jeudi 17 novembre 2022

Nos premières heures à STGO

A notre descente du bus, nous réalisons qu'il fait chaud dans la capitale chilienne et que nous n'allons pas avoir besoin des vestes que nous portions. Il est pourtant très tôt dans la matinée ce qui nous annonce une journée très chaude. 
Nous prenons notre petit déjeuner chez Tasty Bulnes en nous installant à la terrasse de l'établissement. C'est le début des nombreuses conversations en espagnol à ma grande joie. 
Notre première constatation c'est qu'en ce début de matinée, c'est l'heure de la promenade des chiens. C'est un véritable défilé canin que nous avons sous nos yeux.
Une autre constatation c'est que certaines places sont inaccessibles car protégées par des barrières. On comprendra plus tard que c'est pour éviter les débordements des nombreuses manifestations qui secouent la capitale mais également sans doute pour protéger les façades et les monuments mais sur ce sujet, nous y reviendrons. De loin, nous voyons Plaza Bulnes sur laquelle trône la statue de Manuel Bulnes (1799-1866), sixième Président de la République de 1841 à 1851.
Face à la place, nous avons accès à la Plaza de la Bandera. Tout en haut d'un mât flotte le gigantesque drapeau du Chili.
A l'arrière-plan, c'est un lieu rempli d'Histoire, malheureusement dramatique pour les chiliens qui se découvre à nous. El Palacio de la Moneda inauguré en 1805. C'est la résidence officielle du Président de la République là même où la Démocratie a été balayée. La Moneda a été bombardée par les putschistes le 11 septembre 1973 où le Président Salvador Allende (1908-1973) avait décidé de rester et de ne pas fuir face à ce Coup d'Etat. Elu démocratiquement en 1970, il souhaitait tenir tête aux putschistes. Il est retrouvé mort dans sa résidence officielle après s'être suicidé, thèse régulièrement contestée. C'est un Général de son armée, appuyé par les autorités américaines qui est à la tête de ce putsch, Augusto Pinochet (1915-2006). Il restera au pouvoir avec une terrible dictature de 1974 à 1990.
Cette dictature laisse encore des traces bien visibles.
Chargés par nos sacs à dos de voyage, nous les déposons dans le hall de notre auberge de jeunesse et nous décidons de poursuivre cette première rencontre avec Santiago. 
Quelque chose nous frappe : y'a t'il un confinement qui a été instauré ? En effet, nous ne croisons quasiment personne dans les rues alors que la matinée avance. Mais non mais c'est bien sûr ! Aujourd'hui, c'est El dia de Todos los Santos, soit la Toussaint. C'est ici aussi un jour férié.
Cela nous permet de faire des photos étranges car la ville nous semble être vide.
Voici le Théâtre Municipal Calle Agustinas.
Le quartier mélange anciens immeubles et nouveaux.
Nous voici Plaza de Armas avec les initiales de la ville.
Toutes les villes d'Espagne et d'Amérique Latine possèdent leurs Plazas de Armas, toutes ou presque.
Ici, les palmiers sont nombreux et l'ombre appréciable.
La Catedral de la Asuncion de la Santisma Virgen se dresse à cet endroit depuis 1800. Les travaux ont débuté en 1748 pour remplacer la première construite en 1566 mais détruite par un tremblement de terre. C'est Pedro de Valdivia (1497-1553) qui crée la ville de Santiago en 1541. Il devient Gouverneur du Chili de 1541 à 1547 pour le compte du Roi d'Espagne Charles Ier (1500-1558).
L'ancien et le moderne se côtoient.
La pause s'impose, nous partons prendre possession de notre chambre.
Sur cette photo, Frédéric est dans la chambre de l'auberge de jeunesse, devant c'est un hall où l'on peut s'asseoir dans de confortables fauteuils pour lire.
Les espaces communs sont très cosy et dans un style anglais. Normal nous nous trouvons Plaza Londres !


1 commentaire:

plou a dit…

Moderne et ancien pas très beau