vendredi 8 février 2019

L'Antiquaille

Pour les lyonnais, l'Antiquaille c'est le nom de l'un des hôpitaux de la ville.
En 1629, le propriétaire des lieux fait don de sa propriété aux Religieuses de la Visitation qui créent le Couvent de la Visitation de l'Antiquaille avec la présence du cachot de Saint-Pothin, premier Évêque de Lyon et de la Gaule qui meurt dans cette cellule en martyr en 177.
La Révolution Française chasse les religieuses et l’État récupère le couvent.
En 1803, il se transforme peu à peu en hôpital qui accueille les prostituées, les fous, les condamnés et les mendiants. En 1900, l'hôpital se spécialise dans l'urologie puis après la Seconde Guerre Mondiale la dermatologie et la neurologie viennent s'ajouter aux spécialités proposées.
L'hôpital ferme définitivement ses portes en 2003.
Débute alors sa complète transformation même si les plus grands bâtiments seront conservés.
J'y entre (c'est très lyonnais comme tournure) par le Jardin André Malraux.
D'énormes visages se font face.
Me voici sur une grande esplanade où se trouve les anciens bâtiments de l'hôpital de l'Antiquaille.
Le nouvel Antiquaille regroupe des appartements luxueux, une résidence universitaire, des bureaux, la Villa Maïa (un hôtel de prestige), le restaurant de Chritian Têtedoie qui offre à ses clients une superbe terrasse avec une vue imprenable sur Lyon.
Si vous ne mangez pas au restaurant, vous avez accès à cette vue depuis la terrasse publique à proximité.
Aujourd'hui, malgré le smog, le soleil est présent.
Mais à l'Antiquaille, il y a également un musée, l'Espace Culturel du Christianisme à Lyon avec un cloître, la crypte des mosaïques et le cachot de Saint-Pothin. Cette visite semble être intéressante et nous la notons dans notre agenda.
Face à l'Antiquaille se trouve le Lycée Saint-Just et son imposant bâtiment visible de loin lorsque l'on est en bas de la colline de Fourvière.
Sous l'esplanade du lycée se trouve la Grotte Bérelle qui est en fait une citerne gallo-romaine qui aurait été alimentée en eau par l'aqueduc d'Yzeron.
Le bâtiment quant à lui a été édifié de 1855 à 1861. Il était religieux puisqu'il a accueilli le Grand Séminaire de Saint-Irénée.
En 1912, les religieux quittent les lieux et ils sont remplacés par des financiers de la Caisse des Dépôts et Consignations.
Durant la Première Guerre Mondiale, le bâtiment est à nouveau transformé mais cette fois en hôpital. En 1928, l'enseignement s'y installe pour de bon en mettant en place dans les murs l'internat du Lycée Quinet qui deviendra le Lycée Édouard Herriot.
En 1946, l'internat est abandonné pour le transformer en Collège et Lycée Saint-Just.
Depuis 2011, seul le lycée reste dans ce bâtiment.
Me voici maintenant arrivé à Lugdunum...

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