mardi 13 mai 2025

Biarritz l'impériale

Biarritz doit beaucoup à l'Impératrice Eugénie (1826-1920), l'épouse de l'Empereur Napoléon III (1808-1873), Président de la République de 1848 à 1852 puis Empereur des Français de 1852 à 1870, qui est tombée sous le charme du petit village de Biarritz. Le couple impérial décide d'en faire une station balnéaire dès 1854 année où ils viennent y passer leurs vacances. Ils seront imités par tous les Monarques d'Europe et les fortunes de France et d'ailleurs jusqu'en 1929. Peu à peu, Biarritz s'ouvre aux autres classes sociales et accueille toujours plus de touristes dont nous faisons partie aujourd'hui.
Nous commençons notre découverte par les Halles inaugurées en 1885 qui sont en train de fermer à notre arrivée et nous échappons de justesse à notre enfermement à l'intérieur.
Nous faisons face à l'Océan Atlantique et depuis l'Esplanade du Port Vieux, nous voyons une toute petite plage, la Plage de Port Vieux avec le Rocher de la Vierge au centre.
A gauche, c'est l'impressionnante Villa Belza construite entre 1880 et 1895 qui abrite maintenant de très luxueux appartements. 
Sur l'Esplanade de la Vierge, on a l'impression de se retrouver à Villeurbanne. L'Aquarium de Biarritz, construit en 1933, ressemble trait pour trait aux bâtiments des Gratte-Ciels.
A Biarritz, il y a de nombreux rochers qui sortent de l'eau et qui dessinent toute la côte.
L'un de ces rochers, le Rocher de Curculon, a été percé sur demande de l'Empereur Napoléon III pour y installer un port et une digue. Depuis 1865, une statue de la Vierge surplombe le rocher pour remercier le sauvetage de baleiniers pris dans une tempête en 1864. Alors que l'équipage se pensait perdu et proche de la mort, une lumière aveuglante les a dirigés jusqu'à la côte sains et saufs pour la plupart.
Une passerelle métallique est installée en 1887 pour se rendre près de la statue de Marie.
Voici le rocher d'un côté puis de l'autre.
Depuis les hauteurs du Plateau de l'Atalaye, nous voyons cette avancée dans l'océan.
Derrière les tamaris, on distingue la Villa Le Goëland construite en 1903
mais également un petit port et une gigantesque église.
Frédéric se souvenait avoir vu ce port mais ne le situait plus trop. Il est pourtant bien toujours là le Port des Pêcheurs. C'est de là que partait les pêcheurs pour chasser la baleine qui passaient au large. A l'arrière, de pierres grises, c'est l'Eglise Sainte-Eugénie-de-Biarritz qui surplombe le port. Construite de 1898 à 1903, elle rend hommage à l'Impératrice Eugénie.
Un autre hommage lui est rendu par son époux qui a fait édifier pour elle la Villa Eugénie de 1854 à 1855. C'est le grand bâtiment rose au bord de la plage que vous pouvez distinguer au loin au bout de la Grande Plage et avant la Plage Miramar. Vous pouvez apprécier également les rochers qui se suivent et qui font immédiatement reconnaître la plage la plus célèbre de Biarritz.
C'est face à cette vue que nous buvons un café sur une terrasse. La Villa Eugénie prend le nom de Palais Biarritz en 1881 lorsqu'elle est transformée en hôtel et en casino avant de prendre le nom définitif d'Hôtel du Palais en 1893. S'il est incendié en 1903, il est reconstruit et agrandi pour en faire un hôtel de luxe qui existe encore toujours de nos jours.
Le Rocher du Basta est relié à la terre par un pont qui fut emporté par une tempête en 1876. S'il était métallique à sa construction, il est dorénavant en ciment armé très à la mode dans tout notre pays et à commencer par les barrières et ponts des parcs publics des années 1930. Personnellement, ces barrières me font penser au Parc des Poissons de mon enfance à Tarare.
Avant de quitter la ville, nous faisons une dernière photo de la Grande Plage.
Il faudra revenir car Biarritz semble être très intéressante et nous n'avons vu qu'un tout petit échantillon de ce que propose la ville.

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