dimanche 2 janvier 2022

Brindisi !

En ce 31 décembre au soir, alors que la température est très douce pour la saison, nous partons en métro à Lyon. Pour ce dernier jour de l'année, nous voici devant l'Hôtel de Ville.
Mais ce n'est pas cet édifice qui nous intéresse ce soir.
Nous quittons le Place des Terreaux en empruntant la Rue Puits Gaillot pour nous arrêter face au monument où nous nous rendons ce soir, situé sur la Place de la Comédie, l'Opéra de Lyon.
Pendant très longtemps, son nom était le Grand Théâtre.
Le premier a été inauguré en 1756 et ressemblait à ceci.
Le Grand Théâtre a malheureusement été détruit par un incendie en 1826. 
En 1831, il change d'aspect pour adopter celui que les Lyonnais ont connu jusqu'en 1989, 
année où commencèrent les travaux de modernisation confiés à l'architecte Jean Nouvel (1945).
Le Grand Théâtre qui devient l'Opéra de Lyon est inauguré en 1993 et ressemble dorénavant à ce que nous avons sous les yeux.
Du précédent bâtiment, l'architecte n'a conservé que les quatre façades ainsi que le Foyer.
Ce soir est une grande première pour nous pour ce Réveillon de la Saint-Sylvestre puisque nous le passons dans cet opéra où ne nous sommes jamais allés.
Les contrôles de sécurité et sanitaires passés, nous entrons à l'intérieur dans un décor ultra moderne où se succèdent escaliers roulants et halls. Nous aimons beaucoup les arbres en fleurs que vous pouvez apercevoir en contrebas.
Le Foyer, qui fait face à l'Hôtel de Ville a conservé la décoration de 1831.
Une employée de l'Opéra de Lyon, nous propose de nous faire conduire en ascenseur pour accéder au septième étage au toit terrasse où se trouve le bar restaurant Les Muses.
L'établissement porte bien son nom car huit Muses (la neuvième est manquante faute de place) surplombent Lyon. Les Muses sont issues de la mythologie grecque et sont pour rappel les neuf filles de Zeus et Mnémosine.
Comme la température est extrêmement douce comme nous vous l'indiquions en début de billet, nous décidons de boire un verre de vin blanc attablé entre Clio, Euterpe, Thalie, Melpomène, Terpsichore, Erato, Polymnie et Calliope (la manquante est Uranie) mais surtout face à un panorama exceptionnel sur Lyon de l'Hôtel de Ville à la colline Fourvière, de la colline de la Croix-Rousse à la grande roue de la Place Bellecour.

Si les Muses sont illuminées de rouge comme ce soir, cela signifie qu'un spectacle est donné à l'opéra.
Il est temps de rejoindre notre place et je l'avoue, je suis un peu déçu. Pas de notre placement, mais je m'attendais à voir une salle décorée, dans le style du Foyer. L'intérieur est au contraire d'un style moderne auquel je ne m'attendais pas. Pire, le décor de la scène est ridiculement simpliste avec des fleurs dorées suspendues au-dessus de la scène. Je m'attendais là encore, sans doute très naïvement, à un décor exceptionnel pour marquer ce Concert du Réveillon de la Saint-Sylvestre.

Remis de ces déceptions, le spectacle commence avec la présence sur scène des musiciens de l'Orchestre de l'Opéra National de Lyon. Lyon, est en effet la seule ville de France avec Paris à accueillir deux orchestres nationaux. Le second, que nous avons déjà entendu jouer à plusieurs reprises, est l'Orchestre National de Lyon basé quant à lui à l'Auditorium.
Le spectacle a été un peu modifié avec l'absence des Chœurs de l'Opéra de Lyon du fait de cas positifs à la COVID. Le Chef d'Orchestre qui dirige ses musiciens avec beaucoup d'énergie est Stefano Montanari (1969). Il s'adresse au public à plusieurs reprises. Trois chanteurs solistes sont également présents : la Soprano Anna Devin (1968), la Mezzo-Soprano Christine Rice et le Baryton Christopher Purves (1960).

Le programme annoncé était le suivant et je peux vous assurer qu'entendre jouer des musiciens à quelques mètres de vous m'ont fait pleurer. J'ai plusieurs morceaux qui m'ont fait verser de bonnes grosses larmes tel l'ouverture de Guillaume Tell de Gioachino Rossini ou Cavalleria rusticana de Pietro Mascagni, Méditation de Thaïs de Jules Massenet, O mio babbino caro de Giacomo Puccini.
Nous pensions avoir plus d'interventions des chanteurs d'opéra qui se sont fait assez rares.
Gioachino Rossini
Guillaume Tell, Ouverture
Wolfgang Amadeus Mozart
Don Giovanni, duo « Là ci darem la mano »
Christoph Willibald Gluck
Orphée et Eurydice, Ballet des ombres heureuses
(flûte solo : Julien Beaudiment)
Gaetano Donizetti
Lucrezia Borgia, Ballade d’Orsini « Il segreto per essere felici »
Pietro Mascagni
Cavalleria rusticana, Intermezzo 
Jacques Offenbach
Les Contes d’Hoffmann, Barcarolle « Belle nuit, ô nuit d’amour »
Johann Strauss fils
Voix du printemps, valse op. 410
Entracte
Johann Strauss fils
La Chauve-souris, Ouverture
Jules Massenet
Méditation de Thaïs
Violon solo : Kazimierz Olechowski
Georges Bizet
Carmen, Séguédille « Près des remparts de Séville »
Giacomo Puccini
Gianni Schicchi : air « O mio babbino caro"
Georg Friedrich Haendel
Aci, galatea e Polifemo, Air de Polifemo « Fra l’ombre e gli orrori »

Johann Strauss fils
Le Beau Danube bleu, valse op. 314

La célèbre Marche de Radetsky de Johann Strauss père a été jouée en final avec le Chef d'Orchestre dirigeant à la fois les musiciens et nos applaudissements. 
Voici une représentation.
On tentera l'opéra à nouveau car Frédéric a bien apprécié ce cadeau de Noël... et moi également.

2 commentaires:

plou a dit…

Bravo pour ton montage dans la vidéo

Annie a dit…

bravo !!