Il est vrai qu'hier, avec le vent du Nord, les températures avaient bien baissées et qu'il a fallu attendre le milieu de l'après-midi pour sentir à nouveau la chaleur du soleil.
Villemoirieu est un village très étrange car le bourg est composé uniquement de l'église, de l'école, de la mairie et d'une ou deux salles communales. Il n'y a aucune habitation. Les 1 883 habitants résident soit dans des habitations isolées, soit dans des hameaux soit dans des lotissements.
C'est plutôt rare de voir cette configuration pour un village.
Nous sommes dans le Département de l'Isère et il semble y avoir dans ce coin du Dauphiné, de très nombreux châteaux.
Nos lectures, au retour de cette journée en plein-air, nous apprendrons que tous ne sont pas désignés comme étant des châteaux mais certains comme des Commanderies, des Maisons Fortes...
La première d'entre elle que nous apercevons est la Maison Forte de Mallin, mais nous vous en reparlerons plus tard.
Le Chemin de la Chaide est bordé de murs en pierres sèches que le soleil commence à chauffer ce qui nous fait du bien.
Depuis ce point de vue, nous découvrons le particulier village de Villemoirieu.
Quelques maisons ou dépendances semblent être abandonnées. La nature y reprend ses droits.
La verrière et le vitrail sont très jolis et cette maison devait être cossue
même si l'un des accès à la propriété semble sombrer peu à peu dans l'oubli...
De l'autre côté, ce sont les remparts fortifiés de Crémieu, cité médiévale, édifiés au début du XIVe siècle.
Nous entrons sur la commune de Dizimieu, où nous sommes déjà venus randonner mais c'est la première fois que nous venons au Hameau de Blied.
Les lavoirs sont très nombreux et Blied en possède un grand.
Malheureusement, nous ne parvenons pas à le prendre entièrement en photo car il a été dégradé.
Que les hommes peuvent être bêtes !
Voici en partie quelques bassins où l'eau déversée par un antique robinet communique entre eux.
Nous entrons en forêt, la température baisse à nouveau. Mais elle ne fait pas peur aux violettes qui sortent en nombre.
A la Chapelle de Moirieu, Frédéric se réchauffe d'un café chaud (nous emmenons toujours du café dans notre themos)
Outre les châteaux et les lavoirs, les autres stars de la région sont les fours banaux où les habitants venaient faire cuire leur pain. Les habitants se retrouvaient au lavoir; surtout les femmes; ou au four banal.
Nous quittons le hameau pour passer sur le flanc à l'ombre de la colline et là, même moi qui habituellement a rarement froid, j'ai quelques frissons.
Il faut dire que le soleil doit rarement pointer ses rayons et que l'humidité remonte sur nos jambes dénudées (nous sommes en shorts).
Nous ne parvenons pas Frédéric et moi à savoir qui de nous deux a raison : est-ce un trou naturel comme le pense Frédéric ou est-ce une construction comme je l'imagine plutôt ? Nous ne le saurons sans doute jamais.
Ce sont des Lyonnais, installés à Crémieu, qui ont construit cet immense bâtisse peu après 1472.
C'est devant la grille d'entrée que nous faisons notre halte pique-nique devant l'une des tours de l'enceinte, au pied d'un gigantesque marronnier.
Le château est une propriété privée et de toute manière, du fait de la pandémie, nous n'aurions pas pu le visiter.
Nous parvenons tout de même à faire une photo de l'intérieur de la cour.
Il faut avouer que la région possède des propriétés très grandes avec de grandes superficies de terrains mais également des piscines presque chez chacun.
Un peu plus loin, une vieille demeure est en pleine restauration avec ce qui semblait être un pigeonnier qui va permettre aux futurs propriétaires d'avoir un véritable poste de vigie.
Nous découvrons maintenant le Château de Bienassis construit au XVe siècle où le poète Alphonse de Lamartine (1790-1869) fit plusieurs séjours.
0Il y a également de nombreux très beaux chevaux avec un hippodrome où ils pratiquent le trot attelé en tandem.
De retour à Villemoirieu, la Rue de la Chapelle a été entièrement refaite permettant de mettre en valeur les édifices de ce quartier.
Dans les lotissements, plusieurs abribus ont été décorés par des artistes.
Au Marais de la Besseye, il y a foule entre les pêcheurs et les familles venues prendre le calme et le soleil.
Nous restons au loin et empruntons une ligne ferroviaire désaffectée que nous connaissons bien : la Ligne de l'Est. Les Chemins de Fer de l'Est de Lyon reliaient en effet Lyon à Aoste-Saint-Genix de 1881 à 1947. Nous la connaissons bien car elle passe à quelques mètres de chez nous à Villeurbanne. Elle est chez nous utilisée par le tramway T3 et par le Rhône-Express, sur cette portion par une promenade.
Notre randonnée est terminée, nous voici à nouveau dans ce drôle de bourg.
1 commentaire:
Belle promenade dominicale
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