dimanche 8 janvier 2017

Le Royal Yacht Britannia

Le soleil commence à se lever en ce mardi matin, dernière journée que nous passons en Écosse.
Il semblerait même que le ciel bleu fasse une timide apparition.
Aujourd'hui, nous partons à Leith, quartier d’Édimbourg qui en est également son port.
Le port fut une colonie française au XVIème siècle car, nous ne le savions pas, mais le Royaume de France et le Royaume d’Écosse ont signé un traité, la Vieille Alliance (Auld Alliance) en 1295 qui pris officiellement fin en 1560 laissant toutefois certains points du traité toujours d'actualité. Le plus important perdura jusqu'à 1903 où les écossais vivant en France et les français vivant en Écosse pouvaient obtenir la double nationalité. Nous ne le savions pas non plus.
L’Écosse et la France ont donc toujours conservé des relations particulières.
Pour nous rendre à Leith, nous montons dans notre premier bus à impériale.
Forcément, nous montons à l'étage.
Le bus est surchauffé et c'est au chaud que nous découvrons la ville  vue d'en haut.
Nous croisons le Père Noël partant à son bureau.
Les maisons ensoleillées se reflètent dans les eaux de la rivière Leith donnant un air de Copenhague.
Nous arrivons au centre commercial Ocean Terminal situé sur les quais.
C'est depuis le centre commercial que nous pouvons accéder au Royal Yacht Britannia dont nous avons la réplique en Lego, avant les caisses.
C'est d'ailleurs la Reine Elizabeth II qui nous accueille, tout de vert vêtue.
Car le Britannia fut son yacht de 1954 à 1997.
Tous les souverains d'ailleurs, ont eu un yacht ou plusieurs depuis 1660.
Le Britannia fut le 83ème et le dernier car le Gouvernement britannique ne souhaite plus les prendre en charge. La Reine, dit-on, eu le cœur brisé d'apprendre qu'elle ne pourrait plus naviguer sur les mers.
Depuis 1997, le Britannia nous est par contre accessible à nous autres roturiers.
C'est parti pour la visite de plusieurs heures car le yacht est immense.
Nous entrons par le poste de commandement.
d'où nous voyons le pont avant.
 
Les commandes ne sont pas très modernes
et le luxe, même s'il est présent, n'est pas tape à l’œil comme le peuvent être les yachts de nombreux milliardaires.
Un casier rempli de drapeaux est très important
car ce sont avec eux que les communications peuvent être faites avec les autres navires ou les gens à terre comme l'explique ce tableau.
Le Britannia a été sous le commandement de onze Commandant, Amiral, Commandeur.
Voici leur quartier.
 Ici, ce sont les cuisines des officiers.
Une grosse problématique du navire, était le transport de la Rolls Royce Phantom V royale et son stockage à bord. C'était tellement compliqué de la charger et la décharger que la famille royale fut contrainte de prendre une voiture disponible sur place pour effectuer leurs visites.
Le pont arrière servait de terrain de jeux pour les enfants, de lieu de repos où la famille royale faisait la sieste, prenait le soleil, lisait... Il y avait même parfois une piscine qui était installée là.
Tout devait briller et être rangé.
La cloche du navire étincelle d'ailleurs toujours.
A l'intérieur, un salon d'hiver regroupe un bar (il y en a beaucoup à bord !)
et l'on découvre les boissons disponibles à bord.
Sur des tables basses, l'on découvre la presse de l'époque.
 
On se rend compte que famille royale ou pas, les jeux de société sont les mêmes pour tous.
Nous voici arrivés devant la chambre de la Reine Elizabeth II, qui dormait selon l'étiquette, seule.
Une salle de bains jouxte la chambre royale où sont encore disposés ses effets personnels tel ce cadre d'elle avec le Prince Philippe et leurs enfants Charles et Anne. (Andrew et Edward ne devaient pas être encore nés)
 
Voici la chambre du Prince Philippe qui reste également plutôt sobre, même si le mobilier est luxueux.
D'autres chambres ne nous sont pas accessibles. Ici, ce fut celle où dormait le Prince Charles et la Princesse Diana.
Un peu plus loin, nous entrons dans la grande salle à manger qui reçut tant et tant de têtes couronnées, de Chefs d’États, de Gouvernement. Aujourd'hui, il est possible de la louer mais vous comprendrez que ce n'est pas tout le monde qui peut se l'offrir.
Chacun des couverts est disposé selon des règles bien spécifiques, souvent au millimètre près !
L'un des nombreux sapins à bord est très joli. Les traditionnelles boules de Noël ont été remplacées par des couronnes royales.
Un haut escalier, qui nous fait presque oublier que nous nous trouvons sur un bateau, permet aux membres de la famille d'aller d'un niveau à l'autre des appartements royaux.
La pièce que je préfère, c'est cet immense salon où je nous imaginerai volontiers boire le thé et manger des scones en lisant un livre, au chaud près de la cheminée.
Quittons les appartements royaux pour nous retrouver un peu plus dans la réalité.
Voici les quartiers de l'équipage.
Les chambres sont à partager et le décor est nettement plus sobre.
La salle de détente des marins comporte un bar.
 et l'on trouve d'autres bars ailleurs (on comprend la réputation de gros buveurs des britanniques !)
Dans le Britannia, il y a également un bureau de poste,
une infirmerie, 
 un bloc opératoire,
et une immense laverie.
Nous voici arrivés au niveau des quais, là où mouille la navette royale qui permettait à la famille royale de se rendre à terre ou de revenir sur le bateau.
La salle des moteurs était pour moi synonyme d'odeurs d'essence, de traces de gras, d'huile... En fait, c'est un endroit on ne peut plus propre !
Un Général américain, aurait d'ailleurs dit après l'avoir visitée : "Ok, maintenant que vous m'avez montré le musée, montrez moi la vraie salle des moteurs !".
C'est à ce niveau que nous entrons maintenant dans la salle de bains des membres d'équipage.
La visite fut très agréable et très instructive grâce aux guides audios mis à disposition et je le répète car je m'attendais à plus de luxe : il n'y a vraiment rien de bling-bling à bord du Britannia.
Nous décidons maintenant d'aller voir la Mer du Nord de plus près...

1 commentaire:

Annie a dit…

Que de belles choses !