mardi 3 juin 2014

Le Baou de Saint-Jeannet

Un baou en provençal, c'est un rocher escarpé.
Il y en a un qui domine le village de Saint-Jeannet.
Son sommet culmine à 802 mètres.

La météo ne s'améliore pas et même s'il ne fait pas froid, le soleil est le grand absent de ce dimanche après-midi.
Nous visitons le village en compagnie... de très peu de personnes.
Les badauds sont en effet, soit assis à la terrasse du café, soit à l'ascension du baou.
Les ruelles du village sont presque entièrement à nous mais faute de lumière, les maisons et les monuments ne sont pas mis en valeur.

Et si nous profitions justement de cette baisse de chaleur pour effectuer la randonnée jusqu'au Baou de Saint-Jeannet qui semble nous appeler ?
Nous nous décidons très vite, et sans eau ni provisions, nous improvisons cette ascension qui se fera par les chemins.
Il existe en effet d'autres moyens pour atteindre le sommet, mais nous ne sommes pas Spinoziens, et n'excellons pas dans l'escalade.
En effet, l'autre possibilité d'y parvenir, c'est par l'escalade du rocher !
Il est connu dans le milieu.
Plus tranquillement donc, nous grimpons à l'assaut du baou.
Déjà, le village se dessine en dessous.
La nature est sauvage, le paysage montagneux.
 
Au loin, nous entendons des vrombissements qui attirent notre attention.
Un panache de fumée blanche s'élance dans le ciel prouvant l'existence au loin d'un drame.
Un incendie de forêt semble s'être déclaré.
Deux canadairs sont entrés en action.
On aperçoit d'ailleurs le largage sur le feu.
Les canadairs quittent la zone laissant sans doute place aux pompiers au sol.
Nous profitons d'ailleurs de cet événement pour rappeler quelques consignes pratiques données par l'Institut des Risques Majeurs : ici et de rappeler que les mégots et les barbecues dans ces zones sont formellement interdits.
Avant d'arriver au sommet, le sol semble se disloquer.
On marche de pierres en pierres en sautant un peu comme à la marelle.
Arrivés à la pointe du Baou de Saint-Jeannet, nous admirons le paysage qui s'offre à nos yeux et prenons des photos pour un groupe de flamands ou de néerlandais.
D'ici il nous semble voir à perte de vue.
Sans doute car la Méditerranée se trouve à nos pieds.
Enfin presque, car à nos pieds, c'est le village de Saint-Jeannet.
Après avoir repris quelques forces en restant assis face au précipice, nous entamons notre descente.
Complètement déshydratés, nous faisons une halte pour boire un coup à la terrasse du café de Saint-Jeannet où les familles du village se sont retrouvées et discutent.
Demain, le calme local sera remplacé par l'agitation monégasque.


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