C'est cette commune du Département de la Garonne où nous passons la nuit.
Cette ville neuve ne date pourtant pas d'hier puisqu'elle a été fondée en 1255. Elle fait partie des 350 bastides créées à cette époque. Une bastide doit respecter certaines règles. Tout d'abord elle est autorisée à s'implanter sur décision du Seigneur local et permet aux habitants de s'administrer grâce à un conseil élu. Sa construction est toujours la même : un plan régulier avec une place centrale entourée d'arcades. La bastide est protégée par des remparts.
Cette ville neuve ne date pourtant pas d'hier puisqu'elle a été fondée en 1255. Elle fait partie des 350 bastides créées à cette époque. Une bastide doit respecter certaines règles. Tout d'abord elle est autorisée à s'implanter sur décision du Seigneur local et permet aux habitants de s'administrer grâce à un conseil élu. Sa construction est toujours la même : un plan régulier avec une place centrale entourée d'arcades. La bastide est protégée par des remparts.
Sainte-Foy-la-Grande est construite sur les bords de la Dordogne et tombe aux mains des Anglais durant la Guerre de Cent Ans. La bastide devient alors très riche car elle possède trois ports qui acheminent le vin vers Bordeaux. Là aussi la longue Révolution Française oblige la ville à changer de nom pour adopter celui de Bonne-Foy.
Sainte-Foy-la-Grande connait ensuite une longue époque prospère culminant durant le Second Empire (1852-1870) où les quais actuels et les grosses maisons sont construits donnant à la ville, à peu près sa physionomie actuelle.
Les demeures à colombage sont très nombreuses et apporte ce style que l'on associe, peut-être par erreur, au Moyen-Âge.
Certaines d'entre elles sont dotées de tour.
Un petit tour rapide sur les quais de la Dordogne et déjà les premières gouttes tombent. L'orage s'approche, le même sans doute qui apporte la grêle à Paris mais également chez nous comme nous nous en apercevrons à notre retour.
Si la grêle ne s'invite pas ici, la fraicheur et la pluie font leur apparition. Cela ne nous empêche pas de boire une bière sous les fameuses arcades de ces bastides comme une poignée de britanniques. Notez le couple de pigeons dans le panier suspendu.
Si Sainte-Foy-la-Grande a connu une longue époque de prospérité, elle semble s'être endormie depuis un certain temps. En effet, en ce samedi, la ville semble être totalement désertée par ses habitants. Ce sentiment d'endormissement ne fait que croître au fur et à mesure de nos pérégrinations dans la cité. On ne compte plus les magasins aux volets clos et pour la grande majorité depuis fort longtemps. Comme partout mais encore plus ici, le centre-ville semble avoir été délaissé par les habitants qui privilégient les centres commerciaux des alentours. Enfin, qui privilégiaient car eux-aussi se vident face au commerce sur Internet. C'est donc une ville quasi déserte que nous visitons.La plupart des maisons sont massives avec d'énormes blocs de pierres taillées typiques de la région.
La Maison aux Fenêtres Murées est une preuve vivante de la taxe instaurée à la Révolution Française sur le nombre d'ouverture de fenêtres. Les Révolutionnaires pensaient taxer les riches avec leurs somptueux châteaux et leurs nombreuses fenêtres sans imaginer que tous les citoyens allaient être également touchés provoquant une vague de condamnation définitive des ces fenêtres. Les fenêtres condamnées sont toutefois visibles. Notons que cet impôt est resté en vigueur jusqu'en 1926.
Voici la Halle du Marché,
le clocher de l'Eglise Notre-Dame et l'ancien Temple du Boulevard Gratiolet.
Une Eglise mais également des Temples car la région regroupe de nombreux Protestants. Les Guerres de Religion ont fait de nombreuses victimes à travers les siècles. La maman de notre hôtesse, très bavarde et pas avare d'anecdotes et d'histoires, nous confie d'ailleurs que les rancœurs subsistent encore entre les quartiers catholiques et protestants. Elle nous conseille le restaurant où nous mangeons ce samedi soir, L'Abstrait tenu par trois garçons. Nous n'en verrons que deux mais l'accueil est très chaleureux et la nourriture très bonne.
Au menu, risotto de duo d'asperges, parmesan, pistaches et roquette, faux filet ruby charolais au foin, duo de pommes de terre en texture fumées et poireaux brûlés pour Frédéric, pavé de truite basque confite à l'huile de sésame, baie des bataks, yaourt et crémeux de pois cassés au wasabi pour moi. Pour le dessert, ce sera plus classique.
Petit coup de cœur de l'apéritif : le Préfou de Vendée.
Nous ne connaissions pas ce système de filtration d'eau qui semble être présente dans la région avec l'utilisation de Binchotan de Kishu, un charbon actif venu du Japon.
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