lundi 18 juillet 2011

Le Tata sénégalais

Hier, nous sommes passés par la commune de Chasselay dans le Rhône et j'en ai profité pour montrer à Frédéric le Tata sénégalais.Un Tata c'est une enceinte de terre sacrée où l'on enterre des guerriers morts au combat en Afrique de l'Ouest. Mais pourquoi donc un tel monument près de Lyon ?
Remontons le temps.En 1940, l'armée allemande envahit la France et se dirige vers Lyon.
Sur la route qui les mène de Dijon à Lyon en ce 17 juin 1940, se trouve la commune de Chasselay où sont stationnés le 405e RADCA de Sathonay et le 25 Régiment de Tirailleurs sénégalais.
Ces deux compagnies tentent durant deux jours de ralentir la progression de l'armée allemande en direction de la capitale des Gaules mais elles doivent se rendre le 20 juin 1940.
Les soldats de Sathonay et les tirailleurs sénégalais sont séparés en deux groupes distincts par une division nazie. Sous le regard de leurs compatriotes et frères d'armes de métropole, les 188 tirailleurs sénégalais, du fait de leur couleur de peau, sont massacrés (soit abattus, soit écrasés par les chars) Les soldats de Sathonay sont quant à eux emmenés et emprisonnés à Lyon.
La population locale, horrifiée par ce crime contre l'Humanité, décide d'enterrer les dépouilles de ces pauvres soldats venus défendre la patrie et massacrés du fait de leur origine africaine !
Ne les oublions pas et n'oublions jamais la barbarie nazie.

3 commentaires:

plou a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
plou a dit…

petite erreur mon neveu : il s'agit de combattants africains morts sur le sol français lors de la seconde guerre mondiale.
(j'avais oublié de mettre des S pour le pluriel donc j'ai annulé mon premier commentaire)

Raph et Fred a dit…

Sauf que selon ce site : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/senegal.htm, il semblerait que : "À partir de 1914, le premier Africain du Sénégal put siéger au Parlement français, alors que les habitants des communes de Saint-Louis, Rufisque, Gorée et Dakar se virent attribuer la citoyenneté française."
Les tirailleurs sénégalais pouvaient donc être français.
Dans tous les cas, ce fut une barbarie, français ou pas.