons dans les prochains billets, l'un des pères de l'art nouveau et du modernisme catalan.
Cet artiste a permis la construction d'édifices les plus originaux les uns que les autres en basant ses constructions sur l'imitation de la nature. Nous en reparlerons également.
Voici un petit éventail d'exemples du modernisme catalan.

 

Nous  nous mettons à l'heure espagnole et allons déjeuner à 15h00 dans une petite cantine fréquentée par les ouvriers et les employés des bureaux et commerces des alentours.
La nourriture est simple mais typique et très bonne : charcuteries, macédoine, salade, bifteck, tortilla, frites,légumes de saison, flans.
Le ventre plein, nous partons affronter la moiteur des rues de la ville.
Initialement, nous avions prévu de visiter le Palais de la Musique Catalane, mais nous avons la mauvaise surprise de nous rendre compte qu'il ne reste plus que des visites guidées en espagnol ou en catalan.
Pour éviter à Frédéric de ne se sentir très seul durant cette visite dans une langue qu'il ne parle pas (enfin il arrive maintenant à dire plusieurs mots), nous remettons cette visite à plus tard.
Nous voici près du port sur lequel veille une colonne où trône fièrement Christophe Colomb dirigeant son doigt vers le Nouveau Monde.

La statue a été érigée pour l'Exposition Universelle de 1888.
Dans le port restauré il y a plusieurs années maintenant, nous observons ces statues aquatiques sous les tours du téléphérique.

La moiteur nous donne très soif et nous décidons de nous arrêter à Maremagnum, grand centre commercial, pour nous désaltérer.

Par le port de plaisance, nous partons nous réfugier chez nous car le ciel devient de plus en plus gris.
Notre décision s'avère très sage car un très violent orage qui va durer plusieurs heures de cette fin d'après-midi, nous coince dans notre studio.
L'orage enfin terminé, nous pouvons aller dîner dans un très sympathique restaurant : Pepa Tomate.
Nous avons de la chance car nous arrivons à trouver deux places pour manger.
Le lieu est très populaire et complet.
De nombreux clients se verront refuser de manger là.
Dommage pour eux car la cuisine est excellente :
du guacamole, des tomates vertes frites, un gratin de macaroni, de la morue et un flan.
La cuisine espagnole est une cuisine qui se partage et nous piquons chacun dans nos plats.

Cette première journée a été très longue, nos amis canadiens sont arrivés entre temps à Barcelone et nous convenons de leur laisser le temps de se remettre du voyage et du décalage horaire avant de se rencontrer.
De toute manière, notre journée a été riche aussi et nous partons nous coucher non sans demander à Mère Nature d'être plus sympathique avec nous pour les jours à venir.