lundi 1 octobre 2007

16ème jour











Lundi 13 août :




Nous quittons Baie-Saint-Paul pour nous rendre encore plus à l'Est, à Tadoussac.


Très près de notre dernière halte se situe l'île aux Coudres : trois villages sont répertoriés sur l'île : Saint-Bernard-sur-Mer, L'Isle-aux-Coudres et La Baleine. Pour s'y rendre nous devons emprunter notre premier traversier. Deux bâtiments effectuent l'aller et le retour gratuitement. A bord du navire, il nous est rappelé que c'est le Gouvernement du Québec qui règle la traversée : merci aux contribuables québécois de permettre aux pauvres touristes que nous sommes de nous rendre dans ce lieu idyllique. C'est un endroit très calme, parfait pour faire du vélo. La nature est belle, la marée descendante nous permet de nous promener dans le lit du Saint-Laurent qui commence à s'élargir. Déjà nous avons des difficultés à voir l'autre rive.


C'est avec regret que nous quittons les lieux et nous aimerions, lors d'un prochain voyage, passer quelques nuits sur l'île même.


Le retour se fait plus rapidement car une ambulance est à bord du bâteau : un cycliste est tombé, s'est blessé et doit être évacué vers Baie-Saint-Paul. Le Capitaine du navire met donc le turbo.


Nous poursuivons notre route le long du Saint-Laurent. Au détour d'un virage, nous restons tous les deux ébahis : le Saint-Laurent est devenu un vrai océan. Nous sommes à La Malbaie.


Une petite averse vient casser la monotonie de notre conduite. Un panneau routier nous informe que si les feux clignotent cela signifie que la traversée de la rivière Saguenay ne peut se fait pour se rendre à Tadoussac. Et oui, il n'y a aucun pont dans la région. Pour pouvoir traverser la rivière Saguenay il faut se rendre à Chicoutimi qui est bien plus au Nord-Ouest de Tadoussac. Heureusement pour nous, aujourd'hui aucune lumière ne clignote.


Nous effectuons un crochet par la Baie-des-Rochers où nous découvrons après avoir roulé sur des routes défoncées, un petit port sur le Saint-Laurent. Un p-a-r-a-d-i-s ! La forêt dense plonge dans le fleuve. C'est un havre de paix et de tranquilité.


Repartis sur la 138 Est nous voilà rendus à Baie-Sainte-Catherine où la route se termine. Pour l'emprunter à nouveau, nous prenons le traversier. La rivière Saguenay se jette en ce lieu dans le fleuve Saint-Laurent. Le temps est plus couvert et les températures ont chuté. Nous enfilons nos vestes pour la première fois.


Nous roulons sur la route qui grimpe beaucoup pour nous rendre en dehors du village de Tadoussac dans notre gîte pour ces deux nuits. Nous dormons à La Maison Harvey Lessard. C'est une très belle et grande maison en haut de la montagne. Un homme nous accueille et nous présente la maison rapidement. C'est Monsieur Harvey. Il nous présente son épouse Madame Lessard. La maison est vraiment belle, la chambre somptueuse, mais nous ressentons très rapidement une certaine antipathie envers ce couple. Tandis que Monsieur insiste auprès de Fred pour nous diriger vers le restaurant le plus cher de la ville, Madame se plaint que l'une de ses femmes de ménage, également cuisinière est absente et qu'elle doit s'occuper elle-même de tout dans cette maison. Euh, pardon, Madame, mais n'est ce pas le principe du gîte de s'occuper soi-même de la bonne tenue de la maison et non pas d'employer "des gens" ? Nous ne restons pas très longtemps en leur compagnie et décidons de les voir le moins possible. Je pense qu'ils visent une catégorie de personnes que nous ne sommes pas !


Néanmoins, nous profitons de la vue majestueuse que donne la baie vitrée de notre chambre sur le fjord du Saguenay. Allez voir la photo !


Nous sortons nous promener en soirée à Tadoussac. Nous revêtons pour la première fois nos polaires. Il fait bien frais ici. C'est décidé, ce soir, nous mangerons au Bateau (http://www.lebateau.com/) C'est un restaurant tenu par une famille. La cuisine est familiale et proposée sous forme de buffet. Nous mangeons, un peu trop, mais nous voulons goûter de tout. Nous prenons par exemple, quatre parts chacun de tartes différentes dont une au vinaigre : étonnant !


Après ce lourd repas, nous partons à la découverte de Tadoussac.


C'est ici, en 1535, que Jacques Cartier lui-même a rencontré les autochtones (Indiens, pour nous européens) et qu'il a lancé le commerce entre nos deux cultures si différentes. Ce lieu est rempli d'histoire et on a l'impression que les fantômes des premiers colons hantent le village.




Allez au lit, et si nous faisons des cauchemars ce ne sera pas la faute des spectres mais plutôt du copieux repas !


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