samedi 16 décembre 2023

君たちはどう生きるか / Le garçon et le héron

 

Le réalisateur Japonais dont nous vous parlons régulièrement ici, Hayao Miyazaki (1941) a lancé un nouveau film dans son long catalogue de films d'animation. 
君たちはどう生きるか / Le garçon et le héron est le film que nous sommes allés voir hier au soir au cinéma Lumière Terreaux. 
Durant la Seconde Guerre Mondiale alors que le Japon est bombardé par les Américains, le jeune Mahito est confronté à l'incendie d'un hôpital à Tokyo où se trouve sa mère. Elle disparait dans les flammes ce qui le traumatise pour toujours. Son père Shoichi, riche industriel, et lui partent à la campagne rejoindre la nouvelle épouse de Shoichi, Natsuko. Ce n'est autre que la sœur de la maman disparue de Mahito. Cette dernière attend un enfant mais Mahito n'est ni près à oublier sa mère ni à considérer sa tante à cette place comme elle le lui demande. Il se blessera après une bagarre à l'école car il n'aime pas cette nouvelle vie. En convalescence de sa blessure, il rencontre un héron cendré qui lui ordonne de le rejoindre...

Nous le disons tout de suite, Le garçon et le héron n'est pas notre film favori de Miyazaki et l'un des rares qui ne nous ait pas fait pleurer. Il y a quelque chose qui nous gène, soit du déjà vu, soit l'histoire qui ne semble pas être assez aboutie et qui part un peu trop dans un univers onirique. On comprend en effet cette quête que le jeune garçon doit exécuter pour faire le deuil de sa maman et accepter sa tante, le futur bébé et la place que ces deux personnes prennent auprès de son père à son détriment. Il faut sans doute le voir une deuxième fois pour l'apprécier totalement. Certains disent que le grand-oncle serait en fait Miyazaki et que le jeune garçon son petit-fils montrant que l'oeuvre du grand-père n'est pas forcément un héritage qu'il doit poursuivre. Lorsqu'il lui demande de créer sa propre tour, il ne le force pas. L'oeuvre survivra au grand-oncle cependant car le garçon a conservé un morceau de cette tour et sera donc présente auprès de lui, sous une autre forme tout comme l'oeuvre de Miyazaki qui restera également après sa disparition. 
Le garçon et le héron fait allusion à énormément de références "miyazakinistes", japonaises ou occidentales.  
La musique et les dessins sont par contre fabuleux et les personnages tous attachants. Il y a beaucoup d'oiseaux dans cette histoire, et si les perruches, volatiles que l'on croyait inoffensifs apparaissent ici comme une dangereuse armée, elles sont plus bêtes que méchantes. 
La scène de l'incendie au démarrage du film est d'une grande violence mais parfaitement bien dessinée. Les visages qu'on ne fait qu'apercevoir alors que Mahito court explosent à l'écran montrant la détresse, la peur, la douleur, la mort. Cette scène donne l'impression de se plonger dans le tableau Le cri du Norvégien Edvard Munch (1893). 
Nous aimons beaucoup les petites créatures attachants, les warawara qu'on aimerait avoir auprès de nous à regarder s'envoler pour donner la vie. Les sept grand-mères sont les personnages aux traits caricaturaux très présents dans l'animation japonaise. Sous forme de statuettes protectrices, elles dégagent encore plus d'attachement. 

A revoir sans doute pour l'apprécier différemment. 

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