mercredi 4 décembre 2024

Dérives de nos rêves informulés à la Fondation Bullukian

La Fondation Bullukian est très connue des Lyonnais et se situe au 26 de la Place Bellecour.
Mais qui est ce Bullukian ?
Né en 1905 en Arménie Ottomane, Napoléon Bullukian est vendu comme esclave à des Kurdes en 1915 lors du triste Génocide Arménien. En 1919, orphelin, il retourne dans son village natal qu'il fuit en 1923 pour rejoindre la France en passant d'abord par Marseille puis en rejoignant la communauté arménienne de Saint-Chamond. Il est naturalisé Français en 1928 et effectue son service militaire dans la Marine. En 1930, il déménage à Lyon en travaillant dans le secteur du bâtiment comme manœuvre. Il épouse Léa Vaillat en 1935 et le couple a une passion en commun : l'art. En 1936, il ouvre sa propre entreprise de construction qui prospère rapidement. En 1939, il est mobilisé puis devient Résistant. Après le Seconde Guerre Mondiale, Napoléon Bullukian diversifie ses activités en prenant les rênes de la société des bouchons Astra Plastique. Il finance de nombreuses recherches scientifiques et artistiques avant de décéder en 1984. Avec son épouse, décédée en 1975, ils n'ont pas d'enfants. Ainsi, sa grande fortune est utilisée par la Fondation de France pour créer en 1984 la Fondation Léa et Napoléon Bullukian qui vise à encourager la recherche appliquée dans le domaine médical, encourager le développement culturel et artistique notamment par l'aide aux jeunes et apporter son soutien aux œuvres développées en faveur de la communauté arménienne en France et à l'étranger.
En 2019, le siège de la Fondation Bullukian est rénové et cette année, ce sont les jardins qui le sont.
C'est là que nous sommes allés samedi dernier en fin d'après-midi.
Voici la restauration des jardins intérieurs. On oublie vite que derrière ces maisons se trouve le cœur de Lyon, la Place Bellecour.
Vendredi soir, nous avions vu aux informations régionales sur ici 19/20 Grand Lyon 
que la jeune artiste Raphaëlle Peria (1989) expose à la Fondation Bullukian gratuitement.
Etant donné que la Biennale d'Art Contemporain expose également ici, nous faisons d'une pierre deux coups car il me semblait bien que nous allions aimer l'univers de Raphaëlle Peria d'ailleurs présente lors de notre visite.
Ses toiles végétales sont superbes et nous aimons beaucoup son univers.

En nous approchant des toiles, on voit la technique qu'elle a utilisé pour les peindre. Nous ne sommes pas des experts, mais elle semble utiliser la même manière de faire sur d'autres supports.
Elle propose également une pièce entière de pages de livres sur lesquelles ont été séchées des feuilles et autres fleurs avec une technique d'herbier que j'adorai faire enfant. Tiens, je devrai m'y remettre ?...

Dans une autre salle de la Fondation Bullukian, nous accédons à l'exposition qui fait partie de la Biennale d'Art Contemporain de Lyon Arizona Club. Au sol, ces trois instruments de musique d'où sortent des sons par le souffle envoyé de l'autre bout de manière continue. Là, on fait l'impasse.

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