mardi 17 mai 2022

Une randonnée pleine de découvertes

Dimanche, c'est dans le Département de l'Ain et plus précisément dans le Bas-Bugey tout près de la frontière avec la Savoie, que nous avons randonné. 
Notre départ s'effectue à Artemare (1 249 habitants) au Hameau de Cerveyrieu avec notre premier bassin. Moi qui les adore, je vais être comblé !
La sculpture d'un lézard permet à l'eau de pluie de s'écouler dans le caniveau.
Nous laissons le camping Le Vaugrais derrière nous et longeons la rivière le Séran en entrant en forêt.
Une odeur caractéristique nous prévient que de l'ail des ours, très à la mode en cuisine, pousse ici. Très rapidement, nous en voyons des plants.
La première attraction de notre marche c'est la Vierge du Fierloz vers laquelle nous nous dirigeons. Elle a été construite sur le plateau karstique du Fierloz en 1896 pour célébrer le 14e centenaire du Baptême de Clovis (466-511 - Roi des Francs de 481 à 511).
Un escalier taillé dans la roche 
nous permet d'accéder aux pieds de la Vierge Marie.
Vu sous cet angle, si Marie semble nous tendre les bras, l'ange en-dessous semble faire un tout autre geste. On dirait presque qu'il nous fait... un bras d'honneur ! En zoomant, on voit qu'il y a un trou dans son bras droit qui doit plutôt tenir un drapeau. Son bras gauche vient donc soutenir son autre bras.
La vue sur ce Bugey qui se termine, car nous sommes à l'extrémité Sud-Est, est magnifique même si nous notons la présence d'une brume de chaleur.
Nous pénétrons maintenant dans le Massif de Fierloz, véritable désert de pierres calcaires dans laquelle l'eau de pluie s'introduit en créant des lapiaz.
Nous quittons cet environnement pour rejoindre le Chemin du Plateau, le Chemin de Belmont. Depuis la Montée du Vaugrais, nous apercevons au loin une imposante chute d'eau, la Cascade de Cerveyrieu.

Mais avant d'y arriver, nous marchons encore.
Nous tombons sous le charme de Massignieu qui regorge de bassins
et d'imposantes maisons en pierres. 
Personnellement, je me verrai très bien passer du temps dans ce hameau.
Un sculpteur métallique, Juste un regard, propose quelques unes de ces œuvres sur la façade de sa maison. Nous n'avons pas franchi la porte de son atelier et pourtant, il y a là plein de belles idées.
Un joli pont enjambe le Séran,
et l'on réalise qu'il y a effectivement un déficit en eau important dans le lit de cette rivière comme dans la plus grande majorité des cours d'eau de France... et d'ailleurs.
L'eau a modelé la roche 
alors que nous nous rapprochons de la chute d'eau.
Le Séran chute du haut de 70 mètres à la Cascade de Cerveyrieu. Elle est impressionnante et on imagine le débit qu'elle doit avoir quand le niveau d'eau de la rivière qui l'alimente est élevé.
L'accès à la cascade permet également d'admirer la vue.
Nous remontons le long du Séran qui va nous proposer d''autres mystères.
Notre marche est accompagnée par l'odeur des fleurs d'acacias.
A la campagne, lorsque sa voiture ne fonctionnait plus, il est de coutume de l'abandonner dans un endroit peu probable créant parfois de véritables cimetières d'automobiles comme celui que nous découvrons ici. Impossible pour nous de reconnaitre les modèles qui semblent être là depuis tellement longtemps. Nous aimons beaucoup ce genre de scènes où la nature reprend le dessus, années après années en faisant disparaître ces traces venues d'un autre temps. Ce sont nos ruines de notre civilisation qui survivront sans doute nettement moins aux ruines de civilisations précédentes.
Les rochers qui bordent la rivière commencent à prendre des formes originales
au fur et à mesure que nous nous approchons des Gorges de Thurignin.  Ce canyon est composé de nombreuses Marmites du Diable. C'est dans cet endroit magique, à l'ombre que nous pique-niquons au bruit de l'eau qui s'écoule dans le canyon.
La reprise de la marche est compliquée car nous nous sommes arrêtés en bas d'une montée qui nous mène sur un plateau. Du haut de ses 1 534 mètres, c'est le Grand Colombier que nous avions en paysage lors de nos congés d'été en août dernier.
Une noyeraie nous prouve que nous ne sommes pas très loin de Grenoble
et les vignes nous indiquent qu'ici est produit le vin du Bugey.
Ces grands arbres semblent souffrir de l'attaque des nombreux guis. 
Voici l'église de Vieu (386 habitants) qui donne un air... de Bretagne.
Voici encore un squelette d'une auto venue d'un autre temps.
C'est à Vieu que nous n'allons plus nous arrêter de dire bonjour aux randonneurs qui arrivent en contresens de notre itinéraire. Ils participent à la Valromeysanne.
La Chapelle de l'Adoue se trouve sur notre chemin. Elle est à cet endroit depuis 1670.
Si vous trouvez qu'elle est ancienne, sachez que l'impressionnante Fontaine de l'Adoue a été construite... par le Romains !
Au pied du Grand Colombier, on imagine le Rhône, le village de Chanaz et le Lac du Bourget, tous ces coins où nous avons passé une belle semaine (très pluvieuse) en août 2021.
Nous n'en finissons pas de tomber sur des phénomènes architecturaux et naturels et sommes ébahis devant la Source du Groin.
Le niveau est tellement faible que le Groin est asséché ce qui augure un été compliqué.
Un tronc d'arbre a été taillé et un artiste a dessiné des visages.
Un champ regroupe un grand nombre de taureaux qui prennent plaisir à se transformer en boeuf-model.
Le Pont Saint-Germain n'enjambe pas un bête cours d'eau ou plutôt oui car le Groin passe sous nos pieds... mais 50 mètres plus bas.
On appelle ce lieu, le Gouffre du Diable.
C'est tellement profond que nous devinons à peine l'eau tout au fond.
Encore un peu d'efforts, nous longeons notre dernière falaise
et nous voici de retour à notre lieu de départ faisant de cette randonnée celle où nous avons fait sans doute, le plus grand nombre de découvertes.


1 commentaire:

plou a dit…

Beau périple