Vu d'ici, lu ailleurs: San Miguel de Allende

Après avoir trouvé un parking, nous partons découvrir la ville de San Miguel de Allende fondée en 1542. La ville devient vite très importante car elle est située sur le Chemin Royal.
Pourtant en 1900, la population fuit la région et San Miguel de Allende menace de devenir une ville fantôme comme il en existe beaucoup au Mexique.
Le Gouvernement mexicain décide en 1926 de déclarer la ville Monument Historique avec son style colonial. Cette décision permet de sauver San Miguel de Allende car le tourisme ne cesse d'augmenter depuis 1945.
Il est vrai que la ville est un petit bijou.
Ici, c'est le Zocalo avec les bâtiments qui l'entourent et surtout l'imposante Parroquia de San Miguel Arcangel.

Construite au XVIIe siècle elle est embellie par une façade néo-gothique en 1880.

Ici, au coin de sa maison, se trouve la statue d'Ignacio Allende un militaire

incorporé dans les troupes du Vice-Roi de la Nouvelle-Espagne en 1802. Mais il rejoint rapidement le Père Miguel Hidalgo et le Capitaine Juan Aldama qui lèvent une armée pour obtenir l'indépendance du Mexique.
Les espagnols le capturent avec ses hommes lors d'une bataille perdue par les insurgés mexicains. Il est fusillé le 26 juin 1811 et décapité. Sa tête est exposé sur le grenier public de la ville pour montrer l'exemple à la population.
A l'indépendance, San Miguel la Grande prend le nom de San Miguel de Allende.
Les arbres extrêmement bien taillés autour de l'église sont des ficus.
Et oui, ces plantes que nous avons en pots dans nos appartements et qui poussent ici sur des hauteurs démesurées.

Les rues sont très colorées et nous préférons rester à l'ombre car le soleil tape fort.

Dans une cour ombragée,

nous découvrons cette fontaine et tandis que nous faisons une photo,

une femme nous entend parler français. Elle nous demande de la suivre car elle souhaite nous présenter un Chef mexicain. Effectivement, un Chef de cuisine vient à notre rencontre et nous explique qu'il mélange les cuisines française et mexicaine pour créer des plats revisités. Il connaît Lyon où il est venu il y a quelques années. Nous avions regardé la carte, les prix sont plutôt élevés et même si les recettes sont revisitées, nous quittons le Chef car nous ne sommes pas venus au Mexique pour manger français.
Marie repère très vite une cantine de rue où nous allons manger.
La mère et le père sont aux fourneaux, la fille et le fils regardent la télé et s'amusent à nous voir manger chez eux. La cuisine est faite sous nos yeux pour notre plus grand plaisir. Même si les cuisiniers ont essayé de ne pas rendre nos plats très épicés, ils le sont bien assez surtout lorsque nous rajoutons les sauces proposés dans des bols.
Nous nous régalons et je pense que c'est la première fois que nous buvons de la horchata locale fabriquée ici à base de riz alors que celle que nous connaissons en Espagne est à base de chufa (tubercule).
Nous veillons à bien terminer nos assiettes servies très copieusement, sous l’œil de la madre.

Après le repas, nous nous promenons à un impressionnant marché de l'artisanat.
Ici, un magasin vend des produits anti-Trump fréquenté par beaucoup de touristes... américains !

Nous aimons beaucoup nous promener dans les rues colorées.

Ici, d'immenses statues semblent monter la garde sur les balcons.

Marie nous fait goûter aux chicharrones, (à gauche dans la vitrine) ces immenses peaux de cochon grillées qui ressemble beaucoup à nos grattons locaux. Mais alors, autant les grattons sont petits, autant les chicharrones sont gigantesques.

Au Mexique, on aime la couleur et même les bus sont très visibles.

J'aime beaucoup cette pompe à essence sortie d'un autre temps.

On se rend mieux compte ici de la taille des ficus.

On sait que nous nous trouvons dans une ville coloniale avec cette statue de Christophe Colomb.
Les indiens qui habitaient là bien avant son arrivée ne doivent pas être très fans.