Un pied devant l'autre

Pour bien terminer une journée de travail, rien ne vaut un bon défoulement sportif.
Mon défoulement à moi c'est mon jogging.

Une fois passée ma tenue, mes oreillettes bien en place, je branche ma playlist et je pars pour deux heures d'isolement avec mes musiques préférées, mes pensées, mes réflexions, la nature.
Bien évidemment je ne suis pas seul, je croise plein de monde mais tous semblent être dans leurs propres bulles.
Je traverse la moitié du Parc de la Feyssine, je longe les quais du Rhône, je croise les roumains qui pêchent (vu le nombre de lapins dans ce parc, ils feraient mieux de poser des collets !) et j'entre au Parc de la Tête d'Or.
Les joggers sont nettement plus nombreux, je tente de ne pas me laisser déconcentrer.
Je vais à mon rythme, et forcément certains me doublent.
Ce qui me perturbe c'est lorsque je croise quelqu'un et qu'un peu plus loin, je le croise à nouveau.
Je me rends alors compte, qu'il y a des sportifs qui vont très vite.
Le pire, ça arrive parfois, c'est lorsque un jogger me double une fois, et me double une seconde fois !
Je me rassure en me disant qu'il a sans doute coupé à travers les allées du parc.
De toute façon, je ne suis qu'un amateur et j'en suis fier.
Car je suis fier d'aller de l'avant, de faire le tour du plus célèbre des parcs lyonnais.
Mon tour terminé, mon jogging lui ne l'est pas encore.
Je termine mon autre moitié du Parc de le Feyssine et je rentre à la maison.
Au total, je fais environ 10 kilomètres. (3,8 kilomètres pour la Tête d'Or, 4 kilomètres pour la Feyssine, auquel je rajoute la distance entre la maison, le Parc de la Feyssine et le Parc de la Tête d'Or, j'arrive à environ 10 kilomètres)
Et ça, j'en suis fier !
Malgré mon amateurisme, malgré les points de côté, malgré parfois l'apparition d'ampoules, malgré les douleurs dans les genoux, malgré la transpiration, malgré la fatigue, je fais mes 10 kilomètres, à mon rythme certes, mais sans m'arrêter un seul moment.