Le Château des Carpathes

 

Mardi soir, c'était sortie théâtre pour la dernière pièce de notre abonnement pour cette saison au TNP.

La pièce est une création mise en scène par Emilie Capliez (1978) d'après Jules Verne (1828-1905) qui reprend l'histoire publiée en 1892, Le château des Carpathes.

En Transylvanie, sur les hauteurs du village de Werst, les ruines du château nourrissent craintes et superstitions. Lorsque des villageois aperçoivent des volutes de fumée s'échapper du donjon, ils se persuadent que des fantômes hantent l'édifice. C'est alors que le Comte Franz de Télek, qui voyage pour oublier la mort de sa fiancée, la cantatrice Stilla, arrive à Werst. Apprenant que le château appartenait autrefois au Baron de Gortz, son ennemi juré éperdument amoureux de la Stilla, il décide de s'y rendre. Il ne se doute pas qu'il va être confronté à une expérience sensorielle et émotionnelle inédite...

Ce résumé, trouvé sur le site Internet du TNP est bien loin de refléter l'histoire mais en dresse les grandes lignes. Car l'histoire est bien plus complexe, les personnages sont intrigants, l'atmosphère est fantastique, mystérieuse. Les décors, donc cette la taverne de Carmen

sont simples mais participent à donner cet effet d'étrangeté à l'histoire. L'utilisation de fumée, les jeux de lumière et l'intégration de scènes sur écrans plats donnent un spectacle éblouissant. Emilie Capliez a su donner vie à cette histoire pourtant écrite par Jules Verne mais qui correspond parfaitement aux outils actuels de communication que l'auteur avait alors imaginé car, le téléphone par exemple, en était à ses tous premiers balbutiements. 
La présence de musiciens; Julien Lallier (piano), Adèle Viret (violoncelle), Oscar Viret (trompette), la longue scène en italien parfaitement surtitrée, donne du rythme à l'ensemble.
N'oublions pas bien entendu, le jeu exceptionnel des acteurs qui campent plusieurs personnages. François Charron, Emma Liégeois, Fatou Malsert, Rayab Ouertani et Jean-Baptiste Verquin sont très bons et ont une diction parfaite !

Ce fut un réel plaisir de terminer la journée avec cette pièce réussit.

Le chemin de retour a été nettement moins agréable puisque nous nous sommes retrouvés trempés, malgré nos parapluies et surpris par la violence de l'orage qui s'est abattu sur la région mettant fin à une période de beau temps.