Nous nous exécutons donc.
Autant vous dire que si la route est fréquentée par les touristes qui se rendent en voitures au village suivant, nous sommes quant à nous seuls au monde. Enfin, pas tout à fait puisque nous croisons des binômes de moutons. Les moutons ne sont pas comme ici en troupeaux mais souvent par groupes de deux éparpillés dans les vastes étendues herbeuses. Comme ils sont ici chez eux, nous tentons de ne jamais trop nous en approcher histoire de ne pas les effrayer. Ces moutons se promènent librement où leur envie les mène. Ils perdent souvent de la toison et c'est à ce moment là que je débute une récolte. Un petit pas, un morceau de toison blanche, un autre pas une toison noire, encore un, une toison grise... Rapidement, je sélectionne les couleurs les plus sympas et je mets ces précieuses toisons dans la poche extérieur de mon sac à dos. Après toutes nos randonnées, nous avons un plein sac de ce qui va produire de la laine après une longue transformation.
Enfin on trouve notre premier cairn qui permet de nous orienter un peu plus. Marcher dans les prés est compliqué car ils sont gorgés d'eau.En plus, de nombreux ruisseaux arrivent des falaises et parfois, on les voit à la dernière minute, dissimulés par l'herbe.
Bientôt, les premières maisons du village de Gjógv se dessinent devant nous.
Là, nous rencontrons un dernier problème car les cairns disparaissent.
Il y a un pont à moutons sur l'un des ruisseaux, on prend le culot d'y passer malgré les fils barbelés pour nous retrouver sur ce qui devait être un chemin privé. Le portail de ce chemin étant ouvert, on se dit que finalement, on devait pouvoir l'emprunter... mais rien n'est moins sûr.
Le foin est récolté avec de petites machines portatives, genre de tondeuses. L'herbe n'est pas séchée en meule mais entreposé dans des filets suspendus pour sécher au vent.
Face à nous, cette muraille menaçante est le bout le plus au Nord de l'Île de Kalsoy. Elle est connue des cinéphiles car elle a servi à la fin du film sorti en 2021, No time to die / Mourir peut attendre. C'est là que James Bond meurt (ou pas...). Dans tous les cas, le propriétaire du pré où l'on voit les explosions qui tuent l'Agent 007, a édifié une tombe à cet endroit. Le petit malin fait du coup payer l'entrée pour effectuer la randonnée avec un tarif plutôt élevé. Nous décidons donc de faire l'impasse sur cette marche "commerciale".
Alors qu'une forte bruine se met à tomber, nous entrons dans Gjógv qui signifie en français ravin et vous allez comprendre pourquoi...
2 commentaires:
Quelles magnifiques photos !!! Merci !
❤️ je t'en prie.
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