samedi 22 janvier 2011

Ne passez jamais après Monique

Un petit conseil si vous venez faire comme nous, le marché dans notre coin : ne venez jamais APRÈS Monique chez votre boucher !
Ce matin donc, nous voilà partis pour faire notre marché du samedi. Le froid est très vif, accentué par un vent violent.
Nous arrivons au stand de notre boucher, très populaire. Si populaire, que la queue devant son étale est toujours très longue.
Je m'insère donc dans la file pendant que Frédéric achète, fruits, légumes, fromages, œufs... en prenant son temps.
Je n'ai d'ailleurs guère bougé à son retour et malheureusement, nous allons même être totalement bloqués par Monique qui se trouve deux clientes devant nous !
Car Monique, c'est quelqu'un !
Comment la décrire ? La cinquantaine passée, elle doit avoir un bon coup de fourchette et adore cuisiner.
Par contre, elle doit héberger une colonie d'ogres dans sa maison car avec tout ce qu'elle commande, nous ne trouvons pas d'autre explication !
Le problème de Monique, c'est qu'elle vous pique le morceau de viande que vous lorgnez depuis votre arrivée alors que vous priez Sainte Côtelette que personne ne le prenne.
Vos prières n'ont pas été exaucées, mais ce qui vous réconforte, c'est le regard des autres clientes et clients, tétanisés par le froid, qui réalisent également que Monique fout en l'air leur idée de menu.
Mais cela n'arrête pas Monique, qui a décidément envie aujourd'hui de goûter à chaque viande que propose notre boucher.
Mais qui peut l'arrêter ?
Personne !
Et elle commande, et elle commande...
Je l'imagine alors en femme des cavernes car sans exagérer, elle a quasiment acheté l'équivalent d'un mammouth !
Enfin, elle annonce à notre boucher les trois mots magiques que tout le monde attend depuis si longtemps : "ce sera tout !"
La foule est alors en liesse, des applaudissement fusent de partout, on entend des : "Vive Monique ! Bravo Monique !", tout le monde s'étreint de joie, ça y est Monique s'en va !
C'est notre tour à Frédéric et à moi. Vite, vite passer commande avant qu'elle ne revienne. Quel morceau ? Je sais pas n'importe quoi, ce que vous avez sous la main, non pas votre main tout de même !
Et oui, mon malheureux bout de viande a disparu mais heureusement notre boucher, qui doit bien connaître Monique, a caché des provisions dans son camion. Il n'a sans doute que cette solution car sinon, Monique aurait tout raflé.
D'ailleurs, notre boucher est tellement sympa qu'il nous fait un prix sur la viande.
Au moment de régler, je regarde le monsieur qui se trouve derrière nous et c'est la larme à l'oeil qu'il commande enfin ses deux steaks hachés !

Pas simple de faire son marché après Monique, ça laisse des traces !

2 commentaires:

plou a dit…

courageux et téméraire !!

Anonyme a dit…

elle a un bon appétit!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!