Briançon rejoint le Royaume de France en 1349.
L'ingénieur militaire Sébastien Le Prestre de Vauban (1633-1707) connu sous le nom de Vauban dessine des plans pour fortifier la ville dès 1692. Les Traités d'Utrecht qui mettent fin à la Guerre de Successions d'Espagne en 1713 entre la Monarchie d'Espagne et le Royaume de France d'un côté contre le Royaume de Grande-Bretagne de l'autre. Les frontières sont alors redessinées. Le Duché de Savoie voit sa frontière être fixée au Col du Montgenèvre, Briançon devenant alors une place stratégique pour protéger la frontière du Royaume de France. C'est le Marquis d'Asfeld, Claude François Bidal (1665-1743) qui se charge du suivi de la construction d'une ceinture de forts autour de Briançon entourée par ses remparts. Apparaissent alors le Fort des Trois-Têtes, le Fort du Randouillet, le Fort Dauphin, le Fort d'Anjou, la Redoute du Point du Jour et la Communication Y.
Il décide de la construction d'un pont, celui-ci. Il relie les deux versants au-dessus des Gorges de la Durance.
Le petit point entre les flèches rouges, c'est moi juste devant la croix.
Le voici de plus près; le pont pas moi; avec la Durance en contrebas.
Et voici la croix qui se dresse sur le pont, qui a pris en hommage à son concepteur le nom de Pont d'Asfeld. C'est une prouesse technique et aucun accident n'a été relevé durant sa construction entre 1729 et 1734.
Il existe plusieurs portes pour entrer dans la ville fortifiée qui semble être imprenable :
la Porte de Pignerol, la Porte Dauphine, la Porte Méane, la Porte d'Embrun, la Porte de la Durance.
Dans cette vieille ville, pas très grande il faut l'avouer, il y a une multitude de petits monuments intéressants.
La Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas de Briançon est sans doute le symbole de la ville, que l'on voit d'un peu partout. L'actuelle église est construite sur les ruines d'une précédente détruite en 1692 lors de la Guerre Guerre de Neuf Ans (1688-1697). Autre guerre que menait le Royaume de France contre les Provinces Unies, le Royaume d'Angleterre, le Saint-Empire, le Duché de Savoie, la Monarchie d'Espagne, le Royaume de Suède, le Royaume du Portugal et le Royaume d'Ecosse. On pourrait presque parler d'une première guerre mondiale car le conflit s'est étendu en Amérique, dans les Caraïbes et en Asie entre les mêmes belligérants et leurs colonies.
Car si on la voit de loin, lorsque l'on est devant, il n'existe aucun recul pour la photographier et pour à peine la voir. Voici quelques clichés pris à l'intérieur.
J'aime particulièrement cette sculpture peinte représentant la naissance de Jésus.
Restons dans le domain de la religion car nous faisons face maintenant à la Maison du Pape. Pie VI (1717-1799) 250e Pape de 1775 à 1799 fut forcé d'y résider pendant plusieurs mois. En effet, le Directoire (1795-1799); régime instauré en France; dirigé par 5 Directeurs occupe Rome et une République y est proclamée. Le Pape Pie VI est fait prisonnier des français et est successivement conduit à Sienne, à Florence, à Bologne, à Parme, à Turin, à Briançon, à Grenoble puis à Valence où il décède.
L'eau est importante dans une ville et encore plus dans une ville fortifiée. Il y a de nombreuses fontaines dont la Fontaine des Soupirs à gauche. Elle porte son ce nom grâce à François Ier (1494-1547) Roi de France de 1515 à 1547. Voici la petite histoire même s'il en existe d'autre. : François Ier visite Briançon en 1537 accompagné de son fils, Henri qui deviendra Henri II (1519-1559) Roi de France de 1547 à 1559. Le Dauphin aimait faire du cheval et partit en secret dans la montagne. Alarmés par cette disparition François Ier ordonna des recherches. Le Roi angoissé soupira alors devant la fontaine. Son fils Henri fut retrouvé.
L'eau est acheminée dans la cité grâce à des gargouilles d'un autre type que celles dont on a l'habitude de voir sur les frontons des églises. A Briançon, une gargouille c'est un petit canal au milieu de la rue. Il en reste deux aujourd'hui : la Grande Gargouille et la Petite Gargouille. Elles furent creusées en 1345 pour irriguer les terrains en amont mais surtout pour lutter contre les éventuels incendies. L'eau provient de la Guisane suit un canal sur dix kilomètres avant d'entrer en ville par le canal suspendu ci-dessous pour dévaler ensuite les rues de la ville avant de se jeter dans la Durance.
Nous nous trouvons maintenant sur la Place d'Armes où l'on peut voir un gigantesque cadran solaire.
Je ne savais pas que cette guérite de pierre s'appelle une échauguette. Il y en a plusieurs sur les remparts.
La vieille ville n'étant pas très grande, nous en faisons le tour plusieurs fois rapportant une série de photographies que nous souhaitons vous faire partager.
Installés à la terrasse d'un restaurant en bas de Grande Rue, nous dégustons une crémeuse polenta à la sauce tomate et au pesto avec des saucisses.
Avant le repas, nous avions marché puisque nous étions descendus dans la ville nouvelle qui semble avoir toujours été depuis sa création en concurrence avec la vieille ville.
Ville de garnison militaire, les casernes font place peu à peu à de grands ensembles immobiliers. Il en va de même du passé industriel de la ville. Ces usines textiles traitaient la soie et obtenaient des déchets que l'on appelle la schappe. Le parc de la ville porte son nom puisque nous voici, de l'autre côté de la Durance, dans le Parc de la Schappe. L'usine qui jouxte l'espace vert a entièrement brûlé en octobre 2014. Un projet de construction semble prochainement démarrer. Pour le moment, les ruines apportent un certain charme au Parc de la Schappe.
On rejoint ici le canal qui descend de la ville pour se jeter dans la Durance.
Nous faisons un tour au marché dans le Quartier 15/9 avant donc d'aller manger.
Pour notre marche de digestion, nous prenons la direction de l'un des nombreux forts qui protégeaient la ville...
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