Notre prochain lieu d'hébergement se trouve à San Gimignano, merveilleux village de Toscane où se multiplient les tours datant du Moyen-Âge.
Selon la légende, il y aurait, à une époque, eu plus de maisons tours à San Gimignano (75) qu'il n'y avait de gratte-ciels à New York City.
Notre contact s'appelle ici Damiano.
Nous le rencontrerons très brièvement et ce sont surtout ses parents qui nous accueillerons.
Les propriétaires vivent dans une maison séparée.
Notre maison à nous se trouve au milieu de fleurs et d'arbustes verdoyants.
L'appartement est vaste et composé d'un salon, séjour, chambre à coucher, d'une cuisine, d'une salle de bains, d'une chambre à l'étage.
Nous avons de l'espace et le lieu est très calme.
Les parents de Damiano ne parlent ni l'un ni l'autre d'autre langue que l'italien.
Je serai donc le seul interlocuteur durant notre séjour et l'interprète de Frédéric et de Rob.
Bruno, le père, âgé de quatre-vingts ans, en pleine forme, sera un très grand bavard et nous tiendra compagnie dès qu'il verra nos rideaux ouverts, durant les petits-déjeuners, et dès qu'il le pourra.
Il aime parler, il aime raconter sa vie (tumultueuse), il aime raconter son pays, sa région et s'avère donner de très bons conseils !
C'est lui par exemple qui nous propose de nous rendre à pieds à San Gimignano en empruntant une partie de la Via Francigena (ici en terre).
Cette route est très ancienne et est un peu l'équivalent italien du Chemin de Compostelle.
Les Francs de l'époque, français et allemands du Sud, empruntaient cette voie pour se rendre en pèlerinage à Rome.
Le soleil commence à se coucher et en suivant les conseils de Bruno, nous partons pour une promenade de quinze minutes en direction d'un restaurant.
Le ciel est chargé de nuages mais il fait chaud.
Nous dînons chez un ami de Bruno mais en sortant, des éclairs menaçants nous font raccourcir la visite nocturne du village médiéval.
Les éclairs sont rapidement suivis de tonnerre ce qui indique que la pluie peut arriver à chaque instant.
Tandis que nous quittons le bourg et prenons la Via Francigena en sens inverse, ce qui devait arriver arriva, les nuages déversèrent sur nous des trombes d'eau.
Au départ, la pluie est fine et rafraîchissante.
En shorts et en tee-shirts, nous pensons alors que l'orage ne va pas être violent et que nous sommes quittes à être un peu humides.
Mais Bruno nous avait indiqué, que, comme partout en Europe de l'Ouest et du Sud, ces derniers temps, la météo était devenue folle, en Toscane également.
Soudain, un mur de pluie s'abat sur nous.
Nous décidons alors de nous mettre à courir pour raccourcir les quinze minutes de marche à pieds qui nous sépare de notre maison.
Sauf que nous sommes montés de jour et que lors de notre retour, la nuit est tombée.
Nous traversons des champs et des forêts où il fait maintenant complètement noir !
Seuls les éclairs zébrant le ciel et une multitude de lucioles nous donnent quelques moments de lumière.
Courir sous la pluie n'est pas terrible car la vision est rendue quasiment nulle.
Les chemins deviennent très vite boueux et détrempés et dans la course, nous ratons un chemin.
Nous atterrissons sur une route goudronnée.
Là un sympathique riverain prend pitié de nous et nous invite à monter dans sa voiture. Nous devons inonder ses sièges mais très vite, nous pensons reconnaître le chemin de notre maison.
Nous remercions notre sauveur pour ce bref trajet et sortons sous la pluie battante.
A ce moment, nous réalisons que nous ne sommes pas devant la bonne maison !
Pour ajouter à notre déveine, à un croisement, Rob et moi ignorons le choix de Frédéric sur un chemin, en insistant sur le fait qu'il se trompe.
Bien entendu, Frédéric ne se trompe jamais et nous faisons quelques kilomètres de plus sous la pluie avant de réaliser... qu'il avait en fait raison.
Enfin, la maison est en vue.
Nous entrons dans notre séjour trempés comme des rats !
La dernière fois que nous étions dans cet état, cela remonte à notre voyage au Québec !
Nos chaussures, nos chaussettes, nos tee-shirts, nos pantalons, même nos slips sont complètement mouillés comme si nous nous étions baignés tout habillés.
Bien entendu, nos déboires nous font éclater de rire !
Notre linge rira moins car il séchera très difficilement et prendra surtout une terrible odeur de linge mouillé mal séché qui embaumera notre voiture.
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