mardi 12 février 2013

Fragment

Je viens de terminer un livre que j'ai eu énormément de mal à commencer.
Le début est particulièrement difficile à lire et il faut s'accrocher.
Du fait sans doute de l'utilisation de termes très scientifiques qui m'ont facilement perdu !
Du coup, je me posais la question de savoir si j'allais ou non poursuivre ma lecture.
Je me suis accroché et même si j'étais perdu dans une bonne première moitié, la seconde s'est révélée nettement plus passionnante à lire.
J'ai même été emballé.
L'histoire commence le 21 août 1791.
Un navire anglais, commandé par le Capitaine Henders, navigue dans l'Océan Pacifique.
Privés d'eau potable depuis cinq semaines, l'île inconnue qu'ils découvrent, est une vraie Providence.
Des hommes sont envoyés en chaloupe pour tenter d’accoster.
Mais l'île n'est pas très accueillante car, seule, une falaise abrupte leur fait face.
Les matelots s’accrochent cependant à cette roche, et l'un d'entre eux, Frears, commence son ascension.
Il disparaît au sommet, pour réapparaître heureux, en brandissant un tonneau d'eau fraîche.
Il y a effectivement de l'eau sur cette île bénie des Dieux.
Tandis que Frears ramène son second tonneau, des mandibules pourpres le saisissent et le font disparaître de la vision de ses camarades et du Capitaine Henders qui suit la scène avec une longue vue.
Ils n’entendent alors que des cris d'horreur qui s'éloignent peu à peu.
L'un des matelots gravit courageusement à son tour la muraille rocheuse mais dès qu'il est au sommet, il se jette dans le vide, pour échapper, on aurait dit... au Diable !
Il remonte dans la chaloupe et tous, sauf Frears, reviennent vers le navire.
Henders écoute le récit diabolique du rescapé et ce qu'il entend le fait frémir d'effroi.
Si bien qu'il n'indique jamais la position de cette île...
A notre époque, la télé réalité est reine sur les petits écrans et l'une de ces émissions raconte les aventures de jeunes gens sur un navire qui mouille dans le Pacifique.
Ce bateau s'approche d'une île, jamais répertoriée.
Et pour cause, il s'agit de l'île de Henders...

Warren Fahy nous expose ici l'idée d'une île qui n'aurait jamais été découverte, donc jamais contaminée par d'autres espèces que celles endémiques à ce bout de roche perdu dans le Pacifique depuis la Préhistoire.
Quelles seraient alors l'évolution des espèces et quelles seraient les conséquences d'une telle découverte ?
L'auteur s'est amusé à décrire des espèces vivantes avec un extrême réalisme et de manière très détaillée ce qui rend la lecture parfois ennuyeuse, du fait de la terminologie scientifique employée, mais également terrifiante car au fur et à mesure de la description, nous imaginons l'horreur de ces créatures.
J'ai adoré la surprise finale de ce roman qui permettrait à l'auteur de faire une suite.

A lire si vous ne craignez pas d'avoir peur, mais je vous conseille de dépasser votre effroi, ce roman en vaut le coup.

Fragment 
Warren Fahy
JC Lattès




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