Vendredi soir, nous nous rendons à pieds dans le froid au cinéma Pathé Carré de Soie. Après avoir grignoté au Carré de Soie, nous sommes partis à notre séance. Si l'on pensait pouvoir se réchauffer, il n'en n'était rien. Panne de chauffage ? Economie ? Nous regardons notre film recouvert par nos blousons et pour ma part, en gardant le bonnet sur ma tête. Une petite chaleur s'est faite sentir vers le milieu de la séance fort heureusement mais extrêmement discrète.
Mais passons au film français que nous sommes allés voir, La bonne étoile.
C'est une bonne surprise et surtout plus intéressante encore car l'on pensait que les comédies se déroulant durant l'Occupation Nazie en France avait disparu de nos écrans depuis plusieurs décennies. Celui-ci fait revenir ce genre par la grande porte car Pascal Elbé (1967) réalise là un très bon film. Il a su s'entourer par des comédiennes et comédiens très talentueux tel Benoît Poelvoorde (1964), Audrey Lamy (1981), Zabou Breitman (1959) pour les principaux personnages. Si l'on craint au départ que les Français soient une fois de plus pris pour un peuple antisémite, Pascal Elbé à l'intelligence de ne pas tomber dans ce sujet toujours aussi brûlant de notre actualité. Il montre même un soldat allemand avec la même volonté de sauver ces personnes de la terrible persécution qui s'abat sur eux. La bonne étoile est très drôle et l'on s'amuse beaucoup de la bêtise du couple Chevalin, bêtise qui est surtout de l'ignorance. On aime à voir comment le personnage principal, Jean Chevalin, par couardise extrême va vouloir sauver sa famille en prenant la pire des décisions dans ce moment de notre Histoire : devenir Juif ! Le film est certes drôle mais transmet des messages qu'il n'y avait sans doute pas dans les comédies sur l'Occupation de notre pays dans les années 70. Pascal Elbé a su allier le rire à l'émotion. Pour La bonne étoile, nous lui attribuons le maximum d'étoiles et espérons vite le revoir sur notre petit écran.
Jean Chevalin est incorporé dans l'armée et doit ravitailler les soldats sur le front pour leur apporter à manger. Alors qu'il sert la soupe, deux avions de l'armée allemande mitraillent le groupe. Jean s'évanouit et se réveille seul. Il décide de rentrer dans son foyer où sa femme s'étonne de le voir déjà revenu alors qu'il a été envoyé dans son régiment la veille. Elle comprend vite qu'il a décidé de déserter. Son statut de déserteur l'empêche de trouver du travail et la famille vit difficilement ce début d'occupation par les Nazis. Lorsque Jean surprend des conversations au sujet de Juifs aidés par une aristocrate qui semblent vivre dans l'abondance et ayant en tête que les Juifs savent toujours bien s'en sortir, il décide sa femme et son fils à devenir Juifs à leur tour. Un faussaire, extrêmement surpris par cette démarche, réalise de faux papiers avec une identité juive. Ils seront dorénavant les Chevalinovitch...


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