mardi 12 octobre 2021

Conquest of space / La conquête de l'espace

Nous décidons de lancer notre 2e édition du Villa Film Festival en restant sur l'idée de découvrir des films que nous ne serions pas forcément aller voir en salles en nous inspirant du modèle du Festival Lumière.
Je sais, le principe du Festival Lumière c'est de fréquenter les salles, de rencontrer des artistes, mais cette année, les horaires et les lieux ne coïncident pas avec notre emploi du temps, les films intéressants sont proposés dans la journée, ou dans des salles trop éloignées à des horaires tardifs.
Et je l'avoue, se retrouver dans une salle bondée comme lors de la Cérémonie d'Ouverture ne m'inspire pas totalement encore.
Cela ne nous empêchera pas de fêter le cinéma autrement et surtout à des horaires nous permettant de nous lever en pleine forme le lendemain matin.
Le premier que nous avons regardé est un classique américain du cinéma de science-fiction : Conquest of space / La conquête de l'espace.
Sorti en 1955, il a été réalisé par Byron Haskin (1899-1984) qui a tourné plusieurs films de science-fiction le plus connu étant The war of the worldsLa guerre des mondes (1953).
Peu d'acteurs célèbres si ce n'est la présence de Ross Martin (1920-1981) alias l'irremplaçable Artemus Gordon de la série The wild wild west / Les mystères de l'Ouest (4 saisons / 104 épisodes / 1965 à 1969 / CBS).

Les Humains se sont unis pour mettre en orbite une station spatiale orbitale où réside une véritable petite garnison militaire. Tout près se trouve un vaisseau spatial dans lequel s'entrainent six volontaires. Ils sont soumis à des règles drastiques comme lors des repas où si les autres soldats se goinfrent de bons produits, eux se contentent de pilules leur apportant les mêmes besoins mais sous une forme peu attirante. Ces six hommes ont pour mission de se poser sur la Lune. Mais à l'arrivée d'un envoyé de la Terre, on leur annonce que la destination a changé et que l'équipage doit prendre la direction... de la planète Mars...

On peut facilement avouer qu'en 66 ans, les effets spéciaux ne sont pas comparables et qu'ils ont énormément progressés.
La station spatiale et les vaisseaux nous font sourire mais on peut applaudir le travail et l'imagination qu'il a fallu pour qu'il y ait un peu de cohérence à cette conquête de l'espace. Nous l'avouons, elle est minime car scientifiquement, c'est plus que léger !

Que dire de la sortie dans l'espace qui se fait facilement, sans aucune attache ou moyen de propulsion. Ah, si, il existe une sorte de scooter de l'espace.

Les représentations de la Terre et de Mars sont extrêmement kitsch mais sont très appliquées et assez proches de la réalité avec une vision artistique faute de clichés dont nous sommes de nos jours habitués.
Il faut en effet se remettre dans le contexte : en 1955, l'Homme rêvait de l'espace mais n'y était jamais encore allé. Le premier satellite à être envoyé dans l'espace date du 4 octobre 1957 avec l'exploit de l'U.R.S.S. et son célèbre Spoutnik. Quant au premier Homme dans l'espace, il faudra attendre 1961 soit six ans après la sortie du film pour que le Soviétique Youri Gagarine (1934-1968) y parvienne. Et on est loin de ce qu'avait imaginé Byron Haskin. 
Nous nous amusons de cette station spatiale, la Roue, où les hommes semblent vivre comme dans une caserne sur Terre : nourriture à volonté, fumer la cigarette ou la pipe est normale... bref aucun changement du mode de vie américain des années 50 dans la Roue.
Notons également que question religieuse chrétienne est omniprésente et torture l'un des personnages. Faut-il jouer à Dieu en apportant des fleurs par exemple sur Mars et permettre l'arrivée de la végétation, acte réalisé par Dieu sur Terre nous rappelle t'on. 
Les décors sont bien faits mais les connaissances de Mars et de l'exploration spatiale sont limitées. 
Aucun problème de températures et sachez qu'il neige même le jour de Noël sur Mars ! 😂
C'est toutefois tout cet ensemble qui donne un certain charme à ce film.

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