Hôtel de La Balme

Dimanche dernier, nous prenions la route des vacances pour une semaine de ski à Saint-Sorlin-d'Arves, petite commune de Savoie de 339 habitants où nous nous sommes rendus le 10 mai 2013 pour un week-end entre amis et le 9 août 2016 pour une randonnée au Col de la Croix de Fer.
En 2013, il restait très peu de neige et il va sans dire qu'en août dernier, il n'y en avait heureusement pas.
Nous découvrons donc le village pour la première fois sous la neige.
Le récit de cette semaine de vacances sera plus court qu'à notre habitude puisque nos journées ont été occupées principalement par le sport. Nous étions en effet sur les pistes une grande partie de la journée.
Débutons donc ce premier billet pour parler de notre hôtel La Balme et de son restaurant Le Cerf aux Bois d'Argent.

 

Pour la première fois pour nos vacances aux sports d'hiver, nous avions choisi de résider dans un hôtel en 1/2 pension et ce fut une très belle expérience mise à part une déconvenue à notre arrivée et son résultat quelques jours plus tard.
Il faut tout d'abord situer l'hôtel, en dehors du village, par lequel on se rend en empruntant une petite route goudronnée fort heureusement entièrement déneigée.

 

Le beau temps s'étant installé dans la région, la neige fondant un peu, le parking initialement en herbe était quelque peu boueux.
A notre arrivée, m'étant mal positionné pour stationner notre voiture, j'ai voulu la déplacer malheureusement trop tard, je l'avais plantée dans la boue ! Nous n'allions pas stresser pour si peu et nous décidions de voir plus tard, quitte à demander aux propriétaires de deux voitures devant la notre de les bouger pour nous permettre de nous délivrer de notre piège boueux.
Le lendemain, nous décidons tout de même de retenter une sortie ponctuée par un salissant échec puisque la boue envoyée par nos pneus patinant sur ce terrain glissant, refit la décoration de notre voiture... et oups, d'une autre voiture !
Les propriétaires, dont l'un d'entre eux était venu nous aider à pousser notre titine pour tenter de la déloger de ce terrain; deux couples de parisiens avec leurs petits-enfants; ont fort heureusement pris la nouvelle avec sérénité (de toute façon le mal était fait). Leurs voitures déplacées, c'est avec une très grande facilité que notre voiture pu sortir de son bourbier pour prendre sa place définitive.
Ayant reçus une très bonne éducation de nos parents, nous leur offrons le soir même une bouteille de vin pour accompagner leur repas. Ils auront la gentillesse à leur tour de nous offrir un apéritif le lendemain.
L'affaire de la boue était réglée, nous n'allions plus avoir aucune mésaventure.
Revenons à l'hôtel. Il est aujourd'hui tenu par Hervé qui a repris l'affaire à ses parents, Maurice et Pierrette qui firent construire cet établissement en 1969. Ils sont d'ailleurs toujours présents et tous les trois sont très gentils et très à l'écoute de leurs clients.
Depuis quelques années, Hervé a lancé un vaste programme de réhabilitation de l'établissement dont les rénovations des salles de bains. Malheureusement, la notre n'était pas encore restaurée : nous avions un petit bac à douche avec une décoration très seventies.
La chambre était fort sympathique si ce n'est la présence d'un lit à étages en plus du grand lit donnant une impression de petitesse à la pièce.
Nous avons bien apprécié le grand balcon avec l'immense baie vitrée donnant sur les pistes.

 

Ici, à notre arrivée,

 

là au lever du soleil, 

ou là encore le soir lorsque la dameuse passe.

Car le plus de l'hôtel, c'est qu'il se trouve sur les pistes

si bien que chaque matin nous descendions en chaussettes chercher nos skis dans le local dédié, nous nous équipions et partions directement sur nos skis pour rejoindre les remontées mécaniques. En fin de journée, nous arrivions directement des pistes pour laisser notre matériel au sous-sol et remontions directement dans notre chambre.
Trop bien !
Bien entendu, nous pouvions également aller bronzer dans des chaises longues; nous avons eu une semaine de soleil et de chaleur; en sirotant une boisson commandée au bar de l'hôtel, ou en buvant un verre dans le lounge bar.
Comme vous l'avez lu plus haut, nous étions en 1/2 pension et nous avions donc droit au petit-déjeuner très copieux qui nous permettait d'avoir l'énergie suffisante pour de bonnes sorties de ski. Pains au chocolat, croissants, pains aux raisins, brioches, cakes sucrés, yaourts, salades de fruits, crêpes, matefaim (trop bons !), gaufres, cakes salés, charcuterie, fromages, pains... nous permettaient de ne faire que grignoter pour la pause de midi.
Le soir, c'est au restaurant Le Cerf aux Bois d'Argent que nous mangions, restaurant situé dans l'hôtel. La décoration très chaleureuse d'un chalet où l'on se sent bien nous accompagnait durant de succulents repas avec de la cuisine variée et telle qu'on peut la déguster dans de bons restaurants. Voici quelques plats que nous avons eu la chance de déguster avec un service impeccable.(de mémoire)
dimanche : foie gras, sauté de porc, vacherin
lundi : fondue, tarte aux myrtilles
mardi : ..., blanquette de veau, tiramisu
mercredi : polenta, lasagnes, millefeuilles (un peu lourd ce soir là !)
jeudi : pavé de bœuf, assiette de fromages, gâteau poire chocolat
vendredi : tartiflette onctueuse, tarte aux pommes

Heureusement que nous faisions beaucoup de sport car sinon, nous aurions pris des kilos !

Nous avons vraiment aimé cette ambiance demi-pension où nous retrouvions chaque soir notre table, notre bouteille de vin que nous n'avions pas terminée la veille, nos voisins de tables...
Cela me faisait trop penser à la série Petit déjeuner compris. 
Moi qui me dit que le métier de sociologue aurait pu m'intéresser, j'étais aux anges car en discutant avec les clients, avec le patron, en observant les attitudes de chacun, leurs habitudes, leurs façons d'être, leurs manières, j'ai pu élaborer des profils à chacun d'entre eux.
J'adore faire ça même si selon Frédéric, je ne suis pas discret lorsque je suis en phase d'observation car mon visage trahit mes émotions.
Il n'empêche qu'avoir partagé ces brefs instants de vie avec d'illustres inconnus que nous ne sommes pas susceptibles de revoir un jour, ou alors par le plus grand des hasards, était une bonne expérience. Nous retiendrons, pendant quelques temps, les personnages que nous avons eu le plaisir de croiser : le patron et ses parents, le serveur et la serveuse, les deux amies et leur chien, le groupe des 10, les parisiens grand-parents et leurs petits-enfants, le couple d'allemands, la famille pas réveillée, le couple de retraités sportifs mais ayant des douleurs, le couple de retraités dont la dame n'aime pas les desserts et les quelques autres qui n'ont fait que passer.
Il y a eu également vendredi soir la visite de Sorlinette, la mascotte du village, une vache de race Abondance, que la petite Louise n'oubliera pas de sitôt, tellement elle en fut effrayée !

Qui sait, si nous y retournons un jour, peut-être les croiserons-nous toutes et tous à nouveau car ce sont presque tous des habitués.

Vous l'avez compris, nous avons fait le bon choix d'établissement et grâce à ce merveilleux cadre, nous avons passé une excellente semaine.

Nous pouvons dès demain écrire un billet sur nos sorties de ski...