En 2025, un grand nombre de personnes héritent d'une très veille maison, jamais ouverte depuis 1945. Le Notaire leur annonce alors à tous un lien de parenté et quatre d'entre eux, Seb, Guy, Céline et Abdelkrim sont choisis pour aller visiter cette maison et faire les démarches pour l'ensemble des héritiers. Alors que la maison est trouvée dans l'état laissé après le Seconde Guerre Mondiale, une ribambelle d'objets, de photos et de lettres font apparaître la vie d'une certaine Adèle qui a vécu ici à la fin du XIXe siècle. Accaparés par leurs vies du XXIe siècle, les quatre membres de cette famille se décident de partir peu à peu à enquêter sur la vie de cette aïeule...
Cédric Klapisch (1961) nous propose un petit bijou du cinéma en racontant une histoire de généalogie avec le génie de la faire progresser à la fin des années 1800 et en 2025. Les scènes sont incroyables car sans s'en rendre compte, le décor reste le même; ou quasiment; alors que les époques se succèdent. On a beaucoup aimé cette quête de ces gens qui ne se connaissaient pas à retrouver un passé commun et à voir évoluer l'aïeule, Adèle, dans son propre cheminement pour retrouver ses racines. Cette remontée dans le temps nous permet de croiser de grands personnages de notre culture, le photographe Nadar (1820-1910), la comédienne, peintre et sculptrice Sarah Bernhardt (1844-1923) mais surtout le peintre et l'un des pères de l'Impressionnisme, Claude Monet (1840-1926).
On aime beaucoup également la manière dont Klapisch aborde l'arrivée de la modernité dans nos deux époques, la place des personnes célèbres, la réaction entre les générations à ces deux époques qui semblent être si lointaines et qui pourtant, comme on s'en compte, se posent les mêmes questions, ont les mêmes craintes du futur.
Abraham Wapler (1997), Vincent Macaigne (1978), Julia Piaton (1985) et Zinedine Soualem (1957) sont très touchants dans leurs rôles de personnes simples mais entières dans leurs sentiments.
Dans l'autre époque, Suzanne Lindon (2000), Paul Kircher (2001) et Vassili Schneider (1999) sont tout autant attachants.
On aime la simplicité de ce film, sa beauté, les plans, l'ambiance, la musique et bien entendu les tableaux des Impressionnistes.
La venue de l'avenir c'est du Grand cinéma comme on l'aime.
Notons également la superbe chanson de Pomme (1996) La nuit.
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