Nous voici arrivés sur le quai du bac où patientent un petit camion remplis de personnages à l'air patibulaires. Des panneaux, en hongrois, nous informent des tarifs pour la traversée sauf que nous sommes en Hongrie et que l'Euro n'a pas cours ici. Il faut utiliser le Forint, qu'aucun de nous quatre n'a à cet instant en sa possession.
Que faire ?
Rebrousser chemin et risquer un accident ?
Nous patientons et décidons de négocier notre passage en Euro mais personne n'est présent sur cette rive, mise à part nos voisins qui nous dévisagent bizarrement.
Le bac arrive, décharge ses véhicules et nous montons sur le navire sans pouvoir rien demander.
Tandis que le bac repart déjà, je m'approche du contrôleur pour lui régler un ticket. Il ne parle pas anglais et la conversation se poursuit donc par gestes. Il refuse de prendre des Euros et ne souhaite que des Forint ! Je n'ose regarder mes compagnons de voyage, qui ont parfaitement compris la situation. Tout le monde pense à cet instant que nous allons passer par dessus bord, le contrôleur ayant la carrure pour le faire !
Toutefois, il s'avère que ce dernier, las sans doute de tenter de m'expliquer les choses dans sa langue, que je ne comprends pas, me fait signe que ce n'est pas grave.
Je le remercie en faisant un ouf de soulagement et je retourne dans la voiture, histoire de ne pas perdre de temps pour quitter le bateau et surtout pour que l'homme ne change pas d'avis.
Le bac accoste sur l'autre rive et je démarre rapidement.
Je jette toutefois plusieurs fois des coups d'oeil dans le rétroviseur, pour voir qu'aucun policier ne nous a pris en chasse.
Personne !
Le contrôleur a vraiment pris pitié de nous.
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