samedi 13 mai 2023

Explorons Antsiranana

Comme d'habitude depuis que nous sommes dans l'Hémisphère Sud, nous nous réveillons tôt aux alentours de 5h00 du matin mais il faut dire que le soleil est déjà en train de se lever.
Nous pouvons prendre notre temps aujourd'hui car nous n'avons rien de prévu si ce n'est nous promener à Antsiranana qui a également le nom de Diego Suarez.
L'une des Soeurs chez laquelle nous sommes hébergés, nous apporte notre petit déjeuner qui sera amélioré par les fruits que nous ont offert nos guides la veille. Nous mangeons nos avocats à la malgache, c'est à dire avec juste du sucre dedans.
Dehors des travaux ont lieu et même s'il est très tôt il fait déjà très chaud. Pourtant les ouvriers se lancent dans leur chantier où tout est fait à la main. Aucune machine, aucun outil moderne n'est utilisé. 
C'est parti pour l'exploration de la ville. 
De l'autre côté de la Rue Notre-Dame où se trouve le Centre Lucien Botovasoa, c'est la Cathédrale Sacré-Cœur de Jésus construite en 1911.
Au bout de la place, il y a un petit sanctuaire,
ainsi qu'un abri où la Messe doit pouvoir être donnée en extérieur.
Il y a très peu de bâtiments neufs et modernes à Antsiranana mais nous en trouvons un à l'angle de la Rue Colbert et de la Rue Sadi Carnot. C'est l'Hôtel de Finance. Outre le choix de la couleur, nous sommes très étonnés par l'utilisation de l'argent du contribuable malgache. Est-ce la priorité pour la population d'avoir un centre des impôts flambant neuf ?
Nous faisons face maintenant au Bazary Be qui fut la marché couvert de la ville. Construit en bois en 1892, il est restauré tout en métal en 1925. Il est abandonné dans les années 70. C'est l'Alliance Française qui occupe ce bâtiment depuis sa restauration en 1989. L'Alliance Française est considérée à Madagascar comme une auxiliaire des pouvoirs publics pour permettre de promouvoir l'éducation, le dialogue et les cultures.
Au bout de la Rue Colbert et à l'intersection avec la Rue Richelieu, le Tribunal construit à l'époque coloniale est ouvert.
Il fait face au Palais du Gouverneur que nous vous avions montré de nuit et qui abrite de nos jours le siège de la Région DIANA.
Rue Richelieu, face à la Société Générale Madagasikara, un homme vérifie que les tares des balances sont justes. C'est le Bureau de la Métrologie Légale.
Nous restons dans ce quartier une bonne heure à patienter que le distributeur à billets, le seul à accepter notre carte bancaire soit réparé. Tout arrive à Madagascar, il suffit d'être patient.
L'Hôtel de la Marine, avec une vue splendide sur la baie n'est malheureusement plus qu'une ruine.
Nous descendons maintenant en direction du port pour atteindre la Place Joffre où l'on trouve la statue du Maréchal Joffre (1852-1931). Joseph Joffre, alors Colonel, a participé à la seconde Expédition de Madagascar en 1894 et 1895 qui fait de ce Protectorat Français, une colonie française. Il y restera jusqu'en 1902 et c'est lui qui dessinera les plans de la vieille ville où nous nous trouvons. Son buste en bronze trône sur cette place depuis 1933.
Depuis ce promontoire, nous avons une vue sur le port.
En direction du centre-ville, les hôtels sont nombreux dont l'ancien Hôtel des Postes remplacé par un nouveau tout proche. C'est Boulevard Bascilles que nous faisons halte dans un salon de coiffure. Ma barbe a poussé, je décide de la faire tailler.
Nous prenons un tchouk-tchouk pour aller au marché en plein-air. 
Il est gigantesque et occupe le Boulevard Laborde, le Boulevard de l'Amiral Miot, l'Avenue Pasteur, les rues Montcalm, Amiral Pierre, Dugay Trouin, Comores, Sainte-Marie. Les odeurs se mélangent, il y a beaucoup de monde, les produits locaux sont en quantité : légumes, fruits, viande, poisson, épices... Nous ne croisons pas ou très peu d'autres vazahas. Dans ce dédale de rues, nous essayons de ne pas nous perdre.
Nous voici maintenant dans le quartier musulman. 
Les commerces sont nombreux et la population semble être plus riche.
Les bâtiments plus récents côtoient les plus anciens.
Mise à part quelques rues principales, la majorité est dans un état pitoyable et pourtant les habitants font l'effort de créer de petits massifs. D'ailleurs, nous nous sommes faits la réflexion que devant chaque maison ou case la plus modeste soit elle, un petit massif d'arbustes ou de fleurs est présent.
Il y à Antsiranana quelques murs peints, 
dont la plupart pour des publicités de marques plus ou moins célèbres.
Nous faisons une pause bien méritée à notre chambre car la journée n'est pas encore tout a fait terminée...

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