samedi 5 septembre 2020

Ascenseur à poissons

L"orage de la nuit a laissé place à un beau soleil.

Avant de partir pour une journée de farniente au bord du Lot, nous nous rendons à Saint-Laurent-d'Olt (646 habitants). C'est un village perché mais il y a tellement de hautes maisons serrées les unes contre les autres, que nous ne nous en rendons même pas compte depuis en bas. 


Il faut se trouver dans le village lui-même pour réaliser que nous sommes en altitude en voyant couler le Lot.

Ce n'est pas le plus beau village que nous visitons durant ce séjour, loin de là, et il mérite une brève halte. Le pont est assez joli

et les alentours sont fleuris.


Les berges du Lot sont bien aménagées mais sans doute privées sur une rive

 tandis que sur l'autre, on y trouve une plage en herbe et cailloux.


Nous aimons beaucoup l'idée d'avoir installées là des cabines de plage colorées.


De l'autre côté du pont, ces devantures de restaurant et de café semblent surgir d'un lointain passé. Et pourtant, le bar semble être ouvert comme l'indique une affichette.


Nous roulons sur l'étroite, voir très étroite, D509 pour arriver dans un village plus charmant que le précédent, Pomayrols (119 habitants).

A Pomayrols, le principal monument est le château construit au XIe siècle qui n'a cessé de changer de propriétaires au cours de son histoire : la famille De Cayrodes (1261 - 1408), la famille De La Romiguière (1408 - 1452), la famille Murat De Lestang (1452 - 1687), la famille Du Pont de Ligonnès (1754 - 1808), la famille Aymar de Jabrun (1808 - 1905) avant de devenir la propriété de la commune.

 

 La fontaine sur la place est également très jolie.


Lorsque l'on se trouve devant, on aperçoit sur les hauteurs le Plateau de l'Aubrac.

Il est temps de ne rien faire. Nous retournons à la plage où nous nous sommes rendus deux jours auparavant pour y passer la journée. Avec l'orage, l'eau est montée. Nous alternons séances de lecture, baignades et siestes. 

En fin de journée, nous retrouvons le Lot à Saint-Geniez-d'Olt où une mère semble vouloir apprendre à ses petits à se jeter à l'eau.

 En remontant la rivière, 


un panneau éducatif nous informe de la présence d'un ascenseur à poissons. Son nom exact est une passe à poissons. Une installation de passes à bassins permet aux petits et grands poissons migrateurs de remonter la rivière sans être bloqués par les constructions de type barrages qui leur barrent la route.


Nous n'avons pas réussi à faire de vidéos nettes mais nous avons assisté à la remontée d'une multitude de poissons durant le temps que nous avons passé là à les observer.

De l'autre côté du pont, sous la flèche blanche se dresse une étrange mais très imposante monument blanc.

Notre curiosité est attisée et nous décidons d'aller voir cela de plus près. Nous arrivons par l'arrière.

Nous pensions au départ tomber sur une statue de la Vierge mais en réalité c'est le tombeau de Marie Talabot (1822 - 1889). Orpheline d'une famille modeste, Marie Savy part travailler à Marseille comme bonne. Elle rencontre dans la cité phocéenne l'ingénieur Paulin Talabot fondateur de la P.L.M. (la ligne Paris-Lyon-Marseille). Elle l'épouse et le couple part vivre à la capitale. Pourtant, Marie Talabot n'oublie jamais son village natal et elle envoie régulièrement de l'argent pour les bonnes œuvres de Saint-Geniez-d'Olt. La Bourgeoisie locale, jalouse de ce qu'elle est devenue, la snobe à son retour. Elle aurait alors dit : "Puisque vous m'abaissez de mon vivant, je vous dominerai après ma mort". A sa mort en 1889, toute sa fortune est léguée aux pauvres de son village natal. Son Mausolée construit à Paris est transporté et installé sur les hauteurs du village en 1892. Depuis lors, elle domine Saint-Geniez-d'Olt comme elle l'avait promis.


Le soleil se couche, les premières lumières apparaissent, il est temps pour nous d'aller manger à la terrasse de la pizzéria où nous avions réservé une table.


Demain, nous allons rencontrer une terre de légende...

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