mardi 10 janvier 2023

浅田家! / La famille Asada

A Paris s'est tenu le 16e Festival Kinotayo en décembre dernier.

Ce festival se tient également à Lyon, de manière plutôt confidentielle dans les trois salles Cinémas Lumière du 09 au 15 janvier 2023. Hier au soir, c'était l'ouverture et c'est dans la salle pleine du Cinéma Lumière Terreaux que nous avons pu voir un film sorti au Japon en 2020 et qui a remporté là-bas un grand succès. Le film est basé sur une histoire vraie. Ici, sa sortie est prévue pour le 25 janvier, c'est donc en avant-première que nous avons pu le voir.

La famille Asada est composé du père, Akira, homme au foyer depuis le 40e anniversaire de son épouse. Junko sa femme est la seule de la famille à travailler comme infirmière dans un hôpital. Le couple à deux garçons, Yukihiro, l'aîné et Masashi le petit dernier. Si le film débute par une scène triste puisque c'est la veillée funèbre de Monsieur Asada, très vite on remonte en 1989 pour assister à une scène très drôle. Le père, alors qu'il cuisine se plante un couteau dans le pied. Masashi qui rentre de l'école est témoin de cet accident et part chercher de l'aide mais il tombe dans l'escalier et se blesse à son tour. Il appelle à l'aide son grand frère qui chute dans l'escalier en découvrant son frère ensanglanté. Les trois hommes de la famille Asada se retrouvent à l'hôpital aux bons soins de la maman. Une photo immortalise la scène car Akira aime prendre des photos. Le temps passe et pour le 12e anniversaire de Masashi son père lui offre son premier appareil photo. Il se prend alors de passion pour cet art. Il suit des études mais sans grande assiduité. Les années passent et alors qu'il est devenu un adulte un peu paumé, après une conversation avec son père, il a une idée : demander à ses proches leurs désirs inassouvis qu'il décide de réaliser et de conserver en photos. Débute alors toute une série de photographies qui vont voir sa carrière prendre enfin son envol. Mais tout cela est chamboulé par le terrible séisme de magnitude 9,1 sur l'échelle de Richter, du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011...

2h07 c'est la durée du film et du très bon moment que nous avons passé. L'histoire est très bien écrite, les personnages sont complètement déjantés mais restent toutefois dans la tradition japonaise avec des scènes de remerciements qui se multiplient, avec les difficultés de faire paraitre leurs sentiments. On passe du rire aux pleurs en peu de temps et sans s'y attendre car il faut l'avouer, on pleure à plusieurs reprises mais la plupart du temps, on rigole vraiment. Les situations sont très cocasses et mettent en avant tous les aspects de la société japonaise. Le 11 mars 2011 est une date qui a meurtri les mémoires des Japonais et qui laissera des traces à tout jamais mais malgré cette tragédie, le réalisateur Ryota Nakano (1973) parvient à utiliser cette période récente pour créer une très belle histoire. Nous avons fait la connaissance d'acteurs et d'actrices que nous ne connaissions pas et qui, sans doute grâce à la V.O., nous a permis d'apprécier leur jeu que ce soit Kazunari Ninomiya (1983), Satoshi Tsumabuki (1982), Haru Kuroki (1990), jun Fubuki (1952) et Mitsuru Hirata (1953).

Nous vous conseillons vivement ce film sur lequel nous sommes tombés par hasard et qui lance une belle année 2023 de cinéma.

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